Professions dentaires: Mercure = danger!

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15-11-2016

ARCHIVES POUR L'ANNEE 2011 - PARTIE 3

 

Les amalgames dentaires sont-ils sans danger pour l’être humain ? – Article du 16 avril 2011

 

LA REPONSE DU DOCTEUR JOACHIM MUTTER AU SCENIHR


Nous vous invitons à lire l'article remarquable publié par Joachim Mutter dans le Journal of Occupational Medicine and Toxicology, intitulé "Is dental amalgam safe for humans ?"

Un grand merci à Julie Chevalier pour la traduction d'un document aussi précieux.

Vous pouvez télécharger ici le texte en PDF.

Le texte original est consultable ici.


Une lettre de Charlie Brown, président de L'Alliance Mondiale pour une dentisterie sans Mercure – Article du 09 avril 2011

 

Le gouvernement américain appelle à la suppression programmée de l'amalgame dentaire !


C’est une péripétie extraordinaire, qui va modifier l'ensemble du débat sur l’amalgame : le gouvernement des États-Unis a annoncé qu'il soutient "la réduction, en vue d’une suppression à terme par toutes les parties, de l'amalgame au mercure." Cette déclaration – un renversement radical de son ancienne position qui était : "tout changement concernant l'utilisation des amalgames dentaires aboutira probablement à des résultats positifs pour la santé publique" – fait partie du rapport que le gouvernement américain soumettra lors de la troisième série de négociations concernant le traité mondial sur le mercure.

Bien que formulée avec des réserves diplomatiques – il faut se souvenir que nous sommes au début des négociations – cette nouvelle position américaine fait trois percées significatives pour le mouvement vers une dentisterie sans mercure :

1) Les Etats-Unis appellent à la suppression à terme de l'amalgame et recommandent des mesures pour une réduction immédiate de son usage. De manière inespérée, le gouvernement a adopté trois mesures que l'Alliance Mondiale pour une Dentisterie Sans Mercure et Consumers for dental choice avaient proposées à la session de négociation de Chiba, au Japon. Notre allié clé, l’ONG Mercury Policy Project, a posé les bases de ce succès lors de la rencontre avec l’Organisation Mondiale de la Santé en novembre 2009 !

2) Les Etats-Unis interviennent en faveur de la protection des enfants et de ceux qui vont venir au monde, en recommandant que les nations "éduquent les patients et les parents pour protéger les enfants et les fœtus".

3) Les Etats-Unis s’engagent pour le droit humain de chaque patient et de chaque parent à prendre des décisions sur l'amalgame en connaissance de cause.

Tout cela signifie que notre position – en faveur de la suppression programmée des amalgames – représente à présent le courant dominant, puisque le gouvernement américain la soutient. C'est désormais la faction pro-mercure, représentée par la Fédération Dentaire Internationale (FDI) et l'Association Dentaire américaine (ADA), qui a une position minoritaire. Avec les Etats-Unis dans le rôle de leader dans ce traité, nous transmettrons la position américaine aux autres gouvernements du monde entier, les encourageant pour que chacun soutienne la suppression programmée de l’amalgame, non seulement à l'échelle mondiale, mais au sein de chaque pays.

Nous applaudissons le gouvernement américain. Mais un travail difficile se dresse encore devant nous. Par exemple, nous devons montrer au monde entier que les alternatives disponibles – comme les composites et les matériaux adhésifs utilisés dans le traitement de restauration atraumatique (ART) – peuvent coûter moins cher que l'amalgame et qu’ils augmenteront l'accès aux soins dentaires, notamment dans les pays en voie de développement.

Pour le moment, cependant, marquons cette ligne de partage des eaux dans le mouvement pour une dentisterie sans mercure : le débat s’est déplacé de cette question : "Faut-il en finir avec l'amalgame ?" vers cette autre : "Comment en finir ?"

Charles G. Brown
Conseil national de Consumers for dental choice
Président de l’Alliance Mondiale pour une Dentisterie Sans Mercure
Le 5 avril 2011

* Le texte intégral du rapport américain est disponible ici :
http: // www.unep.org/hazardoussubstances/Portal s/9/Mercury/Documents/INC3/United%20Sta tes.pdf

Voici l'extrait concernant l'amalgame :

"Nous sommes conscients que plusieurs délégations de INC-2 suggèrent que l'amalgame au mercure ne doit pas figurer dans l'Annexe C, compte tenu d’un certain nombre de difficultés et des complexités liées à cette question. Les États-Unis soutiennent que l’INC doit davantage prendre en compte les amalgames dentaires afin que la Convention permette une réduction de leur usage, en vue de leur suppression à terme par toutes les parties, tout en veillant à la mise en place et au développement d'alternatives abordables et viables. Dans la mesure où l'Annexe C n'est pas structurée pour atteindre ce but, les États-Unis croient qu'il faudrait envisager un certain nombre d'obligations dans un paragraphe approprié de la Convention elle-même. Un tel paragraphe pourrait engager les parties à réduire l’usage de l'amalgame au mercure ou s’occuper des rejets de mercure en menant et en promouvant de nouvelles recherches sur les alternatives ; en rendant obligatoire l'utilisation de séparateurs dans les cabinets dentaires ; en encourageant et en promouvant des stratégies de prévention et d’éducation auprès des patients et des parents afin de protéger les enfants et les fœtus ; et en formant les professionnels de la santé dentaire aux impacts environnementaux du mercure des amalgames. Les progrès réalisés seraient rapportés pour informer la Conférence des Parties des progrès graduellement accomplis dans la réduction de l’usage des amalgames. "



L'Europe appelle à de nouvelles expertises sur les amalgames dentaires – Article publié le 04 avril 2011

 

Nous vous livrons la page parue sur le site du Conseil de l'Europe suite à "l'échange de vues" qui a opposé, le mercredi 23 mars, Marie Grosman et Michel Goldberg.
L'original est consultable ici.
Il semblerait que l'argumentaire efficace de Marie Grosman ait porté ses fruits...
NAMD attend impatiemment le rapport qui devrait sortir de cette confrontation, et qui, s'il s'avère aussi favorable à notre cause que ce premier signal le laisse présager, nous sera un support précieux pour convaincre les autorités de la justesse et de la force de notre propos.


Questions sociales, de la santé et de la famille
Du mercure dans les soins dentaires : appel à des expertises contradictoires par des experts exempts de conflits d’intérêts


Strasbourg, 23.03.2011 - Dans le cadre de la préparation d’un rapport sur les risques sanitaires des métaux lourds par Jean Huss (Luxembourg, SOC) la Commission des questions sociales a tenu un échange de vues sur les dangers dans l’utilisation du mercure dans les soins dentaires. M. Huss a souligné que de plus en plus de maladies, notamment des pathologies chroniques, sont soupçonnées de trouver leur origine dans les métaux lourds et d'autres substances chimiques qui sont omniprésentes dans notre entourage. Il est donc grand temps que les métaux lourds soient reconnus comme un grave problème de santé publique et que tous les moyens à la disposition des Etats membres soient mis en oeuvre pour prévenir et mieux guérir les pathologies qui y sont liées.

Marie Grosman, Professeur agrégée en sciences de la vie et de la terre, Association Toxicologie-Chimie (ATC) a rappelé que le mercure est une substance génotoxique, neurotoxique, immunotoxique, reprotoxique, embryotoxique, perturbateur endocrinien…

« Cette substance est considérée comme une des plus préoccupantes dont il faut abaisser l’exposition de la population le plus possible. Il n’existe pas de niveau d’exposition sans danger. On suspecte l’implication du mercure dentaire dans de nombreuses pathologies telles que la maladie d’Alzheimer, Parkinson, maladies dites autoimmunes, maladies rénales, infertilité, fausses couches, malformations, cancers buccaux, cancers cérébraux, cancer du sein, autisme, hyperactivité, retards de croissance. Il faudra réduire le plus possible le niveau d’exposition, en premier lieu la population très vulnérable – les femmes enceintes, en âge de procréer, les enfants, » a souligné Mme Grosman.

Pour Michel Goldberg, INSERM, Association Dentaires (ADF) « il est certain que le mercure est un polluant qui ne doit pas contaminer les sols et eaux. Le mercure présent dans la chair de poisson peut et doit être surveillé. A ce titre un contrôle doit être exercé. Son extension au domaine de la santé est plus discutable, voire incohérent. Le mercure des obturations dentaires peut provoquer des allergies. Le nombre de sujets allergiques n’est pas bien connu aucune étude systématique n’ayant été faite. A ce jour, on ne connaît pas d’autre effet documenté sur la santé des patients. »

Il a également rappelé que les publications portant par exemple sur le Syndrome latéral amyotrophique, sur les pathologies neuro-dégénératives (de type Alzheimer) et autres n’ont pas été validées médicalement. « C’est pourquoi compte tenu de la solidité du dossier médical et de la fragilité des supputations accusatrices, la suppression de l’amalgame d’argent serait sans aucun doute une bévue, du moins tant que les résines ne remplissent pas le cahier des charges qu’il leur convient d’assumer, » a conclu M.Goldberg.

Rappelant que le lien de causalité est difficile à établir par des études épidémiologiques, Mme Grosman a souligné qu’il est alors d’autant plus nécessaire de disposer d’expertises contradictoires, par des experts exempts de conflits d’intérêts.



Des nouvelles de l'Europe – Article du 29 mars 2011

 


Le Conseil Environnement, qui se tenait à Bruxelles le 14 mars 2011, a rendu un « Rapport sur la Stratégie Communautaire concernant le Mercure » dont voici l'extrait concernant les amalgames dentaires :

Le Conseil...

"… 12- ACCUEILLE favorablement l’étude à venir sur la question des amalgames dentaires, prévue pour 2011, qui tiendra compte de tous les aspects liés à son cycle de vie complet ; RECOMMANDE à la Commission de compléter cette étude dès que possible, en intégrant les paramètres de disponibilité, de viabilité et les autres caractéristiques importantes des alternatives sans mercure, ainsi que les possibilités de réduire les émissions des crématorium et des cabinets dentaires, en tenant compte des impacts socio-économiques et de la situation dans les Etats-membres ; et d'utiliser cette étude pour contribuer à combler les lacunes scientifiques identifiées par le SCHER ;

13. INVITE la Commission et les Etats-membres à envisager, au besoin, l’éventuelle nécessité de prendre des mesures pour réduire l'impact environnemental du mercure provenant des amalgames dentaires, sur la base de l'étude susmentionnée ; ENCOURAGE les Etats-membres à prendre des mesures pour collecter les déchets d'amalgames issus des cliniques dentaires."

Il semblerait ainsi que la politique européenne commence à mettre l'amalgame en question, même si c'est plutôt sur la base de l'impact environnemental que sur celui de la santé publique.

C'est cependant pour apprécier la toxicité de l'amalgame que Jean Huss, député Européen, avait convié Marie Grosman et Michel Goldberg pour des exposés contradictoires au Conseil de l'Europe, à Paris, le 23 mars dernier. Nous ferons état de ce rapport dès qu'il sera communiqué.



A Chiba, l'OMS recule devant les ONG – Article du 07 février 2011

 

Après Stockholm (Suède), en juin dernier, c’était au tour de Chiba (Japon) d’accueillir, du 24 au 28 janvier 2011, le 2e Comité Intergouvernemental de Négociation – en Anglais et en abrégé INC2 – dont l’objet est de préparer un « instrument global juridiquement contraignant sur le mercure » qui s’appellera « Traité de Minamata ».
Cette seconde session a marqué deux étapes importantes.
En premier lieu, l’Organisation Mondiale pour la Santé (OMS) a été contrainte de désavouer le « Petersen Paper », un document rédigé par quatre dentistes en faveur de l’amalgame, et que l’OMS avait dans un premier temps signé.

En savoir plus 

Par ailleurs, les autorités norvégiennes ont frappé fort en proposant « l’interdiction totale du mercure dans les produits manufacturés ». Une suggestion qui, espérons-nous, sera entendue.

NAMD regrette de n’avoir pu être représentée à cette session pour des raisons de coûts financiers. Nous nous réjouissons néanmoins des avancées qui ont eu lieu, et comptons bien trouver notre place lors de la troisième session, qui se tiendra au Burkina-Fasso du 30 octobre au 4 novembre 2011.


Un article dans Le Monde – Note du 27 janvier 2011

 

Dans son édition du 18 janvier, Le Monde a fait paraître un article de Pascale Santi intitulé « Questions sur l’innocuité des amalgames dentaires ». Si nous nous réjouissons de la publicité ainsi faite à notre cause, nous regrettons quelque peu une rhétorique coutumière, qui cède la parole à Marie Grosman pour la temporiser immédiatement.
Cette fois, la thèse en faveur de l’amalgame était défendue par l’habituel Pr Michel Goldberg, puis par Mme Roselyne Bachelot – laquelle prétendait, du temps où elle était encore en charge de la santé, que « les doses de mercure libérées dans l’organisme par l’amalgame dentaire sont infimes et très en deçà des seuils auxquels des effets toxiques pourraient être observés ». D’après la ministre, on ne connaîtrait « pas un seul cas avéré d’intoxication mercurielle d'un patient par les amalgames dentaires. » Plusieurs adhérents ont essayé, à notre appel, de donner une réponse à ces propos. Ils ont pu constater, à cette occasion, combien une opération a priori aussi simple pouvait s’avérer tortueuse et complexe sur le site de notre grand quotidien national.
Nous reproduisons ici l’un des textes qui avait vocation de paraître sous l’article de Mme Santi. 

En outre, NAMD entend mettre en ligne une série de témoignages précis afin d’attester l’intoxication chronique au mercure par les amalgames dentaires.
Dans ce but, nous collectons les témoignages des adhérents et des malades qui souhaitent faire part de leur expérience
, au moyen d’un questionnaire que vous pourrez nous retourner par la messagerie du site.
Nous vous invitons à participer en nombre à cette enquête, qui sera opposable aux dénis de l’Afssaps, de l’Ordre des Dentistes et des politiciens : la quantité fera le poids de notre démarche.



Mme Bertella-Geffroy dessaisie – Brève du 26 janvier 2011

 

Le 29 décembre dernier, un article du Parisien révélait que la juge Marie-Odile Bertella-Geffroy était dessaisie de l'instruction du premier procès au pénal concernant les amalgames dentaires.
L'information n'a guère suscité de remous ; il s'agit pourtant d'un revers important pour ceux qui s'intéressent à cette affaire complexe.
Cet article vous propose de prendre un peu de champ et de mesurer les conséquences d'un accident de parcours qui ne doit pas grand chose au hasard.


Mediator – Article du 11 janvier 2011

 

L'affaire du MEDIATOR trouve auprès de NAMD un écho vibrant.

L'association veut d'abord témoigner de sa sympathie aux nouvelles victimes avérées d'une veille sanitaire frappée de cécité.

Aux autorités de santé, nous demandons avec force comment elles entendent oeuvrer pour en finir avec un aveuglement organisé et à la succession de drames, dissimulés ou reconnus, qu'il occasionne.

Nous invitons nos lecteurs à découvrir le livre du Dr Irène Franchon, qui a lancé l'alerte sur le Mediator. Ce livre a deux histoires : car celle qu'il raconte se prolonge dans celle qu'il subit - un récit proprement invraisemblable (mais ô combien éloquent) de censure moderne. L'affaire du Mediator vue par une adhérente

D'autre part, nous vous suggérons une analyse comparative entre cette affaire et celle des amalgames dentaires, qui tente de saisir la nature particulière des obstacles auxquels NAMD est confronté.
Mediator/Amalgames
 

14-11-2016

ARCHIVES ANTERIEURES A 2011 - PARTIE 1

 

LA STRATEGIE MERCURE EUROPEENNE EST EN COURS DE REVISION

 

REUNION DU 18 juin 2010, Bruxelles


La Commission Européenne (CE) a entrepris de réviser la stratégie communautaire sur le mercure avant la fin 2010. L’enjeu est de taille : la Commission peut décider la fin de l’utilisation dans l’Union européenne des produits contenant du mercure, dont bien sûr l’amalgame dentaire.

La CE a demandé à la société BIO Intelligence Service (BIOIS) de rédiger un rapport permettant de faire le point sur les progrès dans la mise en place de la Stratégie mercure européenne de 2005, d’identifier les mesures et actions additionnelles à prévoir, compte tenu des connaissances récentes et des derniers développements aux niveaux européen et international.

Ce rapport a été présenté à Bruxelles le 18 juin 2010 devant les délégués des pays membres et divers représentants (PNUE, ONG, Conseil des dentistes européens…). Les minutes de cette réunion sont en ligne sur le site de BIOIS.

Lire les rappels sur la stratégie européenne sur le mercure

Compte-rendu succinct de la réunion du 18/06/2010

Tous les gouvernements des pays européens avaient des délégués (représentants des ministères de l’environnement). Deux membres de l’Alliance mondiale pour une dentisterie dans mercure étaient invités : Angela Kilmartin (UK) et Marie Grosman (Fr), accompagnée de Kathy H (traductions). D’autres NGO étaient présentes : le Bureau Européen de l’Environnement et Health Care Without Harm.
Le représentant de la British Dental Association (BDA) était (bien sûr) fidèle au poste et représentait les dentistes européens.

A la tribune se sont succédé des représentants de la Commission européenne, du PNUE (Programme des Nations Unies pour l’Environnement), de l’ECHA (European Chemicals Agency) et de la société BIOIS.

Ce que préconise le rapport de BIOIS

Les scientifiques de BIOIS conseillent à la CE de décider de l’abandon progressif (« phase out ») du mercure dentaire dans l’Union européenne.

Ils évoquent les seuls risques environnementaux, car selon la CE, seul le rapport du SCHER de 2008 (sur les risques pour l’environnement liés aux matériaux dentaires) demande à être réévalué, et non celui du SCENIHR de 2008 (concernant les risques pour la santé des matériaux dentaires).

Voir la présentation PPT de BIOIS

Interventions de MG :

Intervention relative à l’action 6 (cf. rapport de BIOIS)

« Merci de votre invitation. Nous désirons être partie prenante du processus de révision de la stratégie mercure. Nous souhaitons que les contributions soient accessibles à tous en ligne.
Le coût réel des amalgames est énorme : si on inclut tous les coûts induits, ils reviennent extrêmement cher. Les dentistes pollueurs devraient être les payeurs !
“Le mercure qui pollue le moins c’est celui qu’on n’utilise pas !” Il faut rappeler surtout que les amalgames représentent la principale source de l’exposition au mercure pour la population européenne : pour réduire l’exposition humaine, interdire l’amalgame devrait être la première action à entreprendre. Il ne faut pas seulement se préoccuper du poisson ! (NDLR : c’est ce qui venait d’être fait au cours des présentations).
Aussi nous soutenons la proposition de Bio Intelligence Service d’abandonner l’amalgame : c’est la seule solution valable.
Dans la bouche de plus de 700 millions d’Européens, nous estimons qu’il y a bien plus que 1000 T de mercure (NDLR : c’est l’estimation de BIOIS). Et nous pensons que la bouche n’est pas vraiment un endroit sûr pour stocker le mercure !
Il n’y a pas de plus de consentement libre et éclairé : les patients devraient savoir que les vapeurs de mercure émises par leurs amalgames vont aller dans leur cerveau, et dans les fœtus via le placenta.
J’ai aussi une question : Philippe Harteman, vice-président du SCENIHR, m’a affirmé il y a quelques mois qu’une nouvelle expertise du SCENIHR sur les risques liés au mercure dentaire serait mise en place ; suite aux critiques des Euro-Députés, cette nouvelle expertise devrait être contradictoire cette fois. Donc : que savez-vous à ce sujet ? En effet, l’expertise du SCENIHR n’était en rien contradictoire : les 4 « experts » externes étaient 4 dentistes pro-amalgames. Nous ne pouvons accepter ce rapport ».


Réponse du Commissaire Pavlos Mouratidis : il a entendu parler de cette nouvelle expertise, mais ne sait rien de plus. Mais il y a déjà eu une réunion contradictoire entre les NGO et le SCENIHR (NDLR : il évoque la réunion du 20/01/2009 : voir compte-rendu dans les pages Actualités de ce site).

Intervention relative à l’action 4 :

Préalable :
- Le représentant de BIOIS venait d’insister sur l’importance d’informer les citoyens : « public awareness », notamment sur la consommation de poisson.
- Le dentiste du BDA avait pris la parole pour montrer son opposition à l’arrêt de l’amalgame : la profession dentaire demande qu’on laisse le choix aux patients, entre amalgames et composites. Il en va du droit du patient à avoir le choix.

Intervention de MG : « Pourquoi n’avez-vous rien prévu concernant l’information des consommateurs de soins dentaires, jusqu’à l’arrêt de l’amalgame ? Il y a une absence de “public awareness”. Notre “ami”, le dentiste de la BDA, demande que le consommateur ait le choix : mais de quel choix s’agit-il ?? Est-ce un choix éclairé ? »

Lire la contribution déposée par Namd/Alliance internationale pour une dentisterie sans mercure, le 14 juillet 2010, auprès de BIOIS/CE.

Cette contribution est co-signée par :
André Picot, toxicochimiste, Directeur de recherche honoraire au CNRS, Expert honoraire à la Commission Européenne (Scoel ; Luxembourg), Président de l’Association Toxicologie Chimie, http://atctoxicologie.free.fr/
André Cicolella, toxicochimiste, Chercheur en santé environnementale, Président du Réseau Environnement Santé, http://www.reseau-environnement-sante.fr/
Jean Huss, Député du Conseil de l’Europe, Rapporteur du rapport (2009) “Pour une meilleure prévention des risques sanitaires liés à l'environnement”, Président d’AKUT asbl, Luxembourg, http://www.akut.lu

Lire la contribution de Charlie Brown, le Président de l’Alliance internationale pour une dentisterie sans mercure, http://www.toxicteeth.org (en anglais).

Lire la contribution de AMICA, www.infoamica.it et AIOB, www.aiob.it (en anglais).


Traité international sur le mercure INC1

 

Compte-rendu de la conférence de Stockholm sur la question du mercure dentaire


Du 5 au 11 juin s'est tenue à Stockholm la première session des négociations intergouvernementales sur le mercure (INC1).

En savoir plus sur les négociations du traité sur le mercure.

L’association Non au mercure a pu, grâce aux dons de ses nombreux sympathisants, être présente à Stockholm : elle y était représentée par sa conseillère scientifique Marie Grosman (MG), et par Kathy H, qui met au service de NAMD sa bonne connaissance de l’anglais.

UN IMMENSE MERCI A TOUS CEUX QUI ONT AIDE NAMD A PARTICIPER A CETTE CONFERENCE.


La présence des associations œuvrant pour l'arrêt de l'utilisation du mercure dentaire, regroupées au sein de l'Alliance mondiale pour une dentisterie sans mercure (World Alliance For a Mercury-Free Dentistry) a eu un fort impact.
L’Alliance a été créée peu avant la conférence de Stockholm, à l’initiative de Charlie Brown, juriste et Président de l’association américaine Consumers for dental choice. MG en est la vice-présidente pour l’Europe.


De gauche à droite, de l'avant à l'arrière-plan : Anita Tibau (USA), Mats Hanson (Sw), Elisabeth Carlsson (Sw), Kathy H (Fr), Marie Grosman (Fr), Charlie Brown (USA), Greame Munroe-Hall (UK)


De gauche à droite, de l'avant à l'arrière-plan : Elisabeth Carlsson (Sw), Christer Malmstrom (Sw), Anita Tibau (USA), Kathy H (Fr), Raimondo Pische (I), Marie Grosman (Fr), Charlie Brown (USA), Angela Kilmartin (UK), Servando Pérez Dominguez (Sp).

Ce fut la première opportunité de nous adresser aux représentants de 134 nations pour rappeler que :

- les amalgames représentent la 1re source d'exposition au mercure dans les pays développés, et bientôt dans les pays en développement (PED) si la décision d’arrêter leur usage n’est pas prise ;

- en Europe et en Amérique, les amalgames constituent la deuxième utilisation de mercure derrière celle des entreprises de chlore (les bouches des Européens contiennent plus de 1000 tonnes de mercure !), et deviendra la première utilisation dès que le mercure sera interdit dans la filière chlore-alcali (dans quelques années) ;

- cette exposition a de terribles conséquences sanitaires, notamment si elle est précoce (grossesse, allaitement) ;

- le coût total des amalgames est énorme, notamment du fait des rejets de mercure dans l'eau, dans l'air et dans les sols (cabinets dentaires, eaux usées, crémations, épandages de boues...) : les amalgames sont en fait les matériaux dentaires les plus chers ;

- des alternatives fiables et non toxiques existent, y compris pour les PED.

Charlie Brown, Président de la World Alliance For a Mercury-Free Dentistry, a résumé cette situation anachronique en déclarant que l'amalgame était un produit primitif datant du XIXe siècle, qui n'a aucune raison de perdurer (écouter sa déclaration).
(Merci à Kathy pour le sous-titrage !)

Les bénévoles de l’Alliance (Américains, espagnol, italien, anglais…) ont tenu pendant toute la durée de la conférence un stand très visité et ont distribué des brochures d’information (disponibles dans de nombreuses langues), des articles scientifiques etc.









Un coup d'œil aux affiches confectionnées par Kathy & Marie ? Notre bouche n'est pas une décharge ! ; Attention fragile ! ; Non à la fuite de cerveau ! ; Dentistes et assistantes en danger ; Mais où stocker le mercure ??

En dehors des séances plénières, ils ont discuté sans relâche avec des délégués de différents pays du globe et des représentants d’ONG, pour les convaincre de la nécessité d’en finir avec le mercure dentaire.

Les représentants du PNUE ont d’ailleurs reconnu que le problème qui avait soulevé le plus d’intérêt au cours de la session était celui du mercure dentaire, et ils se sont engagés à y apporter une attention particulière d’ici la session suivante (en janvier 2011, au Japon).

Les représentants officiels des pays scandinaves ont été particulièrement actifs : ils ont démontré que l’on pouvait se passer de toutes les utilisations du mercure. Ces nations ont enjoint les autres pays à en finir avec l’amalgame (lire : « Dental treatment without mercury is becoming the norm », par le « Nordic Council of Ministers »).
Par ailleurs, des représentants de deux pays (la Côte d’Ivoire et le Liban) ont demandé à l’Alliance de les assister pour mettre en place des programmes pilotes préparant l’arrêt de l’amalgame dans leur pays.

LA POSITION DE L’OMS

Pour ces négociations devant mener à un traité international de réduction des utilisations du mercure, le PNUE a décidé de s’appuyer sur l’expertise de l’OMS pour les utilisations du mercure concernant le secteur de la santé : thermomètres et tensiomètres, amalgames et vaccins.

L’OMS est favorable au remplacement des thermomètres médicaux et des tensiomètres contenant du mercure par des dispositifs sans mercure.

Voici la position exprimée par la représentante de l’OMS à Stockholm, sur les amalgames dentaires et les vaccins contenant du mercure.

- position de l’OMS sur le mercure dentaire :

« L’amalgame est dans certains cas le meilleur choix pour les restaurations dentaires : en cas d’excès d’humidité dans la bouche ou quand il faut réduire le temps de la séance.
Les besoins sont différents entre pays développés et pays en développement : en raison du coût plus élevé des alternatives, la pénurie d’amalgames entraînerait plus d’extractions dentaires pour les plus défavorisés.
Une interdiction globale et à court terme serait problématique pour la santé publique et le secteur dentaire, mais la diminution progressive (« phase-down ») de l’amalgame pourrait se poursuivre en promouvant l’hygiène buccale et les alternatives à l’amalgame, en favorisant la recherche et le développement d’alternatives efficaces et peu chères, en éduquant les praticiens dentaires et en élevant la prise de conscience du public
».

L’OMS préconise donc la diminution progressive de l’usage de l’amalgame grâce aux progrès de l’hygiène et à la diminution des caries qui en résultera…Cette position est identique à celle de la Fédération Internationale Dentaire (FDI).

L’Alliance mondiale pour une dentisterie sans mercure juge inacceptable la position de l’OMS qui, si elle était suivie, aurait des conséquences dramatiques sur la santé de millions de personnes et sur l’environnement.

- Position de l’OMS sur le mercure dans les vaccins :


« Les quantités de mercure (thiomersal) dans les vaccins, les anti-venins et les antisérums sont très faibles. Le Comité consultatif mondial de la sécurité vaccinale a largement étudié la sûreté de ces produits, sans trouver de motif à modifier les pratiques. Le mercure est un conservateur indispensable dans les multidoses qui doivent être conservées plusieurs semaines, ce qui est le cas dans les campagnes de vaccination. Les doses simples coûtent plus cher et prennent plus de place (réfrigérateurs) ».

Document déposé par l’OMS pour la conférence INC1

Diaporama présenté par l’OMS à Stockholm


Déclaration de l’association Non au mercure

Déclaration faite en anglais par MG (traduction de Kathy), au cours de la discussion sur l’amalgame dentaire, après la présentation d’Anders Berglund, dentiste suédois pro-amalgame bien connu :


« Je voudrais vous dire un mot de la part d’André Picot, directeur de recherche et expert européen honoraire, qui n’a pu venir à Stockholm pour raison de santé. Ce scientifique spécialiste des métaux traces toxiques considère qu’il est « scientifiquement démentiel » de placer plusieurs grammes de mercure tout près du cerveau, car le mercure émis à l’état de vapeurs remonte directement dans cet organe où il va engendrer tous les phénomènes de dégénérescence qui peuvent mener à la maladie d’Alzheimer, de Parkinson…
Par ailleurs, nous sommes tous convaincus ici que l’avenir repose sur l’intelligence de nos enfants. Or, chaque microgramme de mercure présent dans le sang du cordon, dans le lait puis dans le cerveau du nourrisson entraîne la perte de points de QI.
Le mercure dentaire est la principale source d’exposition précoce dans les pays riches et bientôt dans les pays en développement si on ne prend pas ici les bonnes décisions. Qui ici accepterait que ses enfants perdent des points de QI ??
»

De gauche à droite : Servando Pérez Dominguez, Charlie Brown, Marie Grosman et Kathy H


CONTRIBUTIONS A L’INC1

Contribution écrite de NAMD et d’ATC à INC1, envoyée au PNUE le 24 mai 2010

Annexes à la contribution de NAMD. « Risques liés a l’exposition prénatale et postnatale au mercure » et « Le mercure dentaire, probable déterminant majeur impliqué dans la maladie d’Alzheimer »

Contribution de Mercury Policy Project

Contribution l’IAOMT

Contribution d’Angela Kilmartin (Consumers for dental choice)

Contribution du Ministère Norvégien de l’Environnement



L’alerte du Dr Melet

 

C’est au milieu des années 90 que le Dr Melet commence à soupçonner que les amalgames dentaires présentent des risques pour la santé.
Dans sa pratique de médecine environnementale, ce médecin épidémiologiste s’est depuis toujours intéressé aux toxiques présents dans l’environnement, qu’ils soient présents dans l’alimentation, dans les produits de traitement ménager, dans l’atmosphère, dans l’eau… Observant divers troubles de santé, notamment d’ordre neurologique, chez des patients possédant une bonne hygiène de vie et non exposés a priori à des neurotoxiques, mais possédant des amalgames en bouche, il se documente sur les "plombages". En savoir plus 
Il découvre alors peu à peu l’ampleur du scandale sanitaire : désinformation des dentistes et des patients, malgré un corpus scientifique toujours plus important mettant en évidence la toxicité du mercure élémentaire ; patients considérés par le corps médical comme des « malades imaginaires » ou des malades psychiatriques. Il va tout d’abord tenter d’alerter, en vain, son Ordre départemental, puis le Ministère de la santé. Se heurtant à un mur d’hostilité ou d’indifférence, il décide de commencer à informer le grand public grâce à la presse (Science et vie, septembre 1996 ; Que Choisir, février 1997 ; Le Nouvel Observateur, décembre 1997 ; Le Point, novembre 1998).
En mai 1998, il crée avec une poignée d’amis et de patients l’association Non au mercure dentaire, afin d’informer le grand public et de soutenir les personnes intoxiquées par leurs métaux dentaires.
Pendant 15 ans, le Dr Melet, avec l’aide de NAMD, tentera d’alerter les autorités sanitaires tout en prenant en charge la détoxication d’un millier de patients.
Dès le début de cette alerte, il a conscience de la difficulté du dossier :
- grande banalisation des amalgames (« si c’était dangereux, ça se saurait, et ça serait interdit ! »),
- multitude de pathologies ou troubles de santé induits (« comment le même métal peut-il provoquer des maladies si diverses ? »),
- grande variabilité individuelle dans la susceptibilité à l’exposition au mercure (« pourquoi tous les porteurs d’amalgames ne sont-ils pas malades ? »),
Surtout, il s’agit d’un dossier explosif :
- à l’échelon individuel. Si une personne ne retient qu’une partie du message (les amalgames sont dangereux) et se précipite chez son dentiste pour se faire retirer ses "plombages", le "remède" risque d’être pire que le mal si ce dentiste ne suit pas un Protocole Rigoureux: cette personne inhalera alors une grande quantité de vapeurs de mercure, ce qui risque d’avoir de graves conséquences sur sa santé.
- à l’échelle de la société. Un ancien ministre de la santé, en réponse à l’alerte lancée par le Dr Melet, lui avait répondu : « C’est explosif ! Si tout le monde se précipite chez son dentiste pour faire déposer ses plombages, la sécu saute… ».

Cependant, continuer à exposer la population au mercure et à induire de multiples pathologies dégénératives, n’est-ce pas une folie ? Si le dossier semble ingérable, c’est bien que les autorités sanitaires ont refusé, depuis des années, de le régler de façon rationnelle et satisfaisante en adoptant une vision à long terme. En effet, la sécurité sociale fait sans doute des économies à court terme, mais qu’en est-il des coûts réels liés à l’usage des amalgames, si l’on prend en compte le remboursement de la multitude de traitements prescrits pour des pathologies chroniques, les arrêts maladie, les décès précoces, les pertes de points de QI, etc. ? Si les instances qui ont en charge la protection de la santé des Français avaient écouté le discours raisonnable du Dr Melet, une partie du problème serait réglée à l’heure actuelle, comme c’est le cas dans les pays scandinaves.
Namd, décembre 2008



LA COMMISSION EUROPEENNE VA-T-ELLE INTERDIRE LES AMALGAMES DENTAIRES ?

 

Dans le cadre de la révision de la stratégie commnunautaire sur le mercure, un pays s'oppose à la proposition de l'abandon de l'amalgame dentaire à l'échelon européen.

Ce pays... c'est la France, qui a déposé une contribution émanant des "Autorités françaises", dans laquelle est expliqué qu'il serait dangereux pour la santé de la population de ne plus employer du MERCURE dans les soins dentaires !

Rappelons par ailleurs que ce même pays a élaboré un Plan National Santé Environnement (PNSE2 2009-2013) qui alerte sur la dangerosité du mercure et nous promet d'abaisser l'exposition de la population à ce redoutable toxique de 30 % avant 2013. Or, la première source d'exposition au mercure de la population est l'amalgame dentaire (OMS 1991).

Lire la position des autorités françaises.

Lire la lettre ouverte en réponse à cette position, signée de 10 ONG et fondations françaises.



UN ARTICLE DE LA MUTUALITE FRANCAISE SUR LES AMALGAMES DENTAIRES

 

Un article, "Controverse autour des amalgames dentaires au mercure", signé de la journaliste Sandra Jégu a été mis en ligne le 8 juillet sur le site de la mutualité française. Lire l'article

La responsable du service dentaire du centre de Paris de la Mutuelle générale de l'Education nationale (MGEN) y affirme qu'il n'existe pas d'alternative à l'amalgame à ce jour, les composites ayant une longévité deux fois plus courte que celle des amalgames. C'est effectivement le discours de la profession dentaire française (Conseil de l'Ordre, ADF...), en contradiction avec les données récentes. Par exemple, le "Nordic Council of Ministers" (NORDEN) a mis en ligne une brochure nommée "Mercure : le réduire est possible" (Mercury : reductions are feasible), comprenant un chapitre sur les amalgames intitulé "Le traitement des dents sans mercure devient la norme" (Dental treatment without mercury is becoming the norm) : Mercury reduction are feasible.

Voilà ce qu'on peut y lire (en anglais) : "Des études faites dans des conditions réelles confirment la durabilité des obturations sans mercure. Simon Vidnes-Kopperud et ses collègues de la faculté dentaire de l'Université d'Oslo (Norvège) ont étudié la qualité de 4030 amalgames classiques placés depuis 4 à 7 ans. Le but était de contrôler comment les différents matériaux dentaires se comportaient dans des conditions réelles [...]. 27 dentistes norvégiens avaient auparavant placé des obturations dans la bouche de 1912 jeunes gens.
Les résultats de cette étude ont montré que les amalgames et les compomères (un composite particulier) avaient la même durabilité. L'alternative la plus fréquente : les composites, duraient un peu moins longtemps, alors que les matériaux dénommés GIC (ciments verre ionomère) avaient une durée significativement plus courte. Des résultats similaires ont été trouvés par les Danois
".

Nous espérons donc que la MGEN va se documenter et modifier son point de vue. Ajoutons que les trois pays scandinaves, Suède, Norvège et Danemark, ont banni le mercure dentaire et affirment s'en passer sans aucun problème, enjoignant les autres pays européens à faire de même.

Consommateurs de soins dentaires, très attachés aux principes mutualistes, nous demandons à la Mutualité Française et en particulier à la MGEN, dont nous ne doutons pas qu'elles se préoccupent de la santé de leurs adhérents, de réclamer auprès de l'AFSSAPS la mise en place de tests de toxicité pour tous les matériaux dentaires, pour qu'enfin il soit tenu compte de leur potentielle toxicité, afin que les dentistes ne puissent plus mettre insidieusement dans la bouche de leurs patients des matériaux contenant des éléments toxiques : mercure, argent, étain - toxique après méthylation - (3 métaux présents dans l'amalgame), mais aussi arsenic, baryum, palladium etc. Nous apprécierions aussi grandement qu'elles nous aident à faire respecter "le choix libre et éclairé" du patient : les dentistes bafouent tous les jours ce droit en plaçant des amalgames dont le mercure, toxique redoutable, va s'accumuler dans le cerveau, traverser le placenta et être piégé dans le cerveau du foetus...
Nous les en remercions à l'avance.

MG, pour NAMD



Nouvel article sur le mercure

 

Un article d'André Picot et Marie Grosman vient d'être publié dans la revue Préventique Sécurité, intitulé "Mercure : l’Union européenne progresse, la Chine régresse !".

Il dresse un état des lieux global sur le dossier du mercure : diverses utilisations, pollution mondiale, stratégie européenne, traité international en cours de discussion...

Préventique Sécurité, la revue généraliste des dangers, s'adresse aux directeurs d’établissement et de collectivité, aux responsables de services santé-sécurité/sûreté, environnement, qualité, des services techniques et juridiques, à des enseignants et formateurs etc.

Revue Préventique Sécurité N° 110, Mars-avril 2010

Article "Mercure : l’Union européenne progresse, la Chine régresse !" au format PDF

Principales références bibliographiques utilisées dans l'article



LA SUEDE INTERPELLE L’UNION EUROPEENNE POUR QU’ELLE SORTE DE L’ERE DES AMALGAMES

 

LA SUÈDE EXHORTE LES MINISTRES EUROPÉENS DE L'ENVIRONNEMENT A ÉLIMINER LE MERCURE DES SOINS DENTAIRES


La Suède a interdit les amalgames dentaires le 1er juin 2009. Mais elle avait dès 1999 contourné l’impossibilité de les interdire à cette époque en les dé-remboursant. Depuis plus de dix ans, les dentistes suédois ne posent donc plus de plombages à leurs patients.

Le gouvernement suédois vient de franchir un nouveau pas : le 10 mars 2010, il a demandé au conseil européen des ministres de l’environnement d’inclure l’utilisation du mercure dentaire dans la Stratégie européenne sur le mercure.

La stratégie européenne doit en effet être révisée cette année, alors que les négociations du traité international de réduction du mercure (Global Mercury Treaty) se poursuivent (prochaine étape : les négociations de Stockholm, en juin 2010). Dans ce contexte, la Suède exhorte l’Union européenne à servir de modèle au monde en réduisant et si possible en éliminant les usages et les émissions de mercure sur son territoire.

La Suède demande en particulier que la stratégie européenne s’intéresse enfin aux amalgames, qui constituent l’utilisation la plus importante de mercure dans les produits non soumis à restriction au sein de l’Europe. Il faut rappeler ici qu’il scientifiquement établi que les amalgames représentent la première source d’exposition et d’imprégnation corporelle mercurielle des Européens.

Rappelant que :

- des alternatives sans mercure existent et donnent satisfaction,

- plusieurs pays européens ont déjà banni les plombages sans que cela pose problème,

- qu’il existe à l’échelon mondial une prise de conscience de la nécessité et de la possibilité d’arrêter l’usage du mercure en dentisterie,

en conséquence la Suède demande à l’UE de considérer sérieusement l’opportunité d’interdire l’utilisation du mercure dentaire.

L’association Non au mercure dentaire se félicite de cette initiative, et compte la faire connaître le plus largement possible.

POUR EN SAVOIR PLUS :

Note d’information suédoise au Conseil des Ministres

Page de la Commission européenne sur la stratégie Mercure

Article du journal End’s Europe (Europe's environmental news and information service)

Le Bureau Européen de l’environnement (BEE) appelle aussi les ministres européens à inclure dans la stratégie mercure l’arrêt de l’utilisation du mercure dans la fabrication du Chlore et en dentisterie :
Letter to UE Environnment Ministers



Le rapport du conseil supérieur d’hygiène publique de France (1998)

 

De 1996 à 1997, l’alerte sanitaire lancée par le Dr Melet et l’association NAMD est relayée dans la presse (Nouvel Observateur, Science et Vie et Que Choisir). De nombreux courriers et la documentation sur les "plombages" dentaires du Dr Melet sont envoyés à des responsables politiques et aux autorités sanitaires. Plusieurs parlementaires posent alors des questions écrites à Bernard Kouchner, ministre de la santé de l’époque ; la première est posée au Sénat par le Pr Huriet (QE n°03656 du 23/10/1997), très au fait de la matériovigilance.

Le Ministère de la Santé se doit alors de réagir. En décembre 1997, les responsables du Réseau National de Santé Publique, les Professeurs Jouan et Drücker, écrivent au Dr Melet en lui indiquant qu’ils ont pris connaissance de sa documentation sur les amalgames et que le Ministère de la Santé a décidé de réunir un groupe de travail au sein du conseil supérieur d’hygiène publique de France (CSHPF).

Ce groupe de travail, comprenant une dizaine de membres, s’est réuni début 1998. Certains de ses membres avaient pris connaissance du rapport du Dr Melet, du livre du Dr Daunderer, du rapport de l'Université de Kiel, de l'étude de l'Université de Tübingen, du rapport Richardson commandité par le Ministère de la Santé du Canada ainsi que des "abstracts" suédois (résumés des principales études sur le mercure des amalgames). Le rapport "L'amalgame dentaire et ses alternatives - évaluation et gestion du risque" qui résulte du travail de ce groupe paraît en mai 1998 (Editions Lavoisier Tec & Doc).
Les recommandations pratiques draconiennes (voir ci-dessous quelques unes d’entre elles) émises par cette instance confirment implicitement que l’amalgame est instable, que les travaux dentaires habituels sur amalgame sont dangereux pour le patient et son dentiste et nécessitent une protection, que les porteurs d’amalgames sont contaminés, que le mélange de métaux en bouche augmente la corrosion et qu’il y a transfert placentaire de la mère au fœtus des métaux toxiques présents dans les amalgames :

  • pas de pose ni de dépose d’amalgames chez la femme enceinte et allaitante
  • amalgames déconseillés chez les enfants, adolescents et jeunes adultes sauf pour les caries importantes
  • pas d’amalgames au voisinage d'autres restaurations métalliques afin d'éviter tout risque de corrosion
  • utilisation d’une digue et d’un aspirateur chirurgical lors des travaux sur amalgame
  • pas de mastication de chewing-gum si on porte des « plombages »
  • nécessité de mettre en place des tests de toxicité dans le cadre d’une autorisation de mise sur le marché (AMM)


Lire les commentaires de NAMD sur ces recommandations.

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Demande d’enquête parlementaire sur les amalgames dentaires (1999)

 

En mars 1999, André Aschieri, au nom du groupe des députés Verts de l’Assemblée Nationale, demande la constitution d’une commission d’enquête parlementaire pour faire la lumière sur le problème des amalgames dentaires, en dénonçant le risque sanitaire encouru par les 30 à 40 millions de porteurs de “plombages”. Il est rapidement dessaisi du dossier au profit du député PS Pascal Terrasse, désigné pour préparer un rapport à ce sujet (dans un délai d’un mois, alors qu’il venait de prendre connaissance du dossier). A. Aschieri est pourtant très compétent sur les problèmes de santé publique et d’environnement : il a publié à ce sujet aux éditions La Découverte un livre, La France toxique (1999), et il est l’auteur en 1999 d’un rapport sur les dangers des amalgames, en direction d’organismes parlementaires et européens.

M. Terrasse présente son rapport à la Commission des Affaires Culturelles, Familiales et Sociales de l’Assemblée Nationale le 12 mai 1999, recommandant le refus d’une commission d’enquête, au motif qu’une telle commission n’a pas les capacités techniques d’une expertise scientifique, et qu’il est préférable de faire suivre le dossier à l’Office Parlementaire des Choix Scientifiques et Technologiques (OPCST). Il motive surtout ce refus en s’appuyant sur le "rapport dit de l’OMS" de 1997, rapport résultant d’une opération de lobbying de la profession dentaire : « L'OMS a organisé, en mars 1997, une réunion d'experts internationaux. Ils ont considéré que l'utilisation des matériaux courants de restauration, y compris l'amalgame, est sûre et efficace et que l'amalgame offre, en particulier, des avantages certains tels que d'excellentes propriétés physiques et un bon rapport coût-efficacité ».

Dans le rapport de M. Terrasse, on peut lire les arguments de plusieurs députés justifiant leur refus de voter pour la constitution d’une commission d’enquête :

« M. Y Bur a estimé qu’il serait inopportun de créer une commission d’enquête sur chaque produit sanitaire faisant l’objet de controverse. L’Allemagne et la Suède sont à l’origine du questionnement actuel sur les amalgames dentaires [….], sous l’influence du lobby des métaux précieux.[…]. En réalité, les doses de mercure libéré sont 8 fois inférieures au niveau considéré comme dangereux. » Petite précision, Monsieur Bur est chirurgien-dentiste.

« Mme J. Mathieu-Obadia […] a indiqué que le port d’un amalgame équivalait, en termes de quantité de mercure libéré dans l’organisme, à la consommation hebdomadaire d’un repas de poisson. » Remarque : cette affirmation (sans source) est en contradiction totale avec le (vrai) rapport technique de l’OMS (1991).
« M. E. Landrain a signalé que, pour autant qu’il existe, le problème de la dangerosité du port d’amalgames dentaires était d’ordre électrique, en raison des phénomènes d’électrolyse, de niveau comparable au risque encouru lors de l’utilisation de fours à micro-ondes ou de téléphones portables. »
Remarque : cette affirmation est ahurissante, totalement dénuée de fondement. Si des phénomènes électriques se produisent entre différents métaux présents en bouche (phénomène d’électrogalvanisme), il a pour conséquence d’augmenter le relargage de mercure (vapeurs et ions), mercure en partie absorbé puis stocké, notamment dans le cerveau : l’imprégnation des organes (y compris ceux du fœtus) par du mercure, métal neurotoxique, reprotoxique et immunotoxique a peu de choses à voir avec l’exposition aux ondes électromagnétiques, sans nier leur propre nocivité. On sait en revanche que l’exposition à ces ondes augmente le relargage de mercure hors des amalgames.
Or, dans FRANCE-SOIR du 14 mai 1999, à la question des journalistes :
« Avez-vous fait l’objet de pressions politiques ? », M. Terrasse répond : « Oui, je fais partie des gens fortement sollicités pour que rien ne soit fait. ». Question des journalistes : « D’où sont venues ces “fortes sollicitations ? ». Réponse de M. Terrasse : « De hauts fonctionnaires du Ministère de la Santé, des dentistes et du Ministère de L’Environnement. »

L’Office Parlementaire d’Evaluation des Choix Technologiques et Scientifiques (OPECST) sera donc saisi, à la demande de la Commission des Affaires Culturelles, Familiales et Sociales, et chargera le sénateur Gérard Miquel de faire le point, non plus sur les risques liés aux amalgames, mais sur la problématique des métaux dits lourds.



Commentaires de NAMD sur le rapport de l'OPECST

 

Présidé par le sénateur Miquel, l’OPECST élargit le motif initial du « problème de la toxicité des amalgames dentaires » aux « problèmes de santé et d’environnement posés par tous les métaux lourds ». Cet office auditionne différents acteurs du dossier, dont le Dr Melet (Lien compte-rendu d’audition), mais "oublie" de citer celui-ci parmi les personnes auditionnées. Le rapport l’OPECST est publié en avril 2001.


Des conclusions rassurantes, mais des groupes sensibles à protéger


L’Office conclut que « La grande majorité des études internationales consacrées à l'amalgame dentaire dénient que les doses du relargage de mercure aient des effets néfastes pour la santé des patients », et « considère que les deux matériaux, amalgames et composites, ont leur place dans les modes de traitement des caries dentaires. » Il met cependant l’accent sur les groupes de personnes sensibles au mercure dentaire : femmes enceintes, les jeunes enfants, les personnes âgées, les adultes affaiblis, les individus à multicaries, les professionnels (dentistes et assistantes),…mais aussi tous les patients sensibles au mercure du fait de leur patrimoine génétique, après élaboration de leur carte génétique ! Il semble plus simple d’arrêter d’utiliser du mercure dans les soins dentaires.

Reconsidérer la pose d’amalgames chez les femmes en âge de procréer, et mettre en place une AMM

Si les conclusions de ce rapport sont rassurantes, le sénateur Miquel reconnaît néanmoins que « […] de nombreuses études laissent supposer un risque non négligeable pour les enfants. Le principe de précaution trouve là une occasion de s'appliquer. L'exposition des femmes enceintes doit être aussi faible que possible. […] Dès lors que l'on sait que la pose et la dépose d'amalgames sont deux moments critiques qui risquent d'augmenter brutalement les vapeurs de mercure, il ne serait pas absurde de « monter d'un cran » ce conseil de prudence, en prévoyant de reconsidérer la pose d'amalgame pendant la grossesse et chez les femmes allaitantes et de recommander une limitation de la pose d'amalgame aux femmes manifestant l'intention d'avoir des enfants », autrement dit aux femmes en âge de procréer. Par ailleurs, l’Office réclame la mise en place d’une AMM (Autorisation de Mise sur le Marché) : « Il est nécessaire d’étudier l’opportunité de soumettre les matériaux d’obturation à un régime d’autorisation préalable à leur mise sur le marché ». Cette demande de bon sens avait déjà été faite par le groupe de travail sur l’amalgame du CSHPF en 1998, mais n’est pas réitérée dans le rapport de l’Afssaps en 2005, dont les conclusions font désormais autorité : les autorités sanitaires françaises n’ont donc pas l’intention de faire subir des tests de toxicité aux amalgames dentaires avant leur mise sur le marché.

Une « coquille » et une bizarrerie

Notons que l’expert désigné pour critiquer l’étude de Tübingen et faisant partie du comité de pilotage du rapport, M. Alfred Bernard (toxicologue belge), affirme que cette étude n’a jamais fait l’objet d’une publication. Or elle a été publiée dans une revue (à comité de lecture) faisant autorité en chimie toxicologique (Krauss and al, 1997. Field study on the mercury content of the saliva. Toxicological and environmental chemistry. 63(1-4), p 29-46). Les experts de l’Afssaps, pourtant en possession de cette étude, nieront eux aussi lors de la remise orale de leurs conclusions (02/12/2003) la publication de cette dérangeante étude.
Signalons enfin une bizarrerie : M. Ghislain, responsable en France du dispositif médical "amalgame dentaire" (puisque directeur de l’évaluation des dispositifs médicaux à l’AFSSAPS), est auditionné uniquement sur… les thermomètres au mercure (interdits depuis 1998).

Des malades qui ne sont pas vraiment pris au sérieux

Le sénateur Miquel ne paraît pas vraiment prendre au sérieux les témoignages de patients se plaignant de leurs amalgames : il cite des exemples qu’il semble tourner en dérision (« Un autre va jusqu’à accuser les amalgames de sa mère responsables de tous ses malheurs : eczéma, rhumatismes, maux de tête, rupture de fiançailles et alcoolisme, problème de barbe, dépression ») et conclut « Il n’en demeure pas moins qu’il existe un certain nombre de patients anxieux ou dépressifs, qui, inspirés par des opposants motivés et convulsifs, attribuent ces symptômes à la seule intoxication mercurielle. Ces quelques mois d’étude ont montré que les témoignages de ce type sont plus fréquents que l’on croit. L’amalgame est devenu pour certains individus un véritable point de fixation, aux effets dévastateurs... ».
Monsieur Miquel a donc l’air de penser que les effets dévastateurs sur la santé ne trouvent pas leur origine dans une intoxication aux métaux, mais dans une peur irrationnelle des amalgames : cette rhétorique est souvent retrouvée chez les défenseurs de l’amalgame (ou de tout autre toxique : les ondes électromagnétiques, les pesticides…) : c’est le malade qui se fabrique sa maladie, et le soigner nécessite donc de faire appel à la psychiatrie.

MG pour Namd


Audition du Dr Melet à l'OPECST

 

Assemblée Nationale de la République Française/Sénat

Compte-rendu d’entretien du Dr Jean-Jacques MELET

Le mercure des amalgames dentaires : Quels risques pour la santé et l’environnement ? Quels enjeux financiers ?

Introduction
La toxicité du mercure étant connue depuis l’antiquité, on peut légitimement s’étonner de la présence en grande quantité de ce métal dans la bouche de centaines de millions de personnes par le monde, puisqu’il est utilisé dans les amalgames depuis plus de 150 ans.
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Commentaires du rapport de l'Académie de médecine

 

Commentaires sur le
RAPPORT de l’ACADÉMIE NATIONALE de MÉDECINE
de Claude Boudène

Rapport au nom de la Commission II (Thérapeutique-Pharmacologie-Toxicologie) sur la toxicité des amalgames dentaires au mercure (avril 2003)

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Etat des lieux UE sur le mercure dentaire

 


Le dossier européen de l’amalgame dentaire : état des lieux

Nous assistons à un véritable déni de démocratie sanitaire de la part de la Commission Européenne, lourd de conséquences pour la santé de la population.

Rapide rappel des évènements des années 2005-2008 :

Acte 1 (2005)

L’UE définit une ambitieuse stratégie européenne sur le mercure. Prenant acte de la grande dangerosité de ce métal, y compris à faible dose, pour la santé humaine (notamment pour le cerveau en développement) et pour l’environnement, et reconnaissant comme principale source d’exposition au mercure l’inhalation des vapeurs s’échappant des amalgames dentaires (AD), l’UE décide de restreindre drastiquement son utilisation.

Acte 2 (14 mars 2006)

Dans le cadre de la "Stratégie communautaire sur le mercure", la Commission européenne sur l'Environnement, la Santé publique et la sécurité alimentaire du Parlement européen adopte une résolution concernant l’amalgame dentaire, signée du Président de cette commission Marios Matsakis, qui précise : « […] il est tout à fait inacceptable, à mes yeux, de continuer à insérer une substance aussi potentiellement toxique dans la bouche des citoyens alors qu’il existe des alternatives plus sûres ». Ces députés demandent à la Commission européenne de restreindre l’usage du mercure dentaire pour des raisons de santé : « […] considérant que le mercure des amalgames dentaires représente le deuxième stock de mercure dans la société, que la principale source d'exposition au mercure pour la majeure partie de la population des pays développés réside dans l'inhalation du mercure provenant des amalgames dentaires, que l'exposition au mercure provenant des amalgames dentaires doit être considérée par-dessus tout du point de vue de la santé […], demande à la Commission de présenter avant la fin de l'année 2007 une proposition visant à limiter l'utilisation de mercure dans les amalgames dentaires […] ».

Acte 3 (16 mars 2006)

En réaction à la résolution Matsakis, l’EU DLC (European Dental Liaison Committee) monte au créneau et effectue un lobbying actif, rappelant que « selon un consensus mondial très ancien, l’amalgame dentaire est sûr. […] Ce consensus est partagé par l’OMS et la FDI (Fédération Dentaire Internationale) ». Couverture médiatique : près de 300.000 dentistes, selon le Council of European Dentists (ex EU DLC).

Acte 4 (2007)

Alors que l’UE a décidé d’éliminer à court terme le mercure de ses principaux usages (filière chlore-alcali, piles,…), la CE décide de traiter à part le problème des AD, et de saisir ses 2 commissions, le SCHER (Scientific Committee on Health and Environmental Risks) et le SCENIHR (Scientific Committee on Emerging and Newly Identified Health Risks), pour évaluer les risques éventuels du mercure dentaire respectivement sur l’environnement et sur la santé. Des pré-rapports doivent être rendus avant fin 2007, et des contributions "publiques" doivent être déposées avant fin novembre : plusieurs scientifiques rédigent alors des articles très documentés sur les risques liés au mercure dentaire. Afin d’engager le débat, le BEE (Bureau européen de l’Environnement), Health and Environment Alliance et Zéro Mercury organisent à Bruxelles une conférence sur les risques liés au mercure dentaire (mai 2007). L’association AKUT lance, avec un groupe de scientifiques, l’appel du Luxembourg pour l’interdiction des amalgames dentaires, qui sera signé par des dizaines de milliers d’Européens soucieux de leur santé et de celle de leurs enfants.

Acte 5

La Norvège interdit le mercure le 1er janvier 2008, et le Danemark en fait autant le 1er avril. La Suède, quant à elle, ne rembourse plus les AD depuis 1999 et a programmé son interdiction pour le 1er juin 2009. La décision norvégienne n’est pas appréciée par le lobby dentaire. Ainsi, dans un article du Chirurgien dentiste (journal dentaire français envoyé à plusieurs dizaines de milliers de dentistes), Michel Goldberg, un des 4 experts sollicité par le SCENIHR (cf. Acte 6), écrit un insultant pamphlet contre la Directrice d’un Ministère norvégien et plus généralement contre nos amis scandinaves, désignés comme fous d’oser interdire l’usage de l’amalgame : « ils sont fous ces Vikings ! » (lire l'article : page 1, page 2 et page 3)

Acte 6

Mi-janvier 2008, le pré-rapport du Scenihr (et du Scher) paraît : « […] L’amalgame dentaire est un matériau d’obturation efficace et peut être considéré comme un matériau de choix pour nombre de restaurations […]. La conclusion est qu’il n’existe pas de risques d’effets systémiques néfastes. » Il a été cosigné par 4 experts "maison" (comités Scenihr et Scher) et par 4 représentants européens de la profession dentaire, mais par aucun épidémiologiste, immunologiste, endocrinologue ou toxicologue indépendant, spécialisé dans la toxicité du mercure. La bibliographie est très orientée : les études contraires à la thèse des experts "officiels" ont été ignorées, tandis que celles publiées dans des journaux dentaires représentent la moitié des articles sélectionnés. Les contributions des scientifiques européens qui argumentent sur la réelle toxicité du mercure n’ont pas été prises en compte. Cette parodie d’expertise ne correspond pas à l’état des connaissances, et n’est ni indépendante, ni contradictoire.

Un 2ème appel à contribution est lancé, se clôturant le 22 février. De nombreux scientifiques spécialistes de la toxicité du mercure déposent à nouveau des contributions.

Acte 7

Début mai 2008, le rapport final du Scenihr (et du Scher) est mis en ligne. Il est identique au pré-rapport. Dans la rubrique « avis minoritaires », un mot : « none ». En effet, cette rubrique est (là encore) destinée aux experts « maison ». Une fois de plus, les contributions scientifiques des spécialistes ont été totalement ignorées : cette « expertise » représente l’opinion des représentants dentaires pro-amalgames et ne correspond pas aux connaissances actuelles sur la toxicité du mercure. La santé des Européens compte moins que les intérêts corporatistes de la profession dentaire. Alerté, Marios Matsakis dépose une question écrite (23/05) et demande à la CE de clarifier la situation.

Acte 8

Le 2 juin 2008, l’américaine FDA (Food and Drug Administration), qui jusque là faisait front commun avec l’ADA (American Dental Association), reconnaît enfin que les amalgames dentaires présentent un risque pour la santé, notamment pour le cerveau en développement des fœtus et des enfants. C’est le résultat d’une bataille de 10 années menée outre-Atlantique par des scientifiques, des parlementaires et l’association « Consumer for dental choice », conseillée par l’avocat Charlie Brown et le chercheur Boyd Haley.

Le 3 juillet 2008, suite aux protestations des associations et des scientifiques, le Commissaire européen Bernardo Delogu (DG Sanco) accepte de mettre en place une réunion spécifique sur l’amalgame, programmée pour le 20 janvier 2009.

Acte 9

Le 20 janvier 2009 à Bruxelles : rencontre entre un représentant du Scenihr, le Dr. Wim De Jong, un représentant du Scher, le Prof. C. Janssen, la réunion étant animée par Bernard Delogu (DG Sanco) et des scientifiques et représentants d’ONG environnementales et d’associations de patients (dont 2 représentants de Namd).

L’expertise a été critiquée sur la forme : manque de transparence (les nombreuses contributions des scientifiques semblent tomber dans des oubliettes : le Scenihr n’accuse même pas réception, et les experts n’ont tenu compte d’aucune d’entre elles, alors même qu’elles étaient extrêmement argumentées ; ces commentaires ne sont pas accessibles sur un site) ; expertise non contradictoire (4 experts extérieurs = 4 dentistes).

Des scientifiques ont rappelé les principaux risques liés au mercure dentaire.

En résumé, voilà la réponse de l’expert du Scenihr, Wim de Jong. Il a reconnu qu’une partie de la population plus sensible, plus vulnérable au mercure, pouvait être malade à cause des amalgames. Cependant, il a insisté sur le faible coût des amalgames : de très nombreux Européens d'un certain âge (40 - 50 ans) portent beaucoup d'amalgames, ils se précipiteraient chez leur dentiste pour se les faire enlever si l'Europe arrêtait leur utilisation car ils auraient peur. Les composites, le produit de remplacement des amalgames, sont bien plus chers : beaucoup d'européens ne peuvent pas se les payer. Les pays du nord de l'Europe ont arrêté les amalgames car ils n'ont pas de problèmes d'argent, mais on ne peut empêcher les 10 pays entrants d'utiliser l'amalgame, sinon les gens ne pourraient plus se soigner.
Le Dr de Jong a bien précisé que le rapport ne concluait pas à l’absence de danger des amalgames. Monsieur Delogu a surenchéri : en effet, "No evidence of risk", cela ne veut pas dire "no risk" !

Le problème, c’est que pour toute la profession dentaire et médicale, cela ne fait aucun doute : le rapport du Scenihr conclut à l’innocuité totale des amalgames (cf. la réponse de la ministre de la santé au sénateur Masson). De qui se moquent donc les experts ?

Si l’on comprend bien les experts européens : ils ne savent pas comment régler le problème de l'arrêt de l'amalgame, donc ils décident que l’on continuera à empoisonner les Européens…

Voici ce que la représentante de Namd a déclaré en fin de séance :

« C’est un sujet très grave qui nous réunit ici : il en va de la santé de millions d’Européens. Le mercure est en effet un des plus redoutables toxiques : substance CMR, neurotoxique, immunotoxique, bioaccumulable, persistante dans l’environnement. Les amalgames dentaires constituent la principale source de mercure pour les Européens. Or il n’existe pas de dose d’exposition au mercure sans danger.
Nous représentons les Européens. Et les Commissions Scher et Scenihr doivent être au service des citoyens européens. Et bien, le premier droit des citoyens, c’est de ne pas se faire empoisonner, et de pas empoisonner leurs enfants.
Il existe en effet des certitudes : le mercure qui s’échappe des amalgames s’accumule dans les organes, notamment le cerveau. Il traverse le placenta et imprègne les organes du fœtus ; il contamine ensuite le lait maternel. Plus une mère a d’amalgames, plus le nourrisson a du mercure dans son cerveau, mercure qui va lui enlever des points de QI, qui va augmenter son risque d’autisme, et peut être accroître son risque à long terme de maladies neurodégénératives.
Parmi ces pathologies, la maladie d’Alzheimer est un véritable fléau sanitaire : 6 millions d’Européens en sont atteints, et ils seront 16 millions à l’horizon 2050. Les systèmes d’assurance-santé n’y résisteront pas. Or de nombreuses études scientifiques mettent en évidence que le mercure dentaire est un probable facteur étiologique majeur de cette neurodégénerescence.
Le Dr de Jong a rappelé que les amalgames étaient bon marché ; mais le coût sanitaire de leur utilisation est gigantesque.
Alors, est-ce bien raisonnable de continuer à mettre ce poison dans la bouche des Européens ?
Existera-t-il 2 Europe, une où on protège les citoyens, et l’autre où on les empoisonne ?
»



La stratégie européenne sur le mercure

 

COMMUNICATION DE LA COMMISSION AU CONSEIL ET AU PARLEMENT EUROPEEN

Stratégie communautaire sur le mercure


1. INTRODUCTION

En décembre 2002, la Commission a présenté un rapport au Conseil concernant le mercure issu de l'industrie du chlore et de la soude1. Ce rapport s’intéresse au devenir des 12 000 à 15 000 tonnes de mercure excédentaire résultant de la conversion du secteur à des procédés autres que l'électrolyse à mercure. Le Conseil a réagi en invitant la Commission à présenter «une stratégie cohérente ... comportant des mesures visant à protéger la santé humaine et l'environnement des rejets de mercure dans le cadre d'une approche fondée sur le "cycle de vie", qui tiendra compte de la production, de l'utilisation, du traitement et des déchets et des émissions». La stratégie constitue également un document de référence en vue de la participation de
la Communauté au débat international sur le mercure lors du conseil d'administration du PNUE de février 2005.
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15-11-2016

ARCHIVES ANTERIEURES A 2011 - PARTIE 2

 

Rapport du Scenihr (En)

 

Scientific Committee on Emerging and Newly Identified Health Risks
SCENIHR


The safety of dental amalgam and alternative dental restoration materials for patients and users

The SCENIHR adopted this opinion via written procedure on 6 May 2008
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Critique du rapport du Scenihr par Namd

 

Consultation Response Form SCENIHR preliminary report on
"The safety of dental amalgam and alternative dental restoration materials for patients and users"


Commentaires de Marie Grosman,
Agrégée de sciences de la vie, co-présidente de l’association Non au mercure dentaire, France

co-signés par :
Prof Vera Stejskal, Associated Prof of Immunology, University of Stockholm, Sweden and Dept of
Immunology and Microbiology, 1 st Medical Faculty, Charles University
Prague, Czech Republic

et Prof André Picot, Directeur honoraire de recherche au CNRS
Président de l’Association ATC-Toxicologie, Paris, FRANCE

déposés le 20 février 2008

Do you agree with the general observations made by the SCENIHR?

Disagree

Le rapport du SCENIHR souffre de défauts déontologiques majeurs:

- il ne s’agit pas une expertise indépendante et contradictoire. En effet, les 4 experts extérieurs
sollicités (hors SCHER) sont des dentistes. Concernant le dentiste français, M Goldberg, il s’agit du
principal représentant du lobby pro-amalgame en France, farouche défenseur de ce matériau
dentaire depuis longtemps, ayant tenu des propos insultants envers des scientifiques dont les
travaux montraient la dangerosité du mercure dentaire, ainsi qu’envers des patients s’estimant
victimes de leurs amalgames. Ce représentant de l’Association dentaire française oeuvre depuis de
longues années pour retarder l’inéluctable arrêt de l’usage de l’amalgame.

- ce rapport ne reflète pas les connaissances actuelles scientifiques: ce n’est pas une expertise
effectuée par des toxicochimistes et épidémiologistes spécialisés dans les effets des expositions à
faibles doses de métaux traces toxiques tels que le mercure.
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Commissions scientifiques CE : Scenihr et Scher (En)

 

The Health and Consumer Protection Directorate General (DG SANCO) aims at making Europe’s citizens healthier, safer and more confident. In our daily work, we are constantly faced with complex scientific issues.
Our initiatives and measures would not be efficient without a sound scientific basis. Science is indeed at the heart of the process which leads to policies and measures for a high level of health, safety and environmental protection.
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Critique du rapport du Scenihr par Vera Stesjkal (En)

 

Consultation Response From
SCENIHR preliminary report on "The safety of dental amalgam and alternative dental restoration materials for patients and users"


Comment by Prof. Vera Stejskal
Associated Professor of Immunology
University of Stockholm, Sweden and Department of Immunology and Microbiology
1st Medical Faculty, Charles University, Prague, Czech Republic

Co-signed by

Prof. Marie Grosman
Prof. Agrégée de Biologie,
Association Non au mercure dentaire, FRANCE

Prof. André Picot
Directeur honoraire de Recherche CNRS
Président de l`Assosication de Toxicologie - Chimie ATC, Paris, FRANCE

Question 1: Is there scientific evidence that supports a link between amalgam and
allergic reactions, neurological disorders or other health disorders?
Do you agree with the response given?


Disagree

1. Unsatisfactory conclusion from the scientific point of view
2. Relevant information missing from the analysis of the situation

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Critique du rapport du Scenihr par Joachim Mutter (En)

 

Critism to the Europaen Commision´s- SCENIHR

Paper on the Safety of Dental Amalgam

Dr. Joachim Mutter *
*Institute for Environmental Medicine and Hospital Epidemiology
University Hospital Freiburg, Germany

Running head: Amalgam and adverse health effects
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Critique du rapport du Scenihr par IAOMT (En)

 

Critique on SCENIHR Preliminary Report
The safety of dental amalgam and alternative dental restoration materials for patients and users


Author: Graeme R Munro-Hall BDS FIAOMT
President International Academy of Oral Medicine & Toxicology – Europe.


The International Academy of Oral Medicine & Toxicology – Europe
(IAOMT-Europe) is dedicated to promote the health of the public at large by:
Accumulating and Disseminating Scientific Information
Funding Relevant Research and Education
Provide Advisory Services
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Critique du rapport du Scenihr par EAEM (En)

 

Consultation Response Form SCENIHR preliminary report on
The safety of dental amalgam and alternative dental restoration materials for patients and users”


Comment by:
European Academy for Environmental Medicine
Germany

General observations: The scientific and clinical evidence.
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Critique du rapport du Scenihr par IVAA (En)

 

Consultation response to Scenihr preliminary report.

IVAA

Peter Zimmermann, MD, PhD
Finland
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Critique du rapport du Scher par KEMI

 

Consultation on SCHER preliminary report on “The environmental risk and indirect health effects of mercury in dental amalgam (29 Nov 2007) after questions posed by the European Commission.

Response from the Swedish Chemicals Agency
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Critique du rapport du Scher par le BEE (En)

 

EEB/ZMWG comments on the SCHER Preliminary report on the environmental risks and indirect health effects of mercury in dental amalgam

Brussels, 22 February 2008
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La FDA reconnaît (enfin) la toxicité du mercure dentaire !

 

Après avoir clamé pendant des décennies que les amalgames ne présentaient aucun danger pour la santé, la puissante FDA américaine (Food and Drug Administration, l’équivalent de agences françaises Afssaps – produits de santé - et Afssa – alimentation -) a reconnu, le 3 juin 2008, que le mercure dentaire présentait des risques pour le cerveau en développement du fœtus et du jeune enfant. Elle émet désormais un avertissement sur son site visant les femmes enceintes et les enfants :
"Dental amalgams contain mercury, which may have neurotoxic effects on the nervous systems of developing children and fetuses" : « les amalgames dentaires contiennent du mercure, qui peut avoir des effets neurotoxiques sur le système nerveux en développement des enfants et des fœtus ».

L’Agence précise que les amalgames laissent échapper des vapeurs de mercure lors de leur pose ou de leur dépose, et pendant la mastication.

La FDA prévient : "Pregnant women and persons who may have a health condition that makes them more sensitive to mercury exposure, including individuals with existing high levels of mercury bioburden, should not avoid seeking dental care, but should discuss options with their health practitioner" : « les femmes enceintes et les personnes davantage sensibles à une exposition au mercure du fait de leur état de santé, parmi lesquelles les personnes dont l’organisme est fortement imprégné de mercure, ne doivent pas renoncer à des soins dentaires, mais discuter de solutions alternatives avec leur dentiste ».
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EMERGENCE D'UN NOUVEAU DELIT D'EMPOISONNEMENT

 

Les amalgames dentaires au mercure : émergence d’un nouveau délit d’empoisonnement

Charles G. Brown, 12 février 2009

Note de l'auteur: Le problème du mercure dans les amalgames dentaires est resté caché pendant des années à cause de mesures exceptionnelles prises par la “dentisterie organisée” telle que l'utilisation de l'expression impropre «amalgame d’argent », et de la loi du silence interdisant toute référence au mercure dans le code de déontologie de l'association dentaire américaine (ADA). Mais le secret est en train d'être dévoilé dans le Nord-Ouest des États-Unis : le procureur général de l'Oregon a dit à l'ordre des dentistes de son État qu'en vertu du premier amendement de la constitution (NDT : qui garantit la liberté d’expression et de pensée), il était interdit d'appliquer cette règle de non-divulgation, et la Commission Fédérale du Commerce a pris des mesures similaires dans le Montana. L'Ordre des dentistes de l'Etat de Washington a maintenant dans ses rangs une dentiste qui préconise de cesser d'utiliser les amalgames au mercure.

Un avertissement de la FDA (NDT : Food and Drug Administration, organisme qui délivre les autorisations de mise sur le marché des aliments, des cosmétiques, des médicaments et des produits de santé) précisant que le mercure des amalgames peut provoquer des troubles neurologiques chez les fœtus et les enfants pourrait rendre ce produit illégal et ouvrir la porte à des poursuites. Le 3 juin 2008, la FDA a en effet clairement annoncé sur son site web que « Les amalgames dentaires contiennent du mercure, ce qui peut avoir des effets neurotoxiques sur le système nerveux en développement des enfants et des fœtus » (www.fda.gov/cdrh/consumer/amalgams.html).

Les amalgames dentaires, que l'association américaine des chirurgiens dentistes (ADA) présentait sous l’appellation fallacieuse « amalgame d’argent » sont composés principalement de mercure (de 43 à 54%). Ces amalgames émettent constamment des vapeurs de mercure toxiques. Le mot « argent » ainsi que la loi du silence dans le code de déontologie de l'association imposant aux dentistes de ne pas divulguer les dangers des amalgames au mercure, ont largement contribué à garder le secret du mercure bien caché. Une enquête de l’institut de sondage Zogby en 2006 a montré que les trois quart des Américains ignoraient quel était le composant majeur des amalgames. (www.toxicteeth.org/natcamp_fedgovt_zogby_poll_2006.cfm).

Les scientifiques reconnaissent unanimement que le mercure est un poison gravement toxique pour le système reproducteur et pour le système nerveux. C’est ce que les positions de la FDA reflètent en général : cet organisme interdit le mercure dans les médicaments pour les animaux et les applications chez les êtres humains, elle limite son usage dans les vaccins, et alerte sur sa présence dans le poisson.

Mais en ce qui concerne le mercure dentaire la FDA a pendant des années évité de prendre ses responsabilités, refusant de classer les amalgames parmi les produits dangereux, et les laissant dans le monde des ténèbres pour ce qui est de la réglementation. Un procès intenté par des associations de consommateurs, des élus et des victimes du mercure dentaire, avec comme avocat des plaignants l’auteur de cet article, a fait évoluer les choses. Au final, la FDA a accepté, premièrement de classer les amalgames au mercure parmi les substances toxiques d’ici juin 2009, et deuxièmement de changer son site web, retirant toute affirmation d’innocuité, et mettant à la place des recommandations liées à l’impact du mercure sur les femmes enceintes ou qui allaitent, sur les enfants, et les personnes déjà intoxiquées au mercure par d’autres sources.

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Contribution Namd/ATC auprès de la FDA (En)

 

Contribution de 2 associations françaises à la FDA
2008-N-0163 18/07/2008

Enquête sur l'amalgame dentaire (www.regulations.gov)

Les associations françaises Non au Mercure dentaire et ATC-Toxicologie demandent à la FDA de faire interdire l’usage du mercure dans les soins dentaires, pour des raisons de santé.

En effet, il est scientifiquement admis et non contestable que le mercure des amalgames est en grande partie inhalé (sous forme de vapeurs) et absorbé (à 80%), qu’il s’accumule dans le cerveau où il exerce ses effets neurotoxiques pendant de longues années, qu’il traverse la barrière placentaire puis s’accumule dans les organes de l’embryon puis du fœtus (dont le cerveau en développement) et qu’il passe ultérieurement dans le lait maternel, ceci étant corrélé au nombre d’amalgames : le mercure dentaire est de loin la principale source de contamination mercurielle dans les pays développés. Or actuellement il ne paraît pas possible de définir un niveau d’exposition au mercure sans risque. D’ailleurs plusieurs scientifiques internationaux ont pu mettre en évidence que le mercure libéré des amalgames semble être l’un des facteurs étiologiques majeurs de maladies neurodégénératives comme par exemple la maladie d’Alzheimer, et qu’il pourrait de plus intervenir dans l’aggravation de diverses maladies auto-immunes, de certaines maladies psychiatriques, de certaines formes d’autisme, …
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Contribution J Mutter auprès de la FDA (En)

 

Review Comment

Docket ID FDA-2008-N-0163

Long Title Dental Devices: Classification of Dental Amalgam and Reclassification of Dental
Mercury; Issuance of Special Controls for Amalgam Alloy


Document Title Dental Amalgam Mercury Solutions - Comment

Submitter Category Health Professional - A0007
Country Germany

Organization Name Environmental Medicine

Third Party Environmental Medicine

Comments
Amalgam, which is used in dentistry for 150 years, consists of 50% elemental
mercury and a mixture of silver, tin, copper and Zinc. Minute amounts of mercury
vapor is released continuously from amalgam. Amalgam contributes substantially
to human mercury load. Mercury accumulates in some organs, particulary in the
brain, where it can bind to protein more tightly than other heavy metals (e.g.
lead, cadmium). Therefore, the elimination half time is assumed to be up to 1-18
years in the brain and bones.
Mercury is assumed to be one of the most toxic non-radioactive elements. There
are hints, which show, that mercury vapor is more neurotoxic than methyl-mercury
in fish...
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Contribution V Stejskal auprès de la FDA (En)

 

Vera Stejkal to FDA
July 2008


According to the European Environment Health & Action Plan and the Conference of Ministers of European Union in Budapest, environmental factors may play important role in many diseases. The delegates of Budapest meeting concluded that environmental medicine will play an important role in future health systems. The European Academy for Environmental Medicine (EUROPAEM) and the doctors of this organisation are dealing with diseases caused by environmental agents since long time. Among all problems, the use of amalgam is one of the most important to be regulated. Hundred of thousands of patients suffering from diseases induced by mercury exposure from amalgam .have been successfully treated by the members of this organisation.
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Le procès contre le fabricant allemand d'amalgames DEGUSSA

 

PROCES DEGUSSA
Allemagne, 1995


Le procès contre le gros fabricant d’amalgames allemand Degussa (1995) a eu un retentissement mondial chez les fabricants d’amalgames.

La plainte
1500 personnes, considérant que leur santé aurait été altérée par les amalgames dentaires comme ceux fabriqués par la firme Degussa, portent plainte contre cette firme.

Les attendus du procès
Ils se basent sur le rapport d’expertise des toxicologues de l’Université de Kiel (Wassermann et coll., 1997), sur mission du Parquet du Tribunal de Grande Instance de Francfort, rapport finalement rendu public malgré les tentatives de la firme et de l’administration allemande de le conserver confidentiel.

La libération de mercure par les amalgames et l’absorption de ce dernier sont clairement établis, ainsi que son stockage dans des organes-cibles : reins, foie, cerveau (organe dans lequel il est piégé avec une demi-vie de 20 ans). Les vapeurs de mercure inhalées passent immédiatement dans le cerveau.
Ces faits incontestables sont en partie connus depuis les années 1930.
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Jugement procès DEGUSSA

 

Traduction française du jugement allemand de francfort du 31.05.1996,

suite à la plainte déposée par 1500 patients

concernant la condamnation de la firme DEGUSSA

pour avoir produit des amalgames dentaires au mercure qui ont intoxiqué des milliers de patients, alors que les responsables de cette firme connaissaient les dangers de l’empoisonnement par le mercure dentaire.

Francfort, le 31.05.1996

Décision/Arrêt

La procédure d’enquête contre la firme DEGUSSA

pour cause de dommages corporels dans le cadre de la fabrication et la distribution de matériaux d’obturation dentaire (en particulier de l’amalgame) est, au regard de l’article §153a du code de procédure pénale et avec l’accord de la Cour, provisoirement visée de recouvrement de l’action publique. Par conséquent, doivent payer sous un mois...
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Espagne : plaintes au pénal (En)

 

LAWSUIT IN SPAIN: MERCURY IN YOUR MOUTH AND IN VACCINES

Several Spanish Associations will sue (in July 11th 2008) the Spanish Department of Health for ‘ignoring’ the harmful effects of the mercury present in dental fillings and vaccines.

1. SIGNATURES TO SUPPORT THE LAWSUIT
2. PRESS CONFERENCE
3. RESPONSE TO THE LAWSUIT
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Disparition de Sandra

 

Sandra F est décédée dans son sommeil le 17 mars à l’âge de 34 ans…

On l'a enterrée le 19 mars, à Genilac, petit village de la Loire.

La petite église est pleine : amis, famille. Le cercueil disparait sous les fleurs. Assis devant, les parents de Sandra ; la maman, Nunziata, qui pendant 14 ans s'est occupée de Sandra jour et nuit, et s’est battue pour la garder en vie, contre le corps médical…

Après l’hiver rigoureux, le printemps est là, il fait doux. On couche Sandra dans le petit cimetière face aux collines ensoleillées, et cela fait mal de penser qu’elle ne les verra plus, car sa vie a été volée…

Sandra était une jeune fille pleine de vie jusqu’à ce qu’on lui pose une couronne métallique alors qu’elle avait 18 ans : des troubles neurologiques apparaissent, les médecins diagnostiquent un syndrome cérébelleux d’origine inconnue. Un médecin homéopathe recommande d'enlever les 12 amalgames de Sandra. A la première dépose sans précaution, l’état de Sandra s’aggrave. Après la 2ème dépose, elle perd l’usage de la marche et de la parole. Elle a 20 ans.

Malgré le tableau clinique caractéristique d’un empoisonnement aigu au mercure, celui-ci ne sera diagnostiqué que plusieurs années plus tard, par le Dr Melet. En dépit des analyses fournies, la médecine officielle ne reconnaîtra jamais l’empoisonnement mercuriel de la jeune fille et refusera de lui prescrire des traitements de chélation.

Comment ne pas être scandalisé par ce comportement criminel ?

Derrière la peine grandissent la colère et la révolte.

Sandra, après Bénédicte, Danielle, Pierre… a rejoint le terrible cortège des victimes du mercure dentaire. Victimes de souffrances infligées par des produits de santé et pourtant niées par la médecine officielle…

De tout cœur, nous nous associons à la douleur des parents et de la famille, et nous voulons dire à Nunziata que nous n’oublierons jamais Sandra.




Neuf associations européennes demandent la prise en compte de la dangerosité du mercure dentaire

 

Pour une prise en compte de la dangerosité du mercure élémentaire, apporté par les amalgames


Le Réseau International pour l’élimination des POP (International POPs - Polluants organiques persistants - Elimination Network : IPEN) propose, dans le cadre de l’élaboration d’un traité international, des mesures à mettre en œuvre afin de protéger la santé humaine et les écosystèmes contre la dangerosité du mercure.

Neuf associations européennes ont fait parvenir à l'IPEN une contribution dans laquelle ils s'étonnent de l'oubli de la principale source d'exposition humaine au mercure dans les pays développés : les amalgames dentaires. Elles rappellent qu'il est pourtant désormais scientifiquement reconnu qu'une exposition à de faibles quantités de vapeurs de mercure (libérées par les amalgames) sur de longues périodes est aussi dangereuse, sinon plus, que l'ingestion de petites quantités de méthylmercure (principalement apporté par le poisson, mais aussi par la méthylation du mercure dentaire).

Ces associations demandent donc à l'IPEN de tenir compte des publications scientifiques et de réclamer l'interdiction de l'usage du mercure dans les soins dentaires, y compris pour les pays en développement.

Lire l'avis de l'IPEN sur un traité international sur le mercure (document de travail, en anglais)

Lire la contribution des neuf associations européennes : en français ou en anglais.

Avec tous nos remerciements pour Kathy, notre talentueuse traductrice, et pour notre ami anglais qui a effectué les dernières corrections !



Mercure et maladie d'Alzheimer

 

Le mercure des amalgames devrait-il être considéré comme un des facteurs de risque majeurs de la maladie d'Alzheimer ?


Une publication de Marie Grosman et d'André Picot passe en revue les principaux facteurs environnementaux possiblement en cause dans la maladie d'Alzheimer, et fait le point des connaissances sur l'implication probable du mercure.

Résumé de l'article

Véritable fléau sanitaire dans les pays développés, la maladie d’Alzheimer est en passe de devenir une pandémie mondiale. La flambée de cette épidémie ne peut s’expliquer uniquement par le vieillissement de la population et pourrait, dans les futures décennies, mettre en péril les systèmes de protection sociale. Si les causes de cette pathologie restent encore largement méconnues, des études épidémiologiques démontrent l’importance de facteurs environnementaux, dont les effets sont modulés par la présence de gènes de susceptibilité à la maladie. De nombreuses publications mettent notamment en évidence l’implication de facteurs toxiques de nature chimique ou physique : métaux (mercure, plomb, aluminium. . .), pesticides, ondes électromagnétiques. . . Parmi ces facteurs de risque, l’exposition au mercure élémentaire, dont les amalgames dentaires constituent la source majeure, est particulièrement suspectée. En effet, des expérimentations mettent en évidence que le mercure inorganique induit dans le cerveau des perturbations comparables à celles observées chez les malades d’Alzheimer. Plusieurs mécanismes expliquant ces perturbations sont désormais clairement identifiés : déstructuration du cytosquelette neuronal, induction d’une agression oxydante, inhibition de l’activité d’enzymes jouant un rôle vital dans le fonctionnement cérébral, action sur le métabolisme d’un neuromédiateur, le glutamate, etc. La recherche doit par conséquent s’orienter davantage vers l’étiologie de cette maladie et non seulement vers la mise au point de thérapies médicamenteuses ou vaccinales. Ce n’est qu’en appliquant rapidement le principe de précaution qu’on pourra réduire l’exposition de la population au mercure et aux autres substances neurotoxiques, et ainsi retarder le vieillissement cérébral.

Article en français

English translation

Un immense merci à Julie et à Louisa, traductrices efficaces et ô combien compétentes !



Du mercure dans les vaccins anti-grippe A

 

PRUDENCE : PLUSIEURS VACCINS ANTI-GRIPPE A CONTIENNENT DU MERCURE


(actualisé le 29/11/2009)
Le ministère de la santé a opté pour une vaccination de masse contre la grippe A (H1N1). Au-delà de toutes les interrogations se rapportant à ce choix (faible dangerosité de la grippe A sauf pour les groupes à risque : femmes enceintes, personnes obèses...; incertitudes quant aux effets secondaires de la vaccination), il convient d'alerter sur la présence de mercure dans la plupart des vaccins qui seront administrés à la population.

L'éthylmercure (mercure organique) qui entre pour 50 % dans le thimérosal (ou thiomersal) est ajouté comme conservateur dans les vaccins multidoses : les vaccins GSK (Pandemrix : 50 millions de doses achetées) et NOVARTIS (Focetria : 16 millions de doses) en contiennent. Le vaccin de SANOFI-PASTEUR (Panenza), sans adjuvant, est le seul à ne pas être officiellement contrindiqué pour les femmes enceintes et les jeunes enfants. Or, il contient aussi du thimérosal dans sa version multidoses, celle qui est proposée dans les lieux de vaccination collective (45 µg de thimérosal par injection).

La présence de mercure dans les vaccins anti-grippe A (que l'on trouve aussi dans certains vaccins anti-grippe saisonnière) est en général tue dans les grands médias : les médecins qui s'expriment en tant qu'experts sur l'absence de risques liés aux adjuvants évoquent fréquemment le squalène mais sont d'une discrétion de violette en ce qui concerne le conservateur mercuriel : étonnant, non ? Visiblement, les autorités de santé semblent craindre de braquer les projecteurs médiatiques sur l'injection de millions de doses de mercure, alors que de nombreuses publications scientifiques permettent de suspecter le Thimérosal dans la flambée de l'épidémie d'autisme aux Etats-Unis (en savoir plus : exemple de quelques publications récentes).

Pour l'Afssaps, qui a mis en ligne en octobre 2009 une synthèse sur le thiomersal (sans rapport apparent avec la vaccination anti-grippe A), "les bénéfices de l’utilisation du thiomersal l’emportent sur le risque toxicologique théorique". L'Agence française avait pourtant demandé en 2000 aux industriels d'éliminer le mercure des vaccins, notamment de ceux destinés aux enfants. Aujourd'hui, au moment de vacciner la population avec des vaccins contenant du mercure, cette agence estime que "les analyses convergent pour considérer que l’existence du risque neurologique n’est pas établie au plan scientifique sur la base des études épidémiologiques existantes, sans que ces études permettent pour autant de l’écarter" et qu'aux doses utilisées, "tout risque de toxicité est a priori exclu". On entrevoit bien là l'ouverture d'un petit parapluie... En revanche l'Afssaps affirme que "des études montrent en revanche que l’exposition alimentaire, notamment via le poisson, au méthylmercure, moins rapidement éliminable dans l’organisme que l’éthylmercure produit par la métabolisation du thiomersal, ne présente pas de risque de toxicité pour la femme enceinte", au mépris des études épidémiologiques (notamment celles de Grandjean sur la cohorte des Iles Féroé) qui ont montré une corrélation inverse entre l'exposition prénatale des mères au méthylmercure (MeHg) et les scores aux tests neurodéveloppementaux chez les enfants ; ces études ont d'ailleurs convaincu l'OMS de diviser par deux la dose hebdomadaire tolérable admissible pour le MeHg en 2003.

Le ministère de la santé s'est engagé à une parfaite transparence quant aux éventuels effets secondaires liés à la vaccination contre la grippe A ; il serait bien avisé de communiquer sur la composition des vaccins qu'il a décidé d'injecter à grande échelle : cela permettrait à chacun d'effectuer un choix libre et éclairé.

L'association Toxicologie-Chimie a mis en ligne des informations intéressantes sur le vaccin pandémique H1N1 et sur le Thimérosal :

Pour en savoir plus sur les vaccins anti-grippe A :Quelques données sur les vaccins actuellement disponibles contre la grippe pandémique A (H1N1)

[B]Pour en savoir plus sur le Thimérosal :
Fiche écotoxicologique du Thimérosal



LES ASSOCIATIONS SANTE ENVIRONNEMENT S'ADRESSENT A L'OMS : IL FAUT ARRETER L'USAGE DU MERCURE DANS LES SOINS DENTAIRES AU PLUS TOT

 



Communiqué de presse


LES ASSOCIATIONS DE SANTE-ENVIRONNEMENT RAPPELLENT A L’OMS
QU’IL EST TEMPS D’ELIMINER LE MERCURE DES SOINS DENTAIRES


[Genève, Suisse, 16 novembre 2009] – Une lettre signée par plus de 70 organisations non-gouvernementales du monde entier a été présentée lors d’une rencontre d’experts sur l’utilisation future des obturations dentaires ; elle appelle l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) à établir un programme permettant d’éliminer au plus vite l’usage des amalgames dentaires au mercure.

« Nous exhortons vivement l’OMS à promouvoir l’utilisation d’alternatives sans mercure, parallèlement à son louable objectif de fournir des soins dentaires abordables à l’ensemble de la population », a précisé Mickael Bender du « Mercury Policy Project » (USA). « Cela est en totale cohérence avec les nombreuses initiatives comparables d’éviction du mercure des produits et procédés à l’échelle mondiale ».

Dans leur lettre, les associations mettent en avant que le mercure provenant des cabinets dentaires s’échappe dans l’atmosphère et y est véhiculé sur de longues distances ; la contamination par ce redoutable toxique constitue une menace majeure pour la santé humaine et l’environnement.

Elles ont aussi pointé les différents vecteurs de libération du mercure dentaire qu’on ne peut que partiellement contrôler (cabinets dentaires, eaux usées, crématoriums, cimetières…).
« Il est en général admis que le contrôle global de ces rejets serait non seulement impossible, mais serait démesurément coûteux », a rappelé Elena Lymberidi, coordinatrice de la Campagne Zéro mercure au Bureau Européen de l’environnement ; « Par conséquent, à long terme, la solution la plus efficiente serait que les soins dentaires sans mercure deviennent la règle et non l’exception ».

L’OMS a récemment reconnu le fait que les gouvernements dans le monde sont arrivés à un consensus sur la nécessité d’un traité d’engagement légal permettant de réduire l’exposition globale au mercure. L’OMS précise que le but de cette rencontre est de fournir une information sur les futurs usages de biomatériaux, lançant ainsi des défis différents aux pays plus ou moins riches. [2]

« Il existe un nombre croissant d’exemples montrant que les pays développés ont extrêmement réduit ou quasiment éliminé l’utilisation du mercure dentaire », a dit Rico Euripidou, des amis de la Terre, d’Afrique du Sud. « Cependant, nous comprenons les problèmes auxquels doivent faire face les pays en développement en ce qui concerne l’élimination du mercure et nous sommes conscients que des approches innovantes et différenciées seront nécessaires ».

Pour plus d’information, contacter SVP :

Michael Bender, Directeur, Mercury Policy Project, Co-fondateur du groupe de travail « Zéro Mercure » : mercurypolicy@aol.com, T: +1 802 223 9000, Mob: +1 802.917.4579, www.mercurypolicy.org

Elena Lymberidi-Settimo, Coordinatrice du “Projet Zéro Mercure” au BEE, Co-fondatrice du groupe de travail « Zéro Mercure », elena.lymberidi@eeb.org ; T: +32 (0)2 289 1301, Mob: +32 496 532818, www.zeromercury.org

Rico Euripidou, travail préparatoire, Les Amis de la Terre d’Afrique du Sud, rico@groundwork.org.za, T: +27 (0) 33 3425662, Mob:+27 (0)835193008, www.groundwork.org.za

A propos du mercure : le mercure est persistant et peut être transformé dans l’environnement en méthylmercure, sa forme la plus toxique, qui traverse aisément le placenta et la barrière hémato-encéphalique. Il s’accumule dans les organismes humains et dans tout organisme vivant ; il se concentre en fin de chaîne alimentaire, ce qui présente un risque particulièrement important pour les femmes enceintes et les jeunes enfants consommant des poissons contaminés.

Notes :
[1] Lettre des ONG à l’OMS
http://www.zeromercury.org/UNEP_developments/091113_NGOs_Sign_on_letter_to_WHO_Dental.pdf

[2] La correspondance de l’OMS du 22 Octobre 2009 a reconnu que les gouvernements du monde ont atteint un consensus en février 2009 sur la nécessité d’un traité d’engagement international légal permettant de réduire l’exposition globale au mercure :
« ... On a pris de plus en plus conscience ces dernières années de l’impact environnemental du mercure ; plusieurs pays et organisations internationales sont inquiets de ce problème du mercure. Le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) a de plus lancé une initiative pour éviter la contamination de l’environnement par le mercure, ce qui a eu des conséquences dans l’utilisation de l’amalgame dentaire pour plusieurs pays… Les avantages et inconvénients de ces alternatives doivent être analysés pour que l’OMS puisse actualiser le niveau de connaissances à ce sujet et conseiller les différents pays. Le but de cette rencontre est de fournir des recommandations et des stratégies globales pour l’utilisation future des biomatériaux ; les défis à relever diffèrent selon le niveau de développement des pays ».

REFERENCES :
http://www.zeromercury.org/UNEP_developments/1-bender-let.pdf
http://www.zeromercury.org/UNEP_developments/Agenda-22oct09.pdf

NOTE DE L’ASSOCIATION FRANCAISE NON AU MERCURE DENTAIRE

Le mercure métallique est un métal neurotoxique, immunotoxique et reprotoxique (classé par l’UE dans les CMR2). Il est scientifiquement prouvé que le mercure métallique contenu dans les amalgames s’en échappe continuellement, est inhalé et piégé dans le cerveau, traverse le placenta puis imprègne les organes du fœtus (dont le cerveau en développement, extrêmement vulnérable) et le lait maternel. Les amalgames constituent la 1re source d’exposition au mercure dans les pays développés (OMS, 1991) et contribue pour 2/3 à l’imprégnation du corps humain. De nombreuses études scientifiques permettent de suspecter que cette contamination mercurielle d’origine dentaire augmente le risque d’autisme et de maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer.



CLASSIFICATION DES AMALGAMES PAR LA FDA : MESSAGE AUX CITOYENS AMERICAINS

 

Message adressé par Charlie Brown aux citoyens américains
le 14 mai 2009


Dix-neuf membres du Congrès ont envoyé une lettre officielle à la FDA lui demandant de tous nous mettre en garde vis-à-vis du mercure et de protéger les enfants et les jeunes femmes de l'amalgame dentaire.

Citoyens, la balle est maintenant dans votre camp !

S’il vous plaît, appelez les membres représentants de votre Etat au Congrès

Dix-neuf membres du Congrès - de 12 États - ont signé une lettre rédigée conjointement par deux congressistes Diane Watson, de l’Etat de Californie (démocrate) et Dan Burton de l’Indiana (républicain), exhortant la FDA à exiger des avertissements clairs au sujet de la toxicité du mercure pour tous les patients recevant des soins dentaires et à mettre en place des protections spécifiques pour les enfants et les jeunes femmes.

Dans le cadre d'une ordonnance du Tribunal enjoignant à la FDA de procéder à la classification de l'amalgame dentaire au mercure ce 28 Juillet, les 19 députés ont écrit au commissaire en place à la FDA afin d’insister pour que celle-ci :

1) « exige que l'industrie dénomme correctement les amalgames dits d’argent, afin de mettre en évidence que leur principal composant est le mercure »,

2) « exige que tous les parents d'enfants âgés de moins de 18 ans signent un formulaire de consentement écrit, indiquant qu'ils sont pleinement conscients des possibles effets négatifs du mercure »,

3) « exige qu’un avertissement verbal soit donné par les dentistes aux patients de plus de 18 ans les informant sur la haute toxicité du mercure et ses risques neurologiques potentiels. »

La lettre du Congrès reflète une profonde compréhension des dangers du mercure des plombages, par exemple, « Les vapeurs de mercure peuvent traverser le placenta des femmes enceintes et menacer le développement du fœtus […]. Le mercure est un neurotoxique avéré, le troisième élément toxique le plus connu présent sur la Liste Prioritaire des Substances Dangereuses du CERCLA (*) (1) […]. Les amalgames dentaires sont la principale source d'exposition humaine au mercure ».

En savoir plus 

(1) Rappel : la commission européenne a classé le mercure métallique parmi les redoutables substances CMR (cancérogènes, mutagènes et toxiques pour la reproduction), catégorie de substances dont l’Union Européenne a décidé de protéger la population au plus tôt : les substances CMR sont les premières à devoir être interdites et remplacées par des molécules moins dangereuses.
Lire le dossier de classification de l’Afsset.

Merci à Kathy, Henri et Malou pour leur aimable contribution



Des personnalités publiques demandent à la future directrice de la FDA d'arrêter l'emploi de l'amalgame

 

Une coalition de personnalités officielles à la candidate à la FDA : pas d'amalgame pour les enfants et les jeunes femmes.


Une coalition anti-mercure d’agents de l’État et de la vie publique locale (sénateurs, maires, conseillers sanitaires) a demandé que le comité du Sénat américain chargé de la santé apporte une grande attention à la position de la candidate à la Commission de la FDA sur le mercure des amalgames.

Pour diriger la FDA, le président Obama a désigné l'ancienne commissaire à la santé de la ville de New York, Margaret Hambourg, qui heureusement reconnaît la toxicité du mercure. Elle a déclaré : « Le mercure est […] hautement toxique pour le cerveau et les reins ».
www.mercurypoisoningproject.org/pdf/june1991.pdf

Sa nomination est en cours de confirmation par le Sénat, et le comité du Sénat chargé de la santé tiendra désormais ses audiences tous les jours. De plus, les sénateurs peuvent aussi demander par écrit les points de vue du Dr Hambourg sur des problématiques et des projets de la FDA, et le public peut inviter ses sénateurs à le faire.

Les agents d’État et de la fonction publique locale de la coalition anti-mercure ont donc écrit au Sénateur Ted Kennedy, président du comité chargé de la santé et au fameux Sénateur républicain Mike Enzi (cf. lettre ci-dessous). Au début, la lettre de la coalition souligne que la classification de l'amalgame sera « l'un des premiers devoirs [du Dr. Hambourg] », et insiste sur le fait qu’« il n’existe aucune bonne raison pour la politique publique de continuer à utiliser l'amalgame, en particulier pour les enfants et les femmes en âge de procréer ».

Notant que la FDA doit classifier l'amalgame au mercure pour le 28 Juillet prochain, la coalition demande au Dr Hambourg qu’un avertissement sur le mercure soit donné à « chaque patient et parent ». La coalition se déclare ensuite profondément préoccupée par l'émergence de « soins dentaires à deux vitesses », où les milieux institutionnels - et même les cliniques pour nos militaires – posent encore des plombages au mercure, alors qu’ils peuvent être remplacés par des composites.

La lettre a reçu l’aval d’une équipe bipartite de 13 actuels et anciens fonctionnaires, originaires de dix Etats - Arizona, Californie, Connecticut, Iowa, Maine, Minnesota, New Hampshire, Ohio, Pennsylvanie et Virginie occidentale. Parmi les membres de la coalition, huit ont officié en tant que législateurs d’État, trois en tant que responsables locaux (un maire, un conseiller et un shérif), et trois en tant que membres du conseil d'administration de l'art dentaire*. (Comme vous vous en souvenez probablement, nous avons initialement rassemblé ces officiels concernés afin de fournir de puissants arguments au sujet de la nouvelle classification de l'amalgame proposée par la FDA).

Maintenant que la coalition anti-mercure des agents de l'Etat et de la fonction publique locale s’est exprimée, voici ce que tous les Américains peuvent faire : écrivez à vos deux sénateurs (voir modalités ci-dessous**). Demandez à vos Sénateurs qu’ils demandent au Dr Hambourg si elle a l’intention d’arrêter l’emploi de l'amalgame, tout du moins pour les enfants et les jeunes femmes. Rappelez-vous, le processus de confirmation est l’occasion d'exprimer vos préoccupations au Sénat et d’informer la candidate à la direction de la FDA sur les plombages au mercure.

Charlie BROWN
23 avril 2009

Lire le document original en anglais et la lettre au sénateur Kennedy.


Un grand merci à Kathy pour son aimable traduction !





ENVOYE SPECIAL SUR LES AMALGAMES

 

EMISSION ENVOYE SPECIAL DU 26 FEVRIER 2009


Visionner l’émission « Fausses dents, vrais doutes » de Laurent HAKIM sur le site de France2.

La partie du reportage concernant l’amalgame dentaire commence à la 19ème minute de la vidéo, la plus grande partie de l’émission étant consacrée au problème des prothèses dentaires importées.

Présentation des personnes interviewés par le reporter Laurent Hakim, dans l’ordre de leur participation (avec quelques commentaires sur leurs propos) :

Jean-Marie BOUSQUET : chirurgien-dentiste, atteint d’une neuropathie attribuée à une intoxication mercurielle.

Marie GROSMAN : Agrégée de l’Université en Sciences de la Vie, conseillère scientifique de Non au mercure dentaire.

André PICOT : Toxicochimiste, directeur de recherche honoraire au CNRS, Président Fondateur d’ATC-Toxicologie http://atctoxicologie.free.fr

Michel GOLDBERG : expert permanent auprès de la Commission dentaire de matériovigilance à l’Afssaps, est depuis des années le principal porte-parole pour la France de la profession dentaire auprès des instances nationales et internationales ; il est avec Germain ZEILIG parmi les rédacteurs d’articles issus du fameux dit rapport de l’OMS de 1997. Après avoir été membre du groupe d’experts de l’AFSSAPS sur l’amalgame dentaire (2005), il a été un an et demi plus tard l’un des 4 dentistes du groupe de travail de la commission européenne Scenihr sur les amalgames (2007-2008).
Le Professeur GOLDBERG a toujours été très favorable aux amalgames, et affirme qu’ils sont beaucoup moins toxiques que les composites. Auteur de nombreux articles dans des publications professionnelles, il s’exprime dans un style bien à lui, qui ne s’embarrasse pas de nuances… Exemples : il ne craint pas de traiter de « charlatans, illuminés écologistes » (cette dernière appellation pouvant désormais difficilement passer pour une insulte !) des scientifiques auteurs d’articles publiés dans des revues de renommée internationale et plus récemment, dans une publication distribuée à l’ensemble de la profession dentaire, il signe un article très insultant à l’encontre des représentants du gouvernement norvégien (article se terminant par « ils sont fous ces Vikings ! »), suite à la décision d’interdiction des amalgames prise par ce pays, décision prise également depuis dans deux autres pays nordiques, le Danemark et la Suède.


Propos de Michel Goldberg dans l’émission d’Envoyé Spécial :

« Il y a une toute petite partie du mercure, mais vraiment des traces, qui est volatile, qui est extraite des obturations et qui va se fixer, par voie sanguine dans un certain nombre d’organes où effectivement , on va conserver le mercure.
Tous les essais, toutes les analyses qui ont été faits sur ce mercure que ce soit chez les chirurgiens dentistes qui ont manié du mercure pendant des années ou que ce soit sur des patients qui ont un certain nombre d’obturations, c’est des études qui ont été faites post mortem, par des biopsies qui ont été faites sur le cerveau, tout ceci montre l’innocuité complète de ce mercure.
Les gens qui revendiquent les méfaits du mercure utilisent des données qui leur sont personnelles et qui ne sont pas reconnues comme étant valables.
»

Commentaire de NAMD :

Il suffit d’aller voir sur ce site (notamment dans l’onglet « Dossier sanitaire », sous-onglet Rapport de l’Afssaps) toutes les références fournies, ou d’aller sur « Pubmed » pour trouver les très nombreuses publications qui contredisent ces propos rassurants. Ce genre de discours est de plus en plus difficile à tenir : les « experts » auteurs de rapports à la bibliographie triée devraient comprendre que désormais les citoyens ont facilement accès aux publications scientifiques et que ces discours ne peuvent plus tromper grand monde…

Jean-Claude GHISLAIN : Directeur de l’Unité de l’Evaluation des Dispositifs médicaux , (DEDIM), au sein l’Afssaps (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé). Ses services ont donc pour mission d’assumer tout ce qui a trait à l’exercice de la matériovigilance ( surveillance sanitaire de tous les dispositifs médicaux).

Commentaire de NAMD :

Sur la question de l’amalgame dentaire, la réponse de JC Ghislain ne diffère guère de celle de l’Ordre des dentistes (cf. ci-dessous) : toutes les deux s’appuient bien entendu sur les conclusions des deux rapports récents évoqués ci-dessus, celui de l’Afssaps et celui du Scenihr.

L’Ordre des Chirurgiens-dentistes a réagi à cette émission, dans un Communiqué de presse du 3 mars 2009 intitulé : « Fausses dents, vrai doute sur un reportage d’Envoyé spécial »
Extrait :
« S’agissant des amalgames au mercure, en l’absence d’éléments scientifiques nouveaux, le Conseil national de l’Ordre s’étonne de voir cette question resurgir dans le reportage d’Envoyé spécial. Rappelons que, en mai 2008, la Commission européenne a conclu à l’innocuité et à l’efficacité thérapeutique des amalgames au mercure dans leurs indications. Ajoutons à cela que, dans un rapport en date de 2005 confirmé par une nouvelle étude dont les résultats ont été rendus publics en 2007, l’Afssaps, autorité française compétente en la matière, est parvenue aux mêmes conclusions ».

Commentaire global de NAMD :

S’agissant de ces 2 audits, et des rapports qui en ont résulté, celui du groupe de travail de l’Afssaps (octobre 2005) et celui de la commission du Scenihr à la CE (rapport du Scenihr de mai 2008), nous vous invitons à lire attentivement sur ce site tout le contenu de l’onglet « Dossier sanitaire ».

Un grand merci à Laurent Hakim et à toute l'équipe d'Envoyé Spécial sur ce documentaire courageux et d'une grande qualité.



Parution du rapport du Scenihr sur les amalgames : pas de preuve de danger

 

Publication du rapport final du SCENIHR


Risques pour la santé des amalgames dentaires et des matériaux alternatifs pour les patients et les praticiens

Le 6 mai 2008, le SCENIHR (Scientific Committee on Emerging and Newly Identified Health Risks) a mis en ligne son rapport final sur les risques liés aux amalgames dentaires et à leurs alternatives.
Cette "expertise" conclut à l’innocuité des amalgames dentaires.

Voici quelques extraits (traduits en français) de ce rapport :

« Le SCENIHR considère les amalgames dentaires comme un matériau efficace, matériel de choix pour certaines restaurations. Le mercure est le principal métal utilisé dans un amalgame. En général, il présente un risque pour la santé, avec des caractéristiques bien définies dans ses formes majeures d’exposition. Quelques effets secondaires locaux ont été observés avec les amalgames, avec une faible incidence et qui sont facilement soignés. Il a été fait état que le mercure dentaire peut causer des maladies systémiques, notamment neurologiques ou psychiatriques. Toutefois la conclusion est qu’il n’existe pas de risque scientifiquement prouvé d’effet systémique, et que l’usage courant des amalgames ne pose pas de risque de maladies systémiques. […]

Concernant les groupes à risque, il y a un manque d’information sur les conséquences pour les femmes enceintes. Il n’y a pas de preuves permettant de suggérer qu’avoir au moment de la grossesse des amalgames en bouche présente un risque, tant pour la femme enceinte que pour son fœtus
".

La Commission européenne (CE) a décidé de traiter à part l’explosif dossier du mercure dentaire. Alors que l’Union Européenne s’est dotée d’une ambitieuse stratégie de réduction de l’utilisation du mercure, le bannissant de ses principales utilisations, la CE a demandé aux comités SCENIHR (risques pour la santé) et SCHER (risques environnementaux) décider de l’avenir des amalgames dentaires.



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Rencontre SCENIHR – Scientifiques / ONG / associations

 

Le 20 janvier 2009 à Bruxelles a eu lieu, à la demande insistante de Namd et de quelques associations, une rencontre entre un représentant du Scenihr, le Dr. Wim De Jong, un représentant du Scher, le Prof. C. Janssen, la réunion étant animée par Bernard Delogu (DG Sanco) et des scientifiques et représentants d’ONG environnementales et d’associations de patients (dont 2 représentants de Namd).

L’expertise a été critiquée sur la forme : manque de transparence (les nombreuses contributions des scientifiques semblent tomber dans des oubliettes : le Scenihr n’accuse même pas réception, et les experts n’ont tenu compte d’aucune d’entre elles, alors même qu’elles étaient extrêmement argumentées ; ces commentaires ne sont pas accessibles sur un site) ; expertise non contradictoire (4 experts extérieurs = 4 dentistes).

Des scientifiques ont rappelé les principaux risques liés au mercure dentaire.

En résumé, voilà la réponse de l’expert du Scenihr, Wim de Jong. Il a reconnu qu’une partie de la population plus sensible, plus vulnérable au mercure, pouvait être malade à cause des amalgames. Cependant, il a insisté sur le faible coût des amalgames : de très nombreux Européens d'un certain âge (40 - 50 ans) portent beaucoup d'amalgames, ils se précipiteraient chez leur dentiste pour se les faire enlever si l'Europe arrêtait leur utilisation car ils auraient peur. Les composites, le produit de remplacement des amalgames, sont bien plus chers : beaucoup d'européens ne peuvent pas se payer ça. Les pays du Nord de l'Europe ont arrêté les amalgames car ils n'ont pas de problèmes d'argent, mais on ne peut empêcher les 10 pays entrants d'utiliser l'amalgame, sinon les gens ne pourraient plus se soigner.

Le Dr de Jong a bien précisé que le rapport ne concluait pas à l’absence de danger des amalgames. Monsieur Delogu a surenchéri : en effet, "No evidence of risk", cela ne veut pas dire "no risk".

Le problème, c’est que pour toute la profession dentaire et médicale, cela ne fait aucun doute : le rapport du Scenihr conclut à l’innocuité totale des amalgames (cf. la réponse de la ministre de la santé au sénateur Masson). De qui se moquent donc les experts ?

Si l’on comprend bien les experts européens : ils ne savent comment régler le problème de l'arrêt de l'amalgame, donc ils décident que l’on continuera à empoisonner les Européens…

Voici ce que la représentante de Namd a déclaré en fin de séance :

C’est un sujet très grave qui nous réunit ici : il en va de la santé de millions d’Européens. Le mercure est en effet un des plus redoutables toxiques : substance CMR, neurotoxique, immunotoxique, bioaccumulable, persistante dans l’environnement. Les amalgames dentaires constituent la principale source de mercure pour les Européens. Or il n’existe pas de dose d’exposition au mercure sans danger.

Nous représentons les Européens. Et les Commissions Scher et Scenihr doivent être au service des citoyens européens. Et bien, le premier droit des citoyens, c’est de ne pas se faire empoisonner, et de pas empoisonner leurs enfants.

Il existe en effet des certitudes : le mercure qui s’échappe des amalgames s’accumule dans les organes, notamment le cerveau. Il traverse le placenta et imprègne les organes du fœtus ; il contamine ensuite le lait maternel. Plus une mère a d’amalgames, plus le nourrisson a du mercure dans son cerveau, mercure qui va lui enlever des points de QI, qui va augmenter son risque d’autisme, et peut être accroître son risque à long terme de maladies neurodégénératives.

Parmi ces pathologies, la maladie d’Alzheimer est un véritable fléau sanitaire : 6 millions d’Européens en sont atteints, et ils (nous ?) seront 16 millions à l’horizon 2050. Les systèmes d’assurance-santé n’y résisteront pas. Or de nombreuses études scientifiques mettent en évidence que le mercure dentaire est un probable facteur étiologique majeur de cette neurodégénerescence.

Le Dr de Jong a rappelé que les amalgames étaient bon marché ; mais le coût sanitaire de leur utilisation est gigantesque.

Alors, est-ce bien raisonnable de continuer à mettre ce poison dans la bouche des Européens ?
Existera-t-il 2 Europe, une où on protège les citoyens, et l’autre où on les empoisonne ?


 

15-11-2016

ARCHIVES ANTERIEURES A 2011 - PARTIE 3

 

Interdiction des amalgames en Norvège (En)

 

Minister of the Environment and International Development Erik Solheim:

Bans mercury in products

When the environmental toxin mercury is released to the environment it is very harmful, and i.a. the development of children may be damaged as a result. The Norwegian Minister of the Environment and International Development, Erik Solheim, has therefore prohibited the use of mercury in products in Norway. Among others the use of mercury in dental materials will be prohibited.
En savoir plus 



NAIROBI : BIENTOT UN TRAITE INTERNATIONAL POUR REDUIRE L'EXPOSITION AU MERCURE (21/02/2009)

 

Unanimité pour un traité contre le mercure au forum annuel du PNUE à Nairobi (Kenya)


140 ministres de l'Environnement réunis à Nairobi le 21 février 2009 pour le forum annuel du PNUE (Programme des Nations unies pour l'environnement) ont pris l’engagement d’élaborer un traité visant à diminuer voire à supprimer à terme l'usage du mercure. Ce revirement a été permis par l’arrivée au pouvoir de Barack Obama, qui dénonce depuis des années les risques liés à ce métal toxique. En tant que sénateur, il avait proposé l’interdiction de l’exportation des stocks de mercure des USA à partir de 2013, alors que l’Union Européenne l’a décidé pour 2011. Son prédécesseur, George Bush, était en revanche hostile à tout traité. Le Brésil, l’Inde et surtout la Chine, après s’y être vigoureusement opposés, ont fini par céder.

UTILISATION DU MERCURE DANS LE MONDE ET EN EUROPE


Au niveau mondial, le mercure est surtout utilisé dans l’orpaillage (mines d’or), la fabrication de chlorure de vinyle et l'industrie du chlore et de la soude alors qu’au niveau européen, les principales utilisations sont l’industrie du chlore et de la dentisterie.

Consommation européenne de mercure (d'après Maxson PA, 2006) :


Consommation mondiale de mercure (d'après Maxson PA, 2006) :



Lorsque le mercure sera totalement interdit dans l’industrie du chlore en 2011 (le procédé d’électrolyse au mercure doit être remplacé par l’utilisation de membranes), les dentistes deviendront les principaux utilisateurs de mercure, si d’ici-là ce redoutable toxique n’est toujours pas interdit en dentisterie.

METTRE FIN A UNE MENACE MAJEURE POUR LA SANTE PUBLIQUE

Dans son communiqué, le PNUE estime que cette décision « ouvre la voie à la levée d'une importante menace pour la santé de centaines de millions de personnes [...et permettra de] faire face aux émissions globales et aux rejets d'un polluant qui menace la santé des fœtus et des bébés. [...] les risques pour la santé humaine et l'environnement sont si importants que l'accélération de l'action volontaire dans le cadre d'un partenariat mondial sur le mercure est nécessaire pendant que le traité est en cours de finalisation ».

Achim Steiner, Secrétaire général Adjoint et Directeur exécutif du PNUE, rappelle que « Il y a seulement quelques semaines, les nations restaient divisées sur la manière de traiter cette menace majeure pour la santé publique qui touche chaque personne dans tous les pays du monde. Aujourd'hui, nous sommes unis sur la nécessité d'un instrument juridiquement contraignant et une action immédiate vers une transition à un monde faible en mercure ».

REMPLACER LE MERCURE DANS TOUTES SES UTILISATIONS

Il s’agit donc de substituer, le plus rapidement possible, le mercure pour toutes ses utilisations, sauf si cela reste impossible.

Concernant la première source d’exposition dans les pays développés, les amalgames dentaires, les produits de remplacement des amalgames existent : ce sont les composites (pour ne parler que des produits les plus abordables, susceptibles d’être remboursés par les assurances sociales). Leur coût est certes un peu plus élevé à court terme : cela semble être le principal argument de nos décideurs. Mais il faudrait calculer le coût global de l’utilisation de l’amalgame, comprenant les troubles de santé liés au mercure dentaire (ainsi qu’aux autres métaux toxiques comme l’argent), générateurs de soins très coûteux sur le long terme, et celui lié à son rejet dans l'environnement.

Pour préparer l’avenir avec des soins dentaires sans mercure présentant un bon rapport bénéfice / risques, il convient donc :

- d’améliorer les produits de remplacement (composites) en prenant en compte leur biocompatibilité, grâce à des tests de toxicité,


- de prévenir les caries par la promotion d’une bonne hygiène de vie (alimentation, hygiène dentaire).

MG pour Namd

Pour en savoir plus :

Lire le communiqué du PNUE

Lire le communiqué de presse du BEE
(en anglais)




Interdiction des amalgames en Suède

 


La fin des amalgames dentaires en Suède



La Suède a décidé l’interdiction du mercure, y compris dans les soins dentaires, au 01/06/2009
.
Cela fait plus de 10 ans que la Suède désire interdire l’usage des amalgames dentaires, en raison de la dangerosité du mercure pour la santé et l’environnement. Le traité de Maastricht s’y opposant (obligation de laisser la libre circulation des marchandises), les Suédois ont contourné ce problème en déremboursant les amalgames en 1999 et en continuant à rembourser les composites. En conséquence, l’exposition des Suédois au mercure a énormément baissé, notamment celle des femmes en âge de procréer (Ask Bjönberg et coll, 2003). Actuellement, la Suède utilise chaque année environ 0,5 tonne de mercure, alors que la France en consomme 14 tonnes uniquement pour les soins dentaires ! (rapport Afssaps 2005)
En savoir plus 



Pollution atmosphérique industrielle au mercure

 

L’enquête de la FNE

L'association France Nature Environnement (FNE), mandatée par le bureau européen de l’environnement (BEE) dans le cadre de la campagne internationale Zero Mercury, a enquêté sur la pollution atmosphérique au mercure à proximité d’usines de la filière chloralcali (industrie du chlore) et publié un rapport daté du 5 février 2009. Des pics de pollution alarmants ont été mesurés près de plusieurs sites, exposant en permanence les riverains à une exposition au mercure, métal hautement toxique. C'est le cas pour l'usine Arkema à Jarrie, dans l'Isère, où les taux atmosphériques de mercure représentent environ 20 fois le seuil de risque défini par l’OMS pour une exposition chronique à ce polluant (1 µg/m3).

Risques sanitaires

Le mercure est un métal toxique pour le système nerveux central, notamment le cerveau en développement, pour l’appareil cardiovasculaire etc. Des chercheurs américains ont mis récemment en évidence une relation entre la prévalence de l’autisme et l’intensité de la pollution mercurielle atmosphérique : à chaque millier de livres de mercure rejeté dans l’atmosphère (rejets industriels) correspond une élévation de 2,6 % de la prévalence de l’autisme (Palmer, Blanchard et coll, 2008 et 2009). Ces études viennent confirmer le lien entre autisme et mercure, que plusieurs études permettaient de suspecter dans le cas du mercure dentaire (Mutter et al, 2005, etc.). Il est aussi reconnu qu’une exposition mercurielle à très faible dose fait perdre des points de QI aux enfants (Lederman et coll, 2008). Une étude américaine a calculé qu’une politique publique permettant de diminuer l’exposition prénatale au mercure pourrait prévenir des milliers de retards mentaux (calculés en points de QI) à l’origine d’une perte d’efficience économique et permettrait ainsi au pays d’économiser des milliards de dollars sur 25 ans ! (Trasande et al, 2006). Les députés européens réclament la mise en place d’une étude permettant d’estimer les coûts de santé entraînés par la contamination au mercure, notamment ceux liés à la réduction du QI des enfants européens (texte adopté au parlement européen le 14 mars 2006), ce qui semble une tâche moins aisée que celle qui consisterait à tout mettre en œuvre abaisser l’exposition mercurielle de la population.

Mais ne sommes-nous pas tous exposés ?

La recommandation de l’OMS pour la concentration mercurielle atmosphérique d’un local public (ou de l’atmosphère) est donc de 1 µg/m3, et certains riverains des industries chlorés (ainsi que les travailleurs de ces usines) sont donc soumis pendant de longues périodes à des concentrations de 20 µg/m3. Le consensus scientifique est qu’il n’existe pas de niveau de mercure sans risque : il est donc important de respecter a minima les recommandations de l’OMS. Pourquoi alors les instances sanitaires se désintéressent-elles des 40 millions de Français porteurs d’amalgames, qui ont tous dans leur bouche bien plus qu’1 µg de mercure par m3, et ce en permanence, pendant des décennies ?

Un procédé obsolète

Le mercure est utilisé par l’industrie du Chlore dans les systèmes d'électrolyse, et des quantités importantes sont rejetées dans l’air et dans l’eau des fleuves sans que les inspecteurs de la DRIRE (Direction régionale de l’industrie, de la recherche et de l’environnement) trouvent à y redire jusque là. L’Institut national de veille sanitaire (InVS) s’est-il intéressé à ce problème ? Il a publié en effet en décembre 2008 une évaluation, menée conjointement par sa cellule interrégionale d'épidémiologie et par la DRASS Rhône-Alpes sur les risques sanitaires associés à l’inhalation de composés toxiques. Cette étude était censée faire le point sur l’exposition atmosphérique aux métaux dits lourds (entres autres toxiques) dans la région Rhône-Alpes, y compris sur le site Arkema de Jarrie. Elle nous apprend que le mercure n’a pu être retenu comme polluant (bien que « répondant aux critères de sélection des polluants, en termes d’émission, de toxicité et de réglementation ») puisque son « analyse dans l’air ambiant n’était pas possible ». Ce qu’une association a pu faire, l’InVS, organisme national chargé de la veille sanitaire, a été dans l’incapacité de le réaliser, alors que la préconisation émane d’une directive européenne ! (la directive 2004/107/CE). Nous avons là une belle illustration de l’intérêt accordé par les instances officielles au problème des toxiques environnementaux, tant que le scandale sanitaire reste caché.


A quand la "découverte" de la contamination mercurielle des fleuves français ?

Depuis des décennies, du mercure est donc rejeté dans les fleuves par les industriels du chlore, il se dépose dans les sédiments, est méthylé par des bactéries puis est incorporé à la chaîne alimentaire dans laquelle il se concentre peu à peu (phénomène de bioamplification). On peut donc s’attendre après le scandale du mercure atmosphérique rejeté par les industries du Chlore, celui des PCB accumulés dans les fleuves, à ce que l'on découvre celui de la pollution des fleuves français au mercure. On trouvera alors comme seul remède à la pollution mercurielle persistante la recommandation d’arrêter de consommer les poissons carnivores d’eau douce, car ils auront accumulé trop de méthylmercure comme ils ont accumulé trop de PCB.

Des alternatives sans mercure existent pourtant depuis des années (procédé à membranes), mais cela demande à la filière d’investir, ce que refuse de faire pour l’instant Arkema, la filiale chimie de Total (qui annonce dans le même temps des bénéfices faramineux pour 2008), considérant l’industrie du chlore non-rentable (lire l’article sur Bakchich Info).

La France mauvaise élève

La stratégie européenne sur le mercure prévoit de réduire drastiquement les émissions de mercure dans un futur proche, en réclamant notamment l’arrêt des installations obsolètes de la filière chlore utilisant le mercure (arrêt initialement programmé pour 2011, et réclamé par les ONG environnementales dès 2010). Ces industries consomment annuellement environ 190 tonnes de mercure en Europe, dont une grande partie est rejetée dans l’environnement. Or le mercure est un toxique persistant et bioaccumulable.

Voici ce que les autorités françaises répondaient à la consultation européenne sur la stratégie mercure (lien) :

« La France a évalué les impacts sur la santé et l’environnement des émissions de mercure des 7 installations françaises productrices de chlore et de soude par procédé de cathode de mercure. Il en a été conclu qu’il n’y avait pas d’impact significatif provenant de ces installations. L’évaluation continue mais les résultats actuels ne plaideraient pas pour un démantèlement des installations en 2011. La contamination historique des sédiments due aux anciens rejets à l’eau doit néanmoins être prise en compte. La France souhaiterait qu’une telle évaluation soit disponible au niveau européen ou international à des fins de comparaison ».

De fait, la France a obtenu de pouvoir continuer à utiliser les vieux procédés polluants jusqu’en 2019. Mais depuis que l’enquête de FNE a été médiatisée, le ministre de l’environnement, Jean-Louis Borloo, s’est brutalement ému : il a l’intention de rediscuter ce délai avec les industriels concernés, et d’engager une campagne de vérification (étude contradictoire menée par la FNE, la Drire et par l’industriel) sur le site d’Arkema puisque « les mesures antérieures n’avaient pas détecté de telles anomalies ».

La crémation, prochain scandale ?

Les crématoriums posent aussi un grave problème de pollution au mercure (celui contenu dans les "plombages" et vaporisé dans l’atmosphère au cours de la crémation), particulièrement pour les employés et pour les riverains. Pour l’instant, il n’existe pas de réglementation en France qui oblige à installer des filtres arrêtant le mercure, alors que c’est le cas dans les pays du Nord de l’Europe comme la Suéde. Or le nombre de crématoriums croît rapidement (124 en 2006, plus 15 en cours de construction), et les entrepreneurs ne sont pas pressés d’utiliser des filtres qui multiplient par 3 le coût d’un four (lire le document en ligne).

Questions légitimes à ceux qui laissent polluer et intoxiquer en paix

Quelques questions gênantes peuvent être posées. Le gouvernement veut-t-il vraiment limiter les émissions polluantes et protéger la santé des Français, comme il l’annonce dans son Grenelle de l’environnement ? Que fait la DRIRE, chargée de surveiller les industries polluantes ? Que font les instances sanitaires en charge de la surveillance de la santé des riverains des usines polluantes : l’InVS et l’Inserm ? Cette politique du "pas vu pas pris" va-t-elle durer encore longtemps ?
Nous considérons comme légitime d’exiger de nos gouvernants de tout mettre en œuvre pour abaisser l’exposition de la population au mercure et aux autres polluants, que la pollution soit d’origine industrielle, agricole ou qu’elle provienne de produits de santé tels que les « plombages » : la santé de la population doit enfin passer avant des considérations économiques.



LA PRESENCE DE MERCURE DANS LE CORDON NUIT AU DEVELOPPEMENT NEUROCOGNITIF

 

Relation entre les niveaux de mercure dans le sang du cordon et le développement précoce chez l’enfant, dans une cohorte du World Trade Center.

Lederman SA, Jones RL, Caldwell KL, Rauh V, Sheets SE, Tang D, Viswanathan S, Becker M, Stein JL, Wang RY, Perera FP. Environ Health Perspect., août 2008.

(résumé medline en fin de document)

OBJECTIF : cette étude devait déterminer si une exposition prénatale au mercure, incluant les rejets potentiels dus au désastre du WTC, pouvait affecter le développement de l’enfant.

METHODES : nous avons déterminé la concentration en mercure total des sangs maternel et du cordon de femmes non-fumeuses ayant accouché à terme dans le bas Manhattan après le 11/09/2001, et évalué les paramètres de naissance et de développement des enfants.

RESULTATS : les concentrations en mercure du cordon et du sang maternel n’étaient pas significativement plus élevés chez les femmes qui vivaient ou travaillaient à moins d’un mile ou deux du WTC dans les mois qui ont suivi le 11/09, comparées à celles vivant ou travaillant plus loin.
Les concentrations moyennes en mercure du sang du cordon étaient plus de 2 fois plus élevées que celles du sang maternel, et les deux étaient supérieures chez les consommatrices de poisson au cours de la grossesse. Les analyses de régression n’ont pas montré d’association entre la concentration en mercure total du cordon ou du sang maternel et les paramètres de naissance.

La concentration (ln) en mercure du cordon était inversement associée au score de développement psychomoteur (PDI, échelle de Bayley) à 36 mois (b = -4.2, p = 0.007) et avec la performance (b = -3.4, p = 0.023), les aptitudes verbales (b = -2.9, p = 0.023), et le QI (b = -3.8, p = 0.002) (échelle d’intelligence préscolaire Wechsler) à 48 mois, après ajustement sur la consommation de poisson et d’autres facteurs de confusion. La consommation de produits de la mer pendant la grossesse était significativement associée avec une augmentation du PDI de 5,6 à 9,9 points à 36 mois, et des performances verbales et du QI à 48 mois.

CONCLUSIONS : le mercure sanguin des femmes habitant ou travaillant près du WTC dans les semaines qui ont suivi le 21/09/2001 n’a pas été significativement augmenté. Une concentration élevée en mercure du sang du cordon était associée avec des réductions du score de développement à 36 et 48 mois, après ajustement sur les effets positifs de la consommation de poisson pendant la grossesse.

Extrait de l’étude


[…] Un doublement de la quantité de mercure dans le cordon est associée à une diminution de 2,5 points de QI ; une concentration moyenne en mercure du cordon (7,74 µg/l) correspondrait à un QI de 98,9, et une concentration de 0,1 µg/l à un QI de 114.

[…] Il est remarquable que, dans les modèles de régression ajustés sur les niveaux de mercure, la consommation maternelle de poissons/produits de la mer était associée à une augmentation de […] 5,6 points du QI à 48 mois, montrant l’intérêt d’une consommation de poissons pendant la grossesse.

[…] Aucun enfant dont la concentration en mercure du cordon était supérieure à 13 µg/l n’a eu un score de QI supérieur à 100.

Commentaires de NAMD


L’hypothèse de départ était que le mercure contenu dans les écrans d’ordinateurs et dans les lampes au néon des tours jumelles et qui fut vaporisé le 21/09/2001, avait peut être provoqué des retards de développement chez les enfants exposés in utero. Le mercure dentaire n’était pas ciblé dans cette étude, et les amalgames n’ont donc pas été comptés.

Cependant, l’hypothèse originelle n’a pas été validée : les femmes enceintes vivant près des tours ne semblent pas avoir été significativement plus exposées au mercure que les autres. En revanche, l’étude a mis en évidence une nette corrélation inverse entre la quantité de mercure total du cordon et les performances aux tests neurocognitifs et de QI. Aucun des enfants présentant un QI supérieur à 100 n’avait un taux élevé de mercure dans son cordon. En revanche, les enfants dont le sang du cordon contenait les plus faibles quantités de mercure avaient un QI de 114 en moyenne.

Or, les amalgames dentaires représentent la première source d’exposition au mercure, et procurent une part importante du mercure du cordon. Le poisson constitue l’autre source majeure de mercure pour le cordon, mais il apporte par ailleurs des omégas 3 favorables au développement cognitif, et du sélénium permettant de neutraliser en partie les dangers du méthylmercure, ce qui n’est pas le cas des amalgames. D’ailleurs, l’étude montre que la consommation de poisson est associée à une augmentation de QI.

Cette étude met donc en évidence les conséquences néfastes pour le développement psychomoteur et cognitif de l’enfant d’une exposition prénatale au mercure, dont les amalgames constituent la première source. Une femme enceinte devrait être exposée le moins possible au mercure, c’est-à-dire éviter de consommer les poissons les plus contaminés (thon, espadon, requin…) et ne pas avoir d’amalgames. Il en va du futur QI de son enfant.


Résumé medline en anglais


Relation between cord blood mercury levels and early child development in a World Trade Center cohort.

Lederman SA, Jones RL, Caldwell KL, Rauh V, Sheets SE, Tang D, Viswanathan S, Becker M, Stein JL, Wang RY, Perera FP.
Columbia Center for Children's Environmental Health, Mailman School of Public Health, Columbia University, New York, New York 10032, USA. sal1@columbia.edu
Environ Health Perspect. 2008 Aug;116(8):1085-91.

OBJECTIVE: This study was designed to determine whether prenatal mercury exposure, including potential releases from the World Trade Center (WTC) disaster, adversely affects fetal growth and child development. METHODS: We determined maternal and umbilical cord blood total mercury of nonsmoking women who delivered at term in lower Manhattan after 11 September 2001, and measured birth outcomes and child development. RESULTS: Levels of total mercury in cord and maternal blood were not significantly higher for women who resided or worked within 1 or 2 miles of the WTC in the month after 11 September, compared with women who lived and worked farther away. Average cord mercury levels were more than twice maternal levels, and both were elevated in women who reported eating fish/seafood during pregnancy. Regression analyses showed no significant association between (ln) cord or maternal blood total mercury and birth outcomes. Log cord mercury was inversely associated with the Bayley Scales of Infant Development psychomotor score [Psychomotor Development Index (PDI)] at 36 months (b = -4.2, p = 0.007) and with Performance (b = -3.4, p = 0.023), Verbal (b = -2.9, p = 0.023), and Full IQ scores (b = -3.8, p = 0.002) on the Wechsler Preschool and Primary Scale of Intelligence, Revised (WPPSI-R), at 48 months, after controlling for fish/seafood consumption and other confounders. Fish/seafood consumption during pregnancy was significantly associated with a 5.6- to 9.9-point increase in 36-month PDI, and 48-month Verbal and Full IQ scores. CONCLUSIONS: Blood mercury was not significantly raised in women living or working close to the WTC site in the weeks after 11 September 2001. Higher cord blood mercury was associated with reductions in developmental scores at 36 and 48 months, after adjusting for the positive effects of fish/seafood consumption during pregnancy.

Excerpt


[…] a doubling of cord mercury is associated with a decrease of 2.5 points for Full IQ (–3.6 × 0.69); predicted full IQ would be 98.9 at the mean cord mercury level (7.74 μg/L, with those not pregnant on 11 September excluded) and 114 for those at 0.1 μg/L.

[…] It is noteworthy that, in reduced models with mercury level controlled, maternal fish/seafood consumption during pregnancy was associated with an 8.7-point increase in PDI score at 36 months and a 5.6 point increase in Verbal and Full IQ scores at 48 months, suggesting the value of consuming fish/seafood during pregnancy.

[…] no child with a cord mercury level greater than about 13 μg/L had a full IQ score greater than 100.

Full text :
http://www.ehponline.org/members/2008/10831/10831.pdf

MG pour NAMD, avril 2009



LE NOMBRE D'AMALGAMES EST CORRELE A UNE PERTE D'AUDITION

 

Amalgames dentaires et perte d’audition

Rothwell JA, Boyd PJ. Int J Audiol. 2008 Dec;47(12):770-6.

Traduction partielle du résumé anglais (résumé original en anglais en fin de document)

39 femmes non-fumeuses âgées de 40 à 45 ans ont fait l’objet d’investigations pour étudier l’effet des amalgames dentaires sur les seuils d’audition.

Aucune corrélation n’a pu être établie entre la présence de composites et les seuils auditifs. En revanche, on observe une corrélation linéaire et positive entre la présence d’amalgames dentaires et les seuils d’audition à 8, 11.2, 12.5, 14, and 16 kHz. L’association la plus forte concerne les fréquences de 14 kHz, pour lesquelles chaque amalgame supplémentaire est associé à un déclin de 2,4 dB dans les seuils d’audition.

Ces résultats suggèrent que le nombre d’amalgames est corrélé à de plus faibles seuils d’audition pour les hautes fréquences, pouvant contribuer à la presbyaccousie (perte d’audition) observée dans les pays développés.


Commentaires de NAMD


De précédentes études avaient mis en évidence qu’une exposition aux vapeurs de mercure de travailleurs de l’industrie ou de chercheurs d’or (et de leurs enfants) entraînait une perte d’audition (Gobba, 2003 ; Counter et coll., 1998 ; Corbett et coll., 2007) ; une exposition au méthylmercure a les mêmes effets : 80% des malades de Minamata présentaient des troubles auditifs (Gobba, 2003).

Les mécanismes impliqués ont été étudiés chez les rongeurs. L’accumulation de mercure dans le cerveau augmenterait la peroxydation lipidique à l’origine d’une baisse du niveau en oxyde nitrique perturbant le centre de régulation de l’audition (Chuu et coll., 2001 ; Huang et coll., 2008). Un autre mécanisme impliqué pourrait être une perturbation du transport des ions potassium le long des axones, entraînant des problèmes de transduction et donc une perte de sensibilité auditive (Liang et coll., 2003).

Les conséquences d’une exposition mercurielle à faibles doses sur la vue (restriction du champ visuel, diplopie, nystagmus, perte de la vision des couleurs et du contraste, etc.) et sur l’olfaction (perte de l’odorat) sont aussi bien documentées.

C’est la première fois qu’une étude met en évidence les conséquences du port d’amalgames sur les capacités auditives : l’exposition au mercure dentaire entraîne un déficit d’audition dans les hautes fréquences. Cet effet avait déjà été démontré chez les travailleurs exposés, qui représentent de véritables sentinelles en terme d’exposition. Il est donc probable qu’une exposition au mercure dentaire a des effets délétères sur les autres organes des sens (organes de l’olfaction et de la vue).


Résumé medline


Amalgam dental fillings and hearing loss

Rothwell JA, Boyd PJ. Audiology Department, General Hospital, St. Helier, Jersey, Channel Islands.
Int J Audiol. 2008 Dec;47(12):770-6.

In this study we investigated the effects of amalgam dental fillings on auditory thresholds. Participants (n=39) were non-smoking women age 40 to 45. Regression and correlation analyses were performed between auditory thresholds, measured from 0.25 to 16 kHz, and the number/surface area of dental fillings, using the ASHA criteria for ototoxic change as a reference for comparison. No significant correlation (p>0.05) was found between composite (non-amalgam) filling or drilling data and auditory thresholds. However, there was a significant positive linear correlation between amalgam filling data and auditory thresholds at 8, 11.2, 12.5, 14, and 16 kHz. The strongest association (r=0.587, n=39, p<.001, r(2)=0.345) was at 14 kHz, where each additional amalgam filling was associated with a 2.4 dB decline in hearing threshold (95% confidence interval [CI], 1.3-3.5 dB). The results suggest an association between more amalgam fillings and poorer thresholds at higher frequencies, which could contribute to presbyacusis in developed countries. This provides further argument for the use of amalgams to be phased out where suitable alternatives exist.

MG pour NAMD, décembre 2008



LE MERCURE EST UN PERTURBATEUR ENDOCRINIEN

 

Traduction du résumé medline (voir le résumé en anglais en fin d’article)

Les effets endocriniens du mercure sur les humains et la vie sauvage


Tan SW, Meiller JC, Mahaffey KR. Crit Rev Toxicol. 2009;39(3):228-69.

Le mercure (Hg) est bien étudié ; la recherche se poursuit faisant croître nos connaissances sur ses dangers pour la santé.

Un domaine de recherche en pleine expansion, encore insuffisamment exploré à ce jour, concerne les effets endocriniens du mercure. Cette compilation résume la littérature existante sur les effets du Hg sur le système endocrinien et identifie des lacunes dans les connaissances. Elle se concentre sur les systèmes thyroïdien, adrénergique et reproducteur, incluant l’accumulation de Hg dans le système endocrinien, les différences liées au sexe liées à une exposition au Hg, les effets reproducteurs chez les animaux mâles et les femelles y compris chez les humains, et les effets du Hg sur la thyroïde et le système adrénergique.

Notre conclusion est qu’il existe 5 mécanismes principaux liés aux effets endocriniens du Hg sur ces systèmes: (a) accumulation dans le système endocrinien ; (b) cytotoxicité spécifique sur les tissus endocriniens ; (c) modification des concentrations hormonales ; (d) interactions avec les hormones sexuelles ; (e) régulation positive ou négative d’enzymes (càd stimulant ou inhibant la sécrétion d’enzymes) intervenant dans les étapes de synthèse des stéroïdes.

Des recommandations sont développées, portant sur des domaines clés de recherche permettant de mieux comprendre les effets endocriniens du Hg pouvant affecter la santé humaine et la vie sauvage, y compris le niveau d’information de base en biologie disponible sur le Hg et les espèces sauvages, l’exploration du rôle du Hg en présence d’autres facteurs de stress et de molécules chimiques, la compréhension d’effets délétères par l’action sublétale et indirecte du Hg, le développement de meilleures méthodes pour extrapoler les effets à d’autres espèces, et la compréhension des effets d’une exposition au Hg sur des systèmes à multiples organes chez l’animal.

Une meilleure prise en compte, dans les études épidémiologiques, des cibles endocrines chez les humains et les animaux permettra de faire avancer la recherche dans ce domaine.

Commentaires de Namd


L’avancée des connaissances dans ce domaine des effets perturbateurs endocriniens du Hg (comme dans ceux du plomb) va permettre de mieux comprendre les mécanismes d’action de ce métal, notamment sur le système reproducteur (reprotoxicité) et sur la thyroïde.

Ainsi, on sait par exemple que la concentration en mercure inorganique du sang du cordon ombilical est inversement corrélée à sa concentration en hormone thyroïdienne (thyroxine) (Takser et coll, 2005), et qu’un faible taux de thyroxine dans le cerveau de l’embryon puis du fœtus peut perturber le développement du cerveau et être à l’origine d’un syndrome autistique (Roman, 2007). On sait aussi que les fœtus masculins sont beaucoup plus sensibles au mercure que les fœtus féminins et ont plus de risque d’autisme, en raison des effets synergiques de la testostérone et du mercure.

Mais les connaissances sur les mécanismes d’action intimes sont encore parcellaires. Par quels mécanismes le mercure altère-t-il la fertilité ? Sachant que le mercure issu des amalgames s’accumule dans l’hypophyse, petite glande endocrine située à la base du cerveau et fabriquant (entre autres) des stimulines (FSH, LH et TSH) qui agissent sur les glandes reproductrices et la thyroïde, quelles peuvent être les conséquences de cette accumulation ? L’exposition au mercure pourrait-elle expliquer en partie l’augmentation des anomalies génitales (hypospadias, petit pénis…) observées chez le petit garçon ? Cette exposition très précoce pourrait-elle contribuer à l’accroissement phénoménal des cancers hormono-dépendants, comme celui du sein ?

Autant de questions encore sans réponse, mais qui, à l’aune des capacités de perturbation endocrinienne du mercure, ne peuvent plus apparaître comme farfelues.

Les connaissances avançant, il apparaît urgent, avant la mise en place d’hypothétiques études épidémiologiques, d’abaisser drastiquement l’exposition de la population au mercure, métal neurotoxique, reprotoxique, immunotoxique, et … perturbateur endocrinien.

Résumé medline :

The endocrine effects of mercury in humans and wildlife.


Tan SW, Meiller JC, Mahaffey KR. Crit Rev Toxicol. 2009;39(3):228-69.
US Environmental Protection Agency, Office of Science Coordination and Policy, Washington, DC 20460, USA. Tan.Shirlee@epamail.epa.gov

Mercury (Hg) is well studied and research continues as our knowledge of its health risks increases. One expanding area of research not well emphasized to date is the endocrine effects of Hg. This review summarizes the existing literature on the effects of Hg on the endocrine system and identifies gaps in the knowledge. It focuses on the thyroid, adrenal, and reproductive systems, including the accumulation of Hg in the endocrine system, sex differences that are manifested with Hg exposure, reproductive effects in male and female animals including humans, and Hg effects on the thyroid and adrenal systems. We concluded that there are five main endocrine-related mechanisms of Hg across these systems: (a) accumulation in the endocrine system; (b) specific cytotoxicity in endocrine tissues; (c) changes in hormone concentrations; (d) interactions with sex hormones; and (e) up-regulation or down-regulation of enzymes within the steroidogenesis pathway. Recommendations for key areas of research to better understand how the endocrine effects of Hg affect human and wildlife health were developed, and include increasing the amount of basic biological information available about Hg and wildlife species, exploring the role of Hg in the presence of other stressors and chemicals, understanding sublethal and indirect effects of Hg on adverse outcomes, developing better methods to extrapolate effects across species, and understanding the effects of Hg on multiple organ systems following exposure of an animal. Greater inclusion of endocrine endpoints in epidemiological and field studies on humans and wildlife will also advance the research in this area.

MG pour Namd, avril 2009



L'UTILISATION D'UN TELEPHONE PORTABLE ACCROIT LES EMISSIONS DE MERCURE PAR LES AMALGAMES (avril 2008)

 

Emission mercurielle des amalgames dentaires après IRM et après utilisation d’un téléphone mobile


Mortazavi SM, Daiee E, Yazdi A, Khiabani K, Kavousi A, Vazirinejad R, Behnejad B, Ghasemi M, Mood MB.
Pak J Biol Sci. 2008 Apr 15;11(8):1142-6.

(résumé original en anglais en fin de document)

Phase 1 : prélèvement de salive chez 30 personnes avant et après IRM.
Phase 2 : 14 étudiantes en bonne santé sans amalgame, n’utilisant pas de tél. portable jusque là.

On met des amalgames aux 14 étudiantes et on collecte des échantillons d’urine avant la pose et 1, 2, 3 et 4 jours après.

Moyenne des concentrations de Hg dans la salive des étudiantes avant expo aux ondes électromagn : 8,6 µg/l et après expo : 11,3 µg/l = augmentation significative chez les utilisatrices de téléphone. Concentration moyenne du Hg urinaire avant la pose d’amalgames puis 1, 2, 3 et 4 jours après = 2,43, 2,71, 3,79 et 4,8 µg/l alors que chez les témoins non utilisateurs, la concentration mercurielle était de 2,07, 2,34, 2,51, 2,66 et 2,76 µg/l.

On constate que IRM et rayonnement électromagnétique émis par les téléphones portables augmentent significativement les émissions de mercure par les amalgames dentaires. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour comprendre si d’autres sources d’exposition à des champs électromagnétiques peuvent entraîner des altérations des amalgames dentaires et accélérer le relargage de mercure.

Résumé medline


Mercury release from dental amalgam restorations after magnetic resonance imaging and following mobile phone use

Mortazavi SM, Daiee E, Yazdi A, Khiabani K, Kavousi A, Vazirinejad R, Behnejad B, Ghasemi M, Mood MB.
Department of Medical Physics, School of Paramedical Sciences, Shiraz University of Medical Sciences, Shiraz, Iran.
Pak J Biol Sci. 2008 Apr 15;11(8):1142-6.

In the 1st phase of this study, thirty patients were investigated. Five milliliter stimulated saliva was collected just before and after MRI. The magnetic flux density was 0.23 T and the duration of exposure of patients to magnetic field was 30 minutes.
In the 2nd phase, fourteen female healthy University students who had not used mobile phones before the study and did not have any previous amalgam restorations were investigated.
Dental amalgam restoration was performed for all 14 students. Their urine samples were collected before amalgam restoration and at days 1, 2, 3 and 4 after restoration.
The mean +/- SD saliva Hg concentrations of the patients before and after MRI were 8.6 +/- 3.0 and 11.3 +/- 5.3 microg L(-1), respectively (p < 0.01). A statistical significant (p < 0.05) higher concentration was observed in the students used mobile phone. The mean +/- SE urinary Hg concentrations of the students who used mobile phones were 2.43 +/- 0.25, 2.71 +/- 0.27, 3.79 +/- 0.25, 4.8 +/- 0.27 and 4.5 +/- 0.32 microg L(-1) before the amalgam restoration and at days 1, 2, 3 and 4, respectively. Whereas the respective Hg concentrations in the controls, were 2.07 +/- 0.22, 2.34 +/- 0.30, 2.51 +/- 0.25, 2.66 +/- 0.24 and 2.76 +/- 0.32 microg L(-1).
It appears that MRI and microwave radiation emitted from mobile phones significantly release mercury from dental amalgam restoration. Further research is needed to clarify whether other common sources of electromagnetic field exposure may cause alterations in dental amalgam and accelerate the release of mercury.

MG pour NAMD, décembre 2008



Réponse de la ministre de la santé au sénateur Masson : les amalgames seraient sans risques pour les femmes enceintes

 

Réponse de la ministre de la santé au sénateur Masson au sujet de la toxicité potentielle du mercure dentaire pour les femmes enceintes : rapport bénéfice-risque tout à fait favorable !


Soupçons de toxicité des amalgames dentaires pour les femmes enceintes et les enfants 13 ème législature

Question écrite n° 06149 de M. Jean Louis Masson (Moselle - NI)

• publiée dans le JO Sénat du 06/11/2008 - page 2219

M. Jean Louis Masson attire l'attention de Mme la ministre de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative sur les possibles dangers du mercure contenu dans les amalgames dentaires pour les femmes enceintes et les enfants. Aux Etats-Unis, la Food and Drug Administration (FDA) vient de lancer une enquête sur la toxicité des amalgames car « ils contiennent du mercure qui pourrait avoir des effets neurotoxiques sur le système nerveux du fœtus et des enfants en croissance ». Des études scientifiques démontrent en effet que le mercure des amalgames est transmis de la mère à son enfant par transfert placentaire. La FDA, qui avait toujours affirmé l'innocuité des amalgames, a retiré ces affirmations de son site officiel. En France, malgré la dangerosité reconnue du mercure et son interdiction dans des domaines non sanitaires, l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé continue à affirmer l'innocuité des amalgames mais n'a jamais soumis ces produits à des tests de toxicité dans le cadre d'une autorisation de mise sur le marché. Il lui demande donc, étant donné cette situation paradoxale et la gravité des soupçons pesant sur les amalgames dentaires, si elle entend soumettre les amalgames à des tests de toxicité et prendre des dispositions pour la protection des femmes enceintes, de leur enfant, et des femmes en âge de procréer.

Réponse du Ministère de la santé et des sports

• publiée dans le JO Sénat du 12/02/2009 - page 393

Les amalgames dentaires à base de mercure, d'argent et d'étain sont utilisés pour le traitement des caries depuis plus de 150 ans et constituent un matériau d'obturation de bonne qualité, encore sans équivalent dans de nombreux cas, en particulier dans le traitement de lésions carieuses multiples et étendues chez l'enfant, l'adolescent et l'adulte jeune. Malgré les très nombreux amalgames dentaires posés depuis des décennies, on ne connaît pas un seul cas avéré d'intoxication mercurielle d'un patient par les amalgames dont il est porteur. Les doses de mercure libérées dans l'organisme par les amalgames dentaires sont infimes et, en tout état de cause, très en deçà des seuils auxquels des effets toxiques pourraient être observés. Aucune étude scientifique n'a pu démontrer des effets néfastes des obturations en amalgame sur l'état de santé général des patients et, en l'état actuel des connaissances, rien par conséquent ne permet d'affirmer que les amalgames dentaires présentent un risque sérieux pour la santé de la population. Une information objective et très complète sur ce sujet est disponible dans le rapport de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS) d'octobre 2005, intitulé « Le mercure des amalgames dentaires » qui peut être consulté sur le site internet de l'AFSSAPS. De même, le « Scientific Committee on Emerging and New Identified Health Risks (SCENIHR) » placé auprès de la Commission européenne, dans son rapport de novembre 2007 intitulé « La sécurité des amalgames dentaires et des matériaux de restauration dentaire alternatifs pour les patients et les utilisateurs », fait également le constat qu'étant donné l'évaluation du rapport bénéfice/risque réalisée à partir des données disponibles, l'amalgame dentaire doit être considéré comme un matériau d'obturation de bonne qualité et dépourvu de risque, ce qui justifie le maintien de son utilisation en chirurgie dentaire. En dépit de ces éléments et par précaution, en France, il est recommandé d'éviter la pose et la dépose d'amalgames chez les femmes enceintes ou allaitantes car le mercure franchit la barrière placentaire et passe également dans le lait maternel. Toutefois, les concentrations de mercure retrouvées dans le sang du cordon ou dans le lait maternel sont surtout corrélées à l'alimentation (poisson et fruits de mer), et l'allaitement maternel n'est nullement contre-indiqué chez les femmes porteuses d'amalgames. En tout état de cause, aucun effet nocif lié aux amalgames dentaires n'a jamais été observé, ni en France ni dans aucun autre pays, chez le foetus ou le jeune enfant. Par ailleurs, la procédure d'autorisation de mise sur le marché (AMM) est réservée aux médicaments et ne s'applique pas aux amalgames dentaires : ceux-ci sont des dispositifs médicaux et, à ce titre, leur conformité aux exigences essentielles de sécurité et de santé est évaluée et certifiée, avant leur mise sur le marché, dans les conditions prévues par le code de la santé publique. À cet égard, l'absence d'effets toxiques avérés de ce matériau d'obturation efficace et très largement diffusé depuis longtemps, constitue un « test de toxicité » d'une ampleur indépassable et confirme un rapport bénéfice-risque tout à fait favorable.

Lire l'analyse et les commentaires de Namd




3 questions écrites du Sénateur Masson

 

3 questions écrites du Sénateur Masson



Questions écrites de Claude Türmes à la CE, réponses de la CE et commentaires de NAMD

 

Question 1
Question 2