Professions dentaires: Mercure = danger!

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16-12-2017

Fin de l'utilisation du mercure en dentisterie d'ici 2022 - Un défi de la société civile de Union européenne

 


Paris, le 14 décembre 2017

Nous soutenons l''appel, lancé par les ONG de la santé et de l'environnement, pour mettre fin à toute utilisation du mercure en dentisterie dans l'Union européenne qui a été fait dans le cadre de la Déclaration de Berlin pour l'élimination de ces amalgames en Europe d'ici 2022, lors du sommet de la société civile qui a eu lieu les 21 et 22 novembre 2017.

Le mercure est actuellement utilisé dans l'amalgame dentaire pour les obturations et il est facilement remplaçable. Le mercure est un toxique dangereux qui peut endommager les systèmes nerveux, rénaux, le système endocrinien, en particulier le système reproducteur et la thyroïde. C’est donc un perturbateur endocrinien puissant.

Étant donné que l'amalgame dentaire contient 50% de mercure, la Convention de Minamata sur le mercure exige que chaque pays participant réduise son utilisation.

En 2017, l'Union européenne a adopté une interdiction des amalgames pour les enfants de moins de 15 ans ainsi que pour les femmes enceintes et allaitantes à partir de juillet 2018. La nouvelle règle exige également que chaque État membre établisse un plan national pour l'élimination progressive des amalgames à base de mercure et demande à la Commission européenne de faire une recommandation pour 2020 sur l'opportunité d'éliminer complètement ces amalgames.

Ce sommet de deux jours a attiré l'attention des sociétés dentaires, des universités, des ONG nationales, européennes et internationales pour l'environnement, la santé et les droits des femmes, ainsi que des parties prenantes et des décideurs européens.

André Picot, Président de l’ATC a déclaré: "La déclaration de Berlin marque le début de la fin de l'amalgame dentaire au mercure, un polluant ancestral du 19ème siècle sans rôle prépondérant dans la dentisterie du 21ème siècle pour les consommateurs de France. "

Stefan Eck, eurodéputé allemand, qui a dirigé l'interdiction partielle des amalgames au mercure à travers le Parlement européen, a salué la déclaration de Berlin: "Il était important de participer à ce sommet de Berlin et je ferai de mon mieux pour travailler avec les sociétés civiles afin d'atteindre l'objectif d'une dentisterie sans amalgame au mercure en Europe."

Charlie Brown
de l'Alliance Mondiale pour la Dentisterie Sans Mercure, qui a organisé le sommet, a déclaré: "La Déclaration de Berlin est le pendant des actions de la société civile pour l'Afrique et l'Asie: la Déclaration d'Abuja du 16 octobre 2014 et la Déclaration de Dhaka du 21 janvier 2015

Elena Lymberidi-Settimo du Bureau Européen de l'Environnement (BEE), qui a accueilli la première conférence européenne pour mettre fin aux amalgames à base de mercure il y a dix ans, a déclaré: "La déclaration de Berlin met en évidence une campagne de dix ans du BEE visant à introduire la dentisterie sans mercure sur l'ensemble du continent. Il est temps que les États membres retroussent leurs manches et ouvrent la voie. "

Florian Schulze d'IG Umwelt Zahn Medizin, qui a accueilli le Sommet et lancé une campagne nationale, a déclaré: "L'Allemagne peut mettre fin aux amalgames aux mercure plus tôt, en 2019. L'utilisation de l'amalgame au mercure est maintenant en diminution constante, et les dentistes sont prêts pour le changement. Tout ce que nous devons faire est de faire des changements dans le système d'assurance qui soient équitables pour les dentistes et équitables pour les consommateurs. "

Philippe Vandendaele de Health Care Without Harm-Europe, a déclaré: "Nous avons co-dirigé la campagne pour mettre fin au mercure dans les deux autres dispositifs médicaux, thermomètres et sphygmomanomètres, et maintenant l'Europe doit s'attaquer au problème sur le troisième, l'amalgame dentaire."

Dr Silvia Pleschka de Women Engage for a Common Future (WECF), a déclaré: "La protection consacrée aux enfants, aux femmes enceintes et aux femmes allaitantes doit être étendue à tous les niveaux, dans l'UE et au-delà."


Pour télécharger le texte intégral, cliquez ici.

Pour obtenir la déclaration de Berlin originale, c'est par là.

 

12-12-2016

Communiqué de presse (12/12/2016) : L'Europe interdit les amalgames dentaires chez les enfants, les femmes enceintes et les mères allaitantes

 




Réunis en Trilogue, la Commission, le Parlement et le Conseil européens se sont accordés dans la nuit du 06 au 07 novembre pour protéger les populations identifiées comme les plus vulnérables contre le mercure dentaire. Ainsi, à compter du 1er juillet 2018, il deviendra interdit de poser des amalgames dentaires dans la bouche des enfants de moins de 15 ans, ainsi que chez les femmes enceintes et allaitantes [1].

« Le mercure, qui compose 50 % des amalgames dentaires, est un perturbateur endocrinien et un neurotoxique extrêmement puissant, explique Marie Grosman, vice-présidente de l'Alliance mondiale pour une dentisterie sans mercure. C'était une aberration et un scandale que d'utiliser, au XXIe siècle, un dispositif médical exposant des organismes en développement à un toxique aussi délétère. Cette page sera, heureusement, bientôt tournée. Je regrette en revanche que les instances européennes aient refusé de pousser le raisonnement jusqu'à son terme, comme les invitaient à le faire les députés européens de la commission ENVI qui réclamaient l'interdiction des amalgames pour tous à l'horizon 2022 : quel bénéfice les autres patients peuvent-ils tirer d'une exposition au mercure ? Les amalgames sont remplaçables chez les jeunes mères et les enfants... pourquoi ne le seraient-ils pas pour tous ? Pourquoi continuer à exposer une partie de la population à ce redoutable toxique ? »

Il revient désormais à chaque État membre de fixer, d'ici à juillet 2019, sa feuille de route pour diminuer l'usage des amalgames ; sur cette base, la Commission européenne proposera une stratégie d'élimination du mercure dentaire, sur le long terme et si possible d'ici 2030.

En France, l'Agence du médicament française (ANSM) affirme « sa volonté de voir réduire de façon importante l'utilisation des amalgames » : elle recommande ainsi de les réserver « à des situations cliniques particulières pour lesquelles les autres techniques ne peuvent être utilisées ». Dans le même temps, elle assure n'avoir « pas identifié d'indication de restauration où l'amalgame ne pourrait être remplacé par un autre matériau [2] ». Les autorités françaises ont ainsi soutenu, lors des négociations, les amendements demandant l'interdiction des amalgames dentaires à l'horizon 2022, avec pour exceptions « les cas où c'est la seule solution envisageable pour des raisons de santé [3] ».

Forte de cette volonté, espérons que la France saura dessiner un scénario clair et rapide de sortie de l'amalgame, qui puisse servir d'exemple à toute l'Europe !


Références 
 

18-11-2016

Communiqué de presse (1er décembre 2016) : L’Europe doit se saisir de la Convention de Minamata pour interdire le mercure dentaire

 
Adoptée en 2013, la Convention de Minamata sur le mercure est la première réglementation internationale sur une substance spécifique, ce qui souligne l’extrême dangerosité du mercure.

L’Union Européenne doit maintenant ratifier ce texte, en précisant la mise en œuvre de la Convention.

Une question centrale est celle des amalgames dentaires (les « plombages »), constitués pour 50 % de mercure, et que plusieurs États membres se refusent pourtant à interdire, alors qu’ils représentent la première source d’exposition et d’imprégnation mercurielle des Européens.

La Commission européenne souhaite appliquer la Convention a minima, en rendant obligatoire ce qui l’est déjà depuis longtemps dans notre pays : les capsules prédosées et les séparateurs d’amalgames [1] – des mesures qui ne changeront rien à l’exposition des patients français ni à celle de nombreux autres Européens, et qui en outre ne protègent pas l’environnement.

Au contraire, les Eurodéputés de la commission ENVI se sont prononcés pour une interdiction des amalgames dentaires à l’horizon 2022, avec un abandon dès 2018 en ce qui concerne les dents de lait, ainsi que pour les femmes enceintes et allaitantes [2].

Le trilogue va maintenant s’engager. En juillet dernier, la France avait approuvé le rapport de la commission ENVI [3], se déclarant favorable aux amendements réclamant l’élimination de l’amalgame.

Nous appelons solennellement le gouvernement français à maintenir une position qui l’honore par son souci de préserver l’environnement et la santé de la population européenne. Nous voulons croire que la France saura convaincre la Commission, ainsi que les États membres récalcitrants, que l’Europe ne peut pas avancer sérieusement dans la lutte contre le mercure aussi longtemps qu’elle tolère que l’on installe ce puissant toxique directement dans la bouche des Européens.




RÉFÉRENCES 


 

14-10-2016

Communiqué de presse (14 octobre 2016) : La Commission ENVI demande l’interdiction des amalgames dentaires dans l’UE d’ici à 2022

 











Au cours de l’examen sur la mise en œuvre de la Convention de Minamata sur le mercure, les eurodéputés de la commission « Environnement » se sont prononcés, jeudi 13 octobre, pour l’abandon de l’amalgame dentaire à l’horizon 2022. Les praticiens devraient même renoncer à ce dispositif médical pour les dents de lait ainsi que pour les femmes enceintes et allaitantes dans l’année suivant l’adoption de la résolution, donc dès 2018.

Non Au Mercure applaudit cette décision contraire à l’avis de la Commission européenne – laquelle considère simplement ce dispositif médical toxique comme un gisement d'emplois .
Non Au Mercure félicite les eurodéputés pour leur souci de protéger d’abord les populations et l’environnement, conformément à l’avis des experts indépendants et au vœu d’une large majorité de citoyens .
Les amalgames dentaires représentent en effet de très loin la première source d'exposition et d'imprégnation en mercure des Européens : prétendre lutter contre le mercure tout en maintenant son usage en dentisterie n’a strictement aucun sens.

Souhaitons maintenant que les gouvernements des États membres, l’ensemble du Parlement européen et la Commission européenne accepteront de se ranger à cette évidence au cours du trilogue à venir. Tous les citoyens européens attachés à la santé publique et à un environnement sain devront se mobiliser pour cela.