Professions dentaires: Mercure = danger!

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11-11-2019

Reponse de la ministre de la santé au sujet des amalgames

 
Texte de la question de Mr Bastien LACHAUD La France Insoumise 24/07/2018
M. Bastien Lachaud interroge Mme la ministre des solidarités et de la santé au sujet de l'usage du mercure dans les amalgames dentaires, plus communément appelés plombages dentaires. Ce métal lourd est l'un des plus toxiques pour l'environnement et la santé publique. Pourtant, il figure toujours dans la liste des composants des amalgames dentaires, qui servent à obstruer les dents souffrant d'infection. Le député Alexis Corbière a déjà interpellé Mme la Ministre à ce sujet, et plus particulièrement sur les mesures prévues pour tendre vers la fin de l'usage de ce métal lourd dans la médecine dentaire. Selon Mme la ministre, la législation française serait en pointe sur ces questions et continuera à évoluer vers une interdiction définitive, en raison de l'adoption au niveau européen du règlement (UE) 2017/852. L'article 21 dispose que l'utilisation du mercure dans les amalgames dentaires représente l'utilisation de mercure la plus importante dans l'Union et constitue une source significative de pollution. Il convient donc d'éliminer progressivement l'utilisation d'amalgames dentaires. Il est heureux de constater qu'une telle décision ait été prise au niveau de l'Union européenne. Toutefois, elle a affirmé dans sa réponse qu'à l'article 10 du règlement européen, est prévue l'interdiction de l'usage du mercure dans les amalgames dentaires pour les dents de lait, en ce qui concerne les jeunes de moins de 15 ans ainsi que les femmes enceintes ou allaitantes, dont la mise en œuvre était prévue pour le 1er juillet 2018. Mais qu'en est-il du reste de la population ? Les effets du mercure ne concernent pourtant pas seulement ces catégories particulièrement sensibles. Il déplore que des mesures concrètes soient clairement énoncées seulement s'agissant de cas très spécifiques, alors même qu'une interdiction formelle devrait concerner l'ensemble de la population. Il souhaite donc savoir de Mme la ministre si le Gouvernement projette, dans les mois, d'aller plus loin que la législation européenne afin que toutes et tous puissent bénéficier de soins dentaires sans que cela ne présente le moindre risque pour leur santé.

TEXTE REPONSE de la Ministre Mme Agnés Buzyn Ministre de la santé 25/06/2019
Les amalgames dentaires sont des dispositifs médicaux, soumis à des exigences essentielles de santé et de sécurité précisées par le droit européen. Parmi ces exigences, l'emploi d'une substance dont le potentiel toxique est connu ou présumé, comme le mercure, doit faire l'objet d'une justification tenant compte du risque inhérent à cette substance et du bénéfice apporté au patient par le dispositif susceptible d'en libérer.
Par ailleurs, la France soutient les mesures de réduction progressive de l'utilisation des amalgames dentaires prévues par la Convention de Minamata sur le mercure, signée en octobre 2013 et ratifiée par le biais de la loi n° 2016-1032 du 28 juillet 2016. Cette Convention prévoit que les Etats parties doivent prendre deux mesures ou plus parmi celles prévues en son annexe 4 paragraphe 3, dans le but d'éliminer progressivement l'utilisation d'amalgames dentaires.
Avant même la signature de la Convention, la France avait déjà mis en œuvre nationalement cinq de ces mesures et répondait donc déjà à ses exigences.
Enfin, l'article 10 du règlement européen (UE) 2017/852 du Parlement européen et du Conseil du 17 mai 2017 relatif au mercure porte sur les amalgames dentaires au mercure et prévoit notamment l'interdiction d'utilisation des amalgames sur des dents de lait, pour le traitement des moins de 15 ans et des femmes enceintes ou allaitantes (depuis le 1er juillet 2018), sauf si le praticien le juge nécessaire au regard des besoins médicaux spécifiques du patient, l'équipement des établissements en séparateurs d'amalgames pour la rétention et la récupération des particules d'amalgames, y compris celles contenues dans les eaux usées (depuis le 1er janvier 2019),
le traitement et la collecte des déchets d'amalgames par un établissement ou une entreprise agréé de traitement des déchets et une utilisation des amalgames strictement sous une forme encapsulée pré-dosée (depuis le 1er janvier 2019).
Ces trois dernières exigences sont déjà en vigueur en France depuis de nombreuses années. En effet, la France a déjà mis en œuvre les mesures suivantes :
- modalités d'élimination des déchets secs et liquides d'amalgames dentaires
et installation obligatoire d'un séparateur d'amalgame dans les cabinets dentaires prévu par arrêté du 30 mars 1998 ;
- restriction de l'utilisation d'amalgames dentaires à leur forme encapsulée depuis 2001 par décision de l'agence française de sécurité sanitaire des produits de santé du 14 mars 2000 ; -
plan national de prévention bucco-dentaire dès 2006 à l'attention des enfants et femmes enceintes dès 2006 ;
- actualisation des maquettes de formation des études odontologiques entre 2011 et 2013 comprenant une formation spécifique sur les différents types de biomatériaux utilisés et leur biocompatibilité, ainsi que sur les critères de choix de la méthode de restauration la plus adaptée et du biomatériau adéquat.
Le ministère des solidarités et de la santé incite en outre régulièrement les professionnels, par l'intermédiaire des ordres, à restreindre l'utilisation de l'amalgame au mercure aux stricts cas qui seraient nécessaires et promeut les solutions alternatives, la non-utilisation de ces amalgames pour les dents de lait et l'information des patients sur l'existence d'alternatives, notamment par affichage dans les cabinets dentaires.

Commentaires
Mme la ministre à joué la montre en répondant presque un an après cette question qui dérange.
Elle s’appuie sur les recommandations Européennes qui demandent deux mesures allant dans le sens des limitations des amalgames mercuriels.
Sur la forme, l’action est parfaite puisque 5 mesures ont été prises. Mais les deux premières sont sans contraintes, puisque le praticien est libre d’utiliser s’il le juge nécessaire le mercure sur des enfants de moins de 15 ans ou sur des femmes enceintes. D’ailleurs de nombreux cas nous sont rapportés par des personnes à qui le dentiste a posé des amalgames au mercure sur leurs enfants sans leur consentement.
Quand aux trois dernières mesures, elles ne concernent que les séparateurs d’amalgames. Et le circuit de collecte de ce poison dangereux.
Ceci reste totalement dans la logique officielle :
Le mercure est considéré dangereux uniquement pour l’environnement. A l’intérieur de votre bouche, les lois de la physique et de la chimie sont abolies par décret. Et c’est seulement à votre mort que le mercure redeviendra dangereux et que votre corps incinéré sera devenu un déchet hautement toxique libérant son mercure.
En attendant vous devrez gérer par vous-même les conséquences de cet empoisonnement.

Dernier point : La France n'a encore mis en place aucun plan..... ni de décret d'application du règlement européen alors que l’amalgame est interdit pour tous en Nouvelle Calédonie depuis le 16 septembre 2019.





 

19-05-2019

1956 Des chats se suicident en masse et révèlent un scandale

 
Empoisonnement au mercure au Japon: Minamata en 1956 .



 

19-05-2019

Xenius Le mercure : un danger pour la santé ?

 
Une bonne enquete de 2017 , mais les journalistes prennent trop de reserves sur leurs conclusions alors que de nombreuses études ont demontrés depuis longtemps l'implication du mercure.

 

11-03-2019

mercure et professions dentaire actualité scientifique 2018

 
Notre association s’intéresse depuis plusieurs années aux risques sanitaires encourus par les professionnels de la dentisterie exposés aux vapeurs de mercure aux risques sanitaires encourus par les professionnels de la dentisterie exposés aux vapeurs de mercure . En 2018 de nouvelles études scientifiques ont à nouveau mis ces risques en lumière.


El-Badry A, Rezk M, El-Sayed H. Mercury-induced Oxidative Stress May Adversely Affect Pregnancy Outcome among Dental Staff: A Cohort Study. Int J Occup Environ Med. 2018 Jul;9(3):113-119.

Le stress oxydatif induit par le mercure peut avoir des effets néfastes pour la grossesse parmi le personnel dentaire .

Le personnel dentaire supporte des risques accrus pour la grossesse du fait de leur exposition chronique au mercure

Afin d’enquêter sur le résultat obstétrique, parmi le personnel dentaire et examiner le stress oxydatif induit par l’exposition au mercure, Une cohorte de 64 femmes enceintes travaillant dans le domaine dentaire (exposé au mercure) et 60 femmes enceintes formant un groupe témoin (non exposé) ont été comparés.
Le taux de mercure urinaire , et l’activité anti oxydante dans le sang ont été mesurés.
Les participantes ont été suivies pour évaluer leur résultat obstétrique.
Le groupe exposé montre un taux de mercure urinaire supérieur et une activité antioxydante inferieure durant les trois trimestre par rapport au groupe non exposé, (p<0.001).
Les femmes du groupe exposé ont eu plus d’avortement spontanés et d’hypertension durant la grossesse ( pré éclampsie) (p<0.05). Les bébés des femmes du groupe exposés tendent à être plus petits à age égal , comparés à ceux du groupe non exposé (p<0.001).

Les femmes enceintes du personnel dentaire souffrent d’un taux supérieur :
D’anomalie du développement, , d’avortement spontanés , d’hypertension durant la grossesse, et donnent naissance à des bébés plus petits.
Tout cela est vraisemblablement du au stress oxydatif induit par l’exposition au mercure


Mercury Exposure in Dental Personnel [Internet].

Holte HH, Dalsbø TK, Vist GE, Steiro A, Lidal IB, Gundersen M, Merete Reinar L, Jamtvedt G. Mercury Exposure in Dental Personnel [Internet]. Oslo, Norway: Knowledge Centre for the Health Services at The Norwegian Institute of Public Health (NIPH); 2011 Jan. Report from Norwegian Knowledge Centre for the Health Services (NOKC) No. 02-2011.
NIPH Systematic Reviews: Executive Summaries.


Exposition au mercure du personnel dentaire.
Centre de recherche des services de santé de l’institut Norvégien de santé publique
Examens Systématiques: Résumés


L’exposition du personnel dentaire au mercure est lié principalement aux soins dentaires liés aux amalgames. En Norvège ; L’utilisation du mercure en dentisterie a été interdit dés 2008. La période de transition avec des dérogations pour quelques indications spéciales s’est terminé le 31/12/2010.
Le Centre de recherche des services de santé de l’institut Norvégien de santé publique a conduit un examen systématique des recherches disponibles sur l’exposition au mercure et les effets néfastes pour la santé des personnels dentaire.
Nous avons cherché systématiquement dans les bases de données, et contacté des experts en Norvège pour nous aider à identifier les publications scientifiques. A partir de 981 références, nous avons sélectionné 134 articles.
Le point clef : Le personnel dentaire en Norvège a été exposé à des niveaux variables dans les années 1960 1970 1980. L’exposition maximale date des années 1960. Les concentrations en mercure dans les urines et divers tissus de l’organisme sont généralement plus élevées chez le personnel dentaire que dans les groupes témoins non exposés, aussi bien dans les études Norvégiennes qu’internationales.
Les assistants dentaires en général ont des concentrations en mercure plus élevées dans les urines comparés aux dentistes.
Six études ont donné 64 résultats de santé pour les assistants de soins dentaires comparativement aux groupes témoins non exposés. Elles ont montré 20 résultats en faveurs du groupe témoin et 3 résultats en faveur des assistants de soins .
Neuf études ont donné 62 résultats pour la santé des dentistes comparativement aux groupes témoins non exposés ont montré 13 résultats en faveur du groupe témoin et 13 en faveur des dentistes.
Quelques études n’ont pas de groupe témoin, mais présentent une grande qualité méthodologique,

Elles montrent une association statistiquement significative entre le taux de mercure élevé dans les urines et des résultats moins bons sur des points tels que la diminution de l’attention, de la mémoire et de la coordination. Les mêmes associations sont indiquées dans les études comparant les assistants de soins dentaires et la population non exposée.


Aaseth J, Hilt B, Bjørklund G. Mercury exposure and health impacts in dental personnel. Environ Res. 2018 Jul;164:65-69.


Exposition au mercure et impact sur la santé du personnel dentaire Environ Res. 2018

Basé sur des connaissances toxicologiques, cliniques et épidémiologiques, le présent article examine l’état d’avancement des effets néfastes possibles de l’exposition professionnelle (dans le domaine dentaire) au mercure métallique (Hg) sur la santé.
Les symptômes pathologiques du système nerveux central font partie des problèmes de santé qui sont le plus souvent attribués à l’exposition au mercure chez les dentistes et les assistantes dentaires qui travaillent avec des amalgames.
Des symptômes d’exposition chronique à de faibles concentrations de vapeur de mercure, tel que la faiblesse, la fatigue et l’anorexie, ont été observés dans de nombreuses études sur le personnel dentaire.
Il est crucial de protéger la santé humaine et l’environnement contre les effets négatifs du mercure . Dans ce contexte, l’utilisation des amalgames dentaires dans les pays industrialisés est sur le point d’être éliminée. En Norvège et en Suède, l’utilisation du mercure en tant que matériel d’obturation est interdite.



Al-Zubaidi ES, Rabee AM. The risk of occupational exposure to mercury vapor in some public dental clinics of Baghdad city, Iraq. Inhal Toxicol. 2017 Aug;29(9):397-403.


Le risque d’exposition professionnelle aux vapeur de mercure dans les cabinets dentaire à Bagdad , Irak
Les personnels dentaire sont exposés à des taux élevés de vapeur de mercure, nettement au dessus de l’exposition habituelle lorsqu’ils mettent en place ou déposent les amalgames dentaire (mercure + argent) et éliminent les déchets de mercure. Il en résulte une augmentation significative de l’exposition et un risque d’intoxication au mercure.

Pour évaluer l’exposition professionnelle des travailleurs dentaires aux amalgames dans quatre cabinets dentaires de Bagdad, les concentrations de vapeur de mercure ont été mesurées saisonnièrement de février à novembre 2016.
Des échantillons de sang et d’urine ont été prélevés auprès de 30 travailleurs dentaires (personnes exposées) et de cinq personnes non exposées au travail. Les paramètres biochimiques tels que cholestérol, enzymes hépatiques (alanine amino transférase, aspartate aminotransférase et phosphatase alcaline), enzymes rénales (urée et créatinine), protéine totale et glutathion réduite (GSH) ont été mesurés.

Les résultats indiquent que les concentrations de vapeur de mercure variaient de 84,7+- 18,67 à 609,3+- 238,90 µg/m3 et que la plupart des concentrations étaient supérieures aux normes d’exposition professionnelle.
Les résultats des paramètres biochimiques ont montré une augmentation significative des niveaux de cholestérol, d’aspartate aminotransférase (AST) et d’alanine aminotransférase (ALT) et aucune augmentation significative de l’urée sanguine et de la créatinine chez les travailleurs dentaires par rapport aux personnes non exposées (témoins).
Bien que les résultats aient montré une réduction significative des niveaux de glutathion et de protéines totales, il n’y a pas eu de diminution significative des niveaux de phosphatase alcaline (ALP) chez les travailleurs dentaires exposés comparativement aux personnes non exposées au travail.

La conclusion est que les concentrations de vapeur de mercure dans l’air intérieur de certains cabinets dentaires de Bagdad sont élevées et dépassent la limite d’exposition à court terme de l’OSHA STEL (Occupational Safety and Health Administration). Les données actuelles ont montré que des paramètres biochimiques modifiés peuvent être utilisés comme indicateurs biologiques efficaces de la toxicité du mercure.