Professions dentaires: Mercure = danger!

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14-11-2016

ARCHIVES POUR L'ANNEE 2012 - PARTIE 2

 

La France est enfin décidée à tourner la page du mercure dentaire – Article du 22 juin 2012

 







C’est un revirement total de position : « compte tenu des préoccupations environnementales et des questions émergentes relatives aux conséquences de la multi-exposition et aux effets des faibles doses, […] les autorités françaises ne s’opposent pas à une suppression des amalgames au mercure dans le traitement de la maladie carieuse. » [1]

Nous félicitons vivement les ministères de l’Environnement et de la Santé qui, rompant enfin avec l’argumentaire d’une Afssaps totalement compromise dans ce dossier, arrachent la France, consommatrice du tiers des amalgames de toute l’Europe,[2] à la place honteuse où elle campait jusqu’à présent.[3] Nous croyons que cette annonce pèsera très favorablement dans le cadre de la révision de la stratégie communautaire et des négociations internationales sur le mercure où elle s’inscrit.

La victoire est considérable pour Non Au Mercure Dentaire, qui se bat sur ce dossier depuis quinze ans, ainsi que pour les associations qui l’ont rejointe ces dernières années en dénonçant la toxicité de ces « plombages » dont on a rempli les bouches de tous les Français… alors qu’ils sont composés pour moitié de mercure, une substance si dangereuse qu’elle est interdite de poubelle !

C’est aussi une belle récompense posthume pour le médecin lanceur d’alerte Jean-Jacques Melet qui, du fait même de son alerte, s’était trouvé en butte à l’hostilité du Conseil de l’Ordre des médecins et de celui des dentistes jusqu’à son suicide, en 2005.

Cette avancée majeure ne doit pas cependant inviter au relâchement. Il va falloir veiller à ce que la transition vers une dentisterie sans mercure se fasse dans les délais les plus brefs, et s’assurer que les praticiens soient accompagnés dans cette étape délicate. Les dentistes français n’ont pas été suffisamment formés à utiliser des matériaux d’obturation alternatifs, dont la résistance et la longévité dépendent de la qualité de la pose.

Il va falloir surtout s’assurer que tout travail sur l’amalgame se déroule désormais dans les conditions les plus précautionneuses possible : en effet, c’est quand on fraise l’amalgame qu’il libère le plus de vapeurs de mercure, si bien que, sans protocole rigoureux, ces interventions présentent des risques majeurs d’empoisonnement.

Il faudra aussi que les patients intoxiqués bénéficient d’une reconnaissance et d’une prise en charge adéquate : à ce jour, ils sont condamnés soit à une errance médicale, soit à s’exiler pour obtenir des soins dans les pays voisins, car les médecins français n’ont appris ni à diagnostiquer ni à traiter l’intoxication chronique au mercure.

Nous devrons obtenir enfin la prise en charge financière par la Sécurité Sociale de la désintoxication, qui est à ce jour entièrement supportée par les patients, ce qui est inacceptable.


Faillite de l’Afssaps

Depuis le commencement de notre action, nous avons pu mesurer combien l’agence sanitaire a fait entrave à l’émergence de la vérité.

Le rapport de l’Afssaps de 2005 sur le mercure dentaire, qui concluait à l’absence de risques pour la santé, est un modèle d’incompétence et de partialité. Le protocole qu’il instaurait à destination des « personnes qui présentent des troubles qu’elles estiment liés à la présence d’amalgames dentaires » était manifestement destiné à psychiatriser les patients.

L’arrivée de M. Maraninchi à la tête de l’Afssaps, en février 2011, a fait renaître un peu d’espoir. Les associations, reçues en octobre 2011, ont obtenu le retrait du rapport de 2005 et l’assurance de la mise en place d’une nouvelle expertise, à laquelle elles devaient participer et qui devait être terminée début 2012. Depuis lors les associations, malgré leurs nombreuses relances, n’ont quasiment aucune nouvelle. Nous observons donc, sous le changement de nom (l’Afssaps est devenue l’ANSM en mai 2012) une parfaite continuité des pratiques, caractérisées par un fonctionnement opaque et le mépris de la société civile.


Dispositifs médicaux : un no man’s land réglementaire

La déontologie de l’Agence n’est pas seule en cause. Le scandale des amalgames dentaires, comme celui des prothèses PIP, a mis en lumière l’incroyable carence sanitaire dont ont pu bénéficier les Dispositifs Médicaux (DM), cet immense ensemble hétéroclite de produits de santé destinés à la prévention et aux traitements médicaux.

Contrairement à ce qui se passe pour les médicaments, en Europe, c’est aux fabricants qu’incombe la responsabilité de la mise sur le marché des DM, ainsi que la surveillance post-commercialisation. Dans ce processus, l’agence sanitaire joue simplement « un rôle de contradicteur des opérateurs économiques […] lorsque la sécurité sanitaire et la santé publique sont en jeu ».[4] Ce système de contrôle est incapable de garantir la santé des patients, notamment en ce qui concerne les DM invasifs (prothèses, stérilets, etc.).

Pour les DM présentant des risques importants, nous demandons par conséquent :

a) L'interdiction a priori de toute substance reconnue comme dangereuse pour la santé et/ou pour l'environnement, qu'elle soit Cancérogène, Mutagène et Reprotoxique (CMR) et/ou immunotoxique et/ou perturbateur endocrinien et/ou neurotoxique et/ou Persistant Bioaccumulable Toxique (PBT).[5]

b) Pour les matériaux exempts de ces substances, la mise en place d’une procédure d'Autorisation de Mise sur le Marché (AMM), sur le modèle des médicaments, incluant des tests de toxicité cellulaire et des études chez l'animal.

Le Parlement Européen a adopté le 14 juin dernier une résolution allant dans ce sens.[6] Il importe à présent que les législateurs mettent au plus vite un terme à une situation injustifiable où, derrière l’alibi bouclier de la compétence d’agences quasi autocrates, le système de santé lui-même fait encourir aux patients et à l’environnement des risques inconsidérés.

À ce jour, d’autres Dispositifs Médicaux contenant des matériaux toxiques sont utilisés de manière extrêmement courante : ainsi des composites dentaires contenant du bisphénol A, des poches à perfusion contenant des phtalates ou des prothèses de la hanche en chrome-cobalt. En attendant une évolution de la réglementation européenne, nous attendons de l’ANSM qu’elle se saisisse immédiatement de ces questions.

 


[1] « Observations des autorités françaises en réponse à l'étude préliminaire du cabinet BIO-Intelligence Service sur le mercure dans les amalgames dentaires et les piles, présentée le 26 mars 2012. » Le rapport de BIOIS et les contributions des parties prenantes sont disponibles à cette page : http://ec.europa.eu/environment/chemicals/mercury/index.htm

[2] Donnée issue du rapport de BIOIS, p. 48.

[3] En 2010, la France avait été le seul pays de la communauté européenne à s’opposer officiellement à l’abandon des amalgames, sur avis de l’Afssaps.

[4] A. Audry, J.-Cl. Ghislain, Le Dispositif Médical, Que sais-je, PUF, 2009, p. 30. M. Ghislain est directeur de la Direction de l’Evaluation des Dispositifs Médicaux (Dedim) à l’ANSM. A ce titre, il est responsable du rapport de 2005 sur le mercure dentaire ainsi que de sa présente actualisation.
En outre, il faut noter que l’agence n’a pas tenu son rôle de « contradicteur » dans ce dossier. A titre d’exemple, il est de sa compétence de demander qu’un test qu’elle estime nécessaire soit inscrit dans le protocole de marquage CE d’un DM. Un ingénieur matériaux, expert de la corrosion et intervenant en Faculté dentaire, avait adressé début 2004 une lettre à l’Afssaps pointant l’absence de tests reproduisant la situation de l’amalgame en bouche. L’agence ne lui a jamais donné de réponse et n’a pas tenu compte de cet avis d’expert.

[5] Rappelons que le mercure élémentaire des amalgames relève de toutes ces catégories. A l’exception de la neurotoxicité, l’interdiction a priori à laquelle nous appelons s'applique déjà aux pesticides, conformément au règlement de l'UE du 11/07/2009 entré en vigueur le 14/06/2011. Comment expliquer que les produits de santé, notamment ceux que l'on implante dans le corps, échappent à une précaution qui s'impose avec tant d'évidence ?

[6] http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?type=MOTION&reference=B7-2012-0302&language=FR



Pour la première fois, l'intoxication d'une assistante dentaire reconnue par la Justice ! – Article du 04 mai 2012

 

Le mois d'avril 2012 marquera une étape décisive dans la jurisprudence européenne concernant l'intoxication au mercure.
Après 20 ans de combat, l'assistante dentaire norvégienne Tordis Stigen Klausen a été reconnue en tant que victime du mercure inhalé sur son lieu professionnel.
Si les indemnités versées restent négligeables par rapport au préjudice subi et aux frais engagés dans ce combat, cette décision est porteuse de nombreux espoirs pour l'ensemble des assistantes dentaires.

Voir l'article en anglais.



LE RAPPORT QUI ACCABLE LA France – Article du 26 mars 2012

 

BIO Intelligence Service (BIOIS) a fait paraître le 5 mars 2012 un rapport confondant et consternant pour la France.

Ce rapport met en lumière l’extraordinaire désinvolture de nos responsables, qui n’ont pas même daigné répondre aux questions posées par BIOIS, et qui n’ont produit aucune étude pour quantifier l’usage des amalgames dentaires depuis 2003.




Selon les données récoltées auprès des différents Etats-membres, la consommation d'amalgames en France représente près du tiers de la demande Européenne ! Nous sommes donc, de très loin, les premiers consommateurs de mercure dentaire. Seule la Pologne se situe dans un registre comparable : les deux pays consomment ensemble la moitié des amalgames dentaires d'Europe.

En France, une restauration sur deux environ est à base de mercure, ce qui est une moyenne très largement supérieure à celle des autres pays riches Européens. Avec plus d’habitants, l’Allemagne consomme six fois moins d’amalgames. L’Italie, dont la population est du même ordre que celle de la France (4 millions d’habitants en moins), n’utilise presque plus d’amalgames.

Ces chiffres accablants devraient contraindre à un examen de moralité, s'ils éprouvaient la moindre pudeur, ceux de nos contradicteurs qui prétendent que "la France occupe une position médiane en Europe" ; qui convoquent un prétendu consensus des experts internationaux sur l'innocuité du mercure dentaire ; qui s'efforcent de nous discréditer en nous qualifiant de "secte", de "moyen-âgeux" ou de "mono-obsédés du mercure".

Ces chiffres, s'ils étaient portés à la connaissance de l'ensemble des dentistes et de leurs assitant(e)s, leur permettraient sans doute de prendre conscience que la France vit dans dans une bulle idéologique, où l'on ignore toute notion de santé environnementale et où les Ordres convoquent systématiquement la science dès lors qu'il s'agit de la nier.

Mais nous savons pouvoir compter sur MM. Couzinou, Goldberg et autres chantres de l'amalgame pour maintenir une désinformation efficace dans les cabinets dentaires.

Car ces chiffres, surtout, dénoncent les mensonges, les silences coupables et l'irresponsabilité criminelle des autorités sanitaires, politiques et dentaires.


Depuis septembre dernier, nous avons écrit :

  • à M. Maraninchi, directeur de l'Afssaps. Le rapport de 2005 sur les Amalgames Dentaires a été retiré dans la foulée ; nous sommes censés être associés, depuis octobre dernier, à une réactualisation de ce rapport : on nous a donné une bibliographie à commenter, mais sans nous fournir la copie des articles - nous n'avons donc que les titres. Nous n'avons pas obtenu d'échéancier, ni même le nom des experts qui participent à l'actualisation. Bref, il s'agit manifestement d'une mascarade visant à gagner du temps pour l'Afssaps, en nous faisant perdre le nôtre.

  • à M. Libault, directeur de la Sécurité Sociale, pour lui demander le déremboursement des amalgames dentaires. Sans réponse.

  • à Mme Koscisko-Morizet, ministre de l'Ecologie, qui nous a renvoyé vers le ministère de la Santé.

  • à M. Bertrand, ministre de la Santé. Sans réponse.

  • à M. Couzinou, Président de l'Ordre des Dentistes, par trois fois : il s'est empressé de ne pas répondre et de réagir dans les publications de dentistes pour dénoncer une cabale se situant au « degré zéro de l’info ».


Nous attendons désormais avec impatience qu'il réhausse subtantiellement le niveau d'information des dentistes et des patients, en justifiant les fondements de « l'exception française » en matière de mercure dentaire.


Lettre ouverte à M. François Fillon, ministre de l'Environnement par intérim – Publiée le 1er mars 2012

 


Le 13 mars 2012,



Monsieur le Ministre,


Par une lettre datée du 19 décembre, nous indiquions à Mme Kosciusko-Morizet, alors ministre de l’Écologie, que la réduction des pollutions mercurielles étant donnée comme une préoccupation sanitaire majeure des autorités Françaises, Européennes et internationales, il devenait urgent d’envisager l’interdiction des amalgames dentaires, première source d’exposition au mercure dans les pays développés.


Une première réponse nous a assuré de la “grande attention” que Madame la Ministre avait porté à notre correspondance avant de confier le dossier à M. Laurent Michel, directeur général de la prévention des risques, lequel s’est empressé de transmettre notre courrier au directeur général de la santé, au motif que “les amalgames dentaires sont des dispositifs médicaux”.


Que le ministère chargé de l’application de la directive cadre sur l’eau  et qui représente la France lors des négociations européennes (révision de la stratégie mercure) et internationales  sur le mercure se défausse par cette pirouette de la responsabilité qui lui incombe : voilà qui nous a paru quelque peu désinvolte.


Ce jeu d’esquive traduit une inertie politique inacceptable face au drame écologique et sanitaire qui se noue. Le rapport d’experts paru ce 5 mars, sur la base duquel sera discutée la stratégie de l’Union européenne sur le mercure, signale que la France consomme à elle seule près du tiers des amalgames en Europe : ce sont donc approximativement 17 tonnes de mercure chaque année qui polluent les Français de l’intérieur avant de contaminer l’environnement sous des formes encore plus toxiques. Comment expliquer cette lenteur irresponsable de la France à passer à des matériaux alternatifs ?


Nous espérons que le ministère de l’Écologie envisage avec autrement de sérieux les négociations du 26 mars prochain, lors desquelles la position de l’Europe sur les amalgames dentaires doit être décidée. Face à la propagande orchestrée par les marchands d’amalgames via les représentants des instances dentaires, les associations européennes, et notamment françaises,  sont de plus en plus nombreuses à demander que les autorités politiques fassent preuve de discernement et de fermeté.


Nous nous tenons à votre disposition pour produire tous les éléments scientifiques utiles à une délibération éclairée.


Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’assurance de nos sentiments respectueux.



Geoffrey BEGON, Délégué Général de NON AU MERCURE DENTAIRE

André CICOLELLA, Président du RESEAU ENVIRONNEMENT SANTE



VEILLE SCIENTIFIQUE, année 2011 – Publiée le 02 février 2012

 

INTRODUCTION


Le mercure existe sous différentes formes chimiques.
Dans les amalgames dentaires, il s’agit de mercure métallique (autrement dit Hg°). Les vapeurs de Hg° (le mercure émet des vapeurs dès 0°C) constituent donc l’exposition majeure, à l'origine de la contamination principale des organes, notamment du cerveau.
Mais il faut aussi compter avec les ions mercuriques (Hg2+), qui sont libérés dans la salive et ingérés. Ensuite, une faible part est absorbée tandis qu’une quantité substantielle stagne dans le tube digestif.
L’exposition conjointe à Hg° et Hg2+ a des effets plus importants (synergie).
Enfin, une partie du mercure inorganique libéré est méthylée par les bactéries buccales et intestinales : ce méthylmercure, qui constitue la forme la plus toxique de mercure, est presque entièrement absorbé.


CHAMP DE NOTRE INVESTIGATION


Notre veille scientifique a porté sur 34 études, dont 4 sont parues dans des revues dentaires. Elle ne s’est pas intéressée à tous les aspects de la toxicité du mercure contenu dans les amalgames dentaires. Nous nous sommes concentrés sur deux problématiques :


1) La contribution des amalgames dentaires à une intoxication au mercure

  • 4 études n’observent pas de corrélation : 3 de ces études sont parues dans des revues dentaires.
  • 1 étude, également parue dans une revue dentaire, entend montrer que les plaintes liées aux amalgames seraient le fait de personnes ayant vécu un événement stressant.
  • 8 études mettent au contraire en évidence une corrélation.
  • 1 étude s’intéresse à la pollution environnementale due aux amalgames, soulignant que le mercure n’est pas seul incriminé ; d’autres métaux, tels que l’argent, l’étain, le cuivre ou le zinc sont relargués dans l’environnement depuis les cabinets dentaires ; ces métaux ont ensuite un impact sanitaire.


Les sources de financement s’avèrent déterminantes : selon que l’étude paraît dans des revues dentaires (financées par les fabricants d’amalgames et affiliées à la FDI ou à l’IARC) ou dans des revues traitant spécifiquement de toxicologie ou d’environnement, on doit s’attendre à obtenir des résultats opposés – de même que les études sur les effets du tabagisme financées par des cigarettiers n’observaient aucune incidence du tabac sur les pathologies qu’on l’accusait d’occasionner.


2) Le lien entre mercure et diverses pathologies

Nous nous sommes principalement intéressés au mercure métallique, sans exclure cependant des études particulièrement significatives portant sur le chlorure de mercure (équivalent à Hg2+) ou le méthylmercure.
En 2011, sur 20 études recensées, 18 ont confirmé ou identifié une relation entre le mercure et un certain nombre de pathologies.

  • 2 études n’observent pas de corrélation entre le mercure inorganique et la Sclérose Latérale Amyotrophique. L’une d’elles n’exclut pas, cependant, la possibilité que les métaux soient des facteurs étiologiques ; elle émet l’hypothèse que des facteurs génétiques entrent également en jeu.
  • 6 études mettent en évidence la relation entre le mercure inorganique et l’autisme ou d’autres troubles du développement neurologique.
  • 7 études montrent l’impact du mercure « même à de faibles doses », sur les maladies cardiovasculaires.
  • 1 étude montre l’impact du mercure sur la stéatose hépatique.
  • 1 étude montre l’impact du mercure sur le diabète.
  • 1 étude montre l’impact du mercure sur la Sclérose en Plaques.
  • 1 étude confirme que la femme enceinte transmet le mercure au fœtus ; 1 autre montre les effets neurotoxiques du mercure sur l’organisme en formation.



ÉTUDES PORTANT SUR LES AMALGAMES, PARUES DANS DES REVUES DENTAIRES


  • Uçar Y, Brantley WA. Biocompatibility of dental amalgams. Int J Dent. 2011;2011:981595.
    « Les données scientifiques disponibles ne justifient pas d’abandonner l'usage de l'amalgame dans la pratique dentaire ni son remplacement par des matériaux d'obturation alternatifs. »

  • Watson GE, Lynch M, Myers GJ, Shamlaye CF, Thurston SW, Zareba G, Clarkson TW, Davidson PW. Prenatal exposure to dental amalgam: Evidence from the Seychelles Child Development Study main cohort. J Am Dent Assoc. 2011 Nov;142(11):1283-94.
    « Les résultats de cette étude ne fournissent pas de support à l'hypothèse selon laquelle l’exposition prénatale au Hg° découlant de l'exposition maternelle aux amalgames dentaires, entraînerait des conséquences neuro-comportementales chez l'enfant. »

  • Duncan A, O'Reilly DS, McDonald EB, Watkins TR, Taylor M. Thirty-five year review of a mercury monitoring service for Scottish dental practices. Br Dent J. 2011 Feb 12;210(3):E2.
    « L'exposition du personnel au mercure dans les cabinets dentaires écossais est très faible aujourd'hui. C'est probablement en raison d'une sensibilisation accrue à la toxicité du mercure et des méthodes améliorées de préparation de l'amalgame. »

  • Sundström A, Bergdahl J, Nyberg L, Bergdahl M, Nilsson LG. Stressful negative life events and amalgam-related complaints. Community Dent Oral Epidemiol. 2011 Feb;39(1):12-8.
    « Cette étude indique que des événements de vie indésirables et négatifs pourraient jouer un rôle essentiel dans la compréhension et l'explication des plaintes liées aux amalgames. »



ÉTUDES PORTANT SUR LES AMALGAMES, INDÉPENDANTES DE LA PROFESSION DENTAIRE



A- Étude niant l’hypothèse d’une intoxication professionnelle par les amalgames

  • Thygesen LC, Flachs EM, Hanehøj K, Kjuus H, Juel K. Hospital admissions for neurological and renal diseases among dentists and dental assistants occupationally exposed to mercury. Occup Environ Med. 2011 Dec;68(12):895-901.
    « Notre étude nationale n'indique pas que l'exposition professionnelle au mercure augmente le risque d'hospitalisations pour troubles neurologiques, maladies de Parkinson ou maladies rénales. »



B- Études mettant en évidence l’intoxication par les amalgames

  • Norouzi E, Bahramifar N, Ghasempouri SM. Effect of teeth amalgam on mercury levels in the colostrums human milk in Lenjan. Environ Monit Assess. 2012 Jan;184(1):375-80.
    « Le résultat de cette étude a montré une corrélation positive entre les niveaux de mercure du lait avec le nombre de plombages dentaires de la mère […]. On a estimé dans cette étude que l'apport de mercure hebdomadaire au nourrisson allaité était, dans certains cas, plus élevé que la Dose Hebdomadaire Tolérable Provisoire indiquée par la FAO/OMS, ce qui représente une menace pour leur santé. »

  • Mutter J. Is dental amalgam safe for humans? The opinion of the scientific committee of the European Commission. J Occup Med Toxicol. 2011 Jan 13;6(1):2.
    « Les données scientifiques montrent que : (a) L'amalgame dentaire est de loin le principal contributeur à la charge corporelle humaine de mercure. La preuve est fournie par des autopsies qui ont trouvé de 2 à 12 fois plus de mercure dans les tissus des personnes portant des amalgames dentaires. Les autopsies sont les études les plus précieuses et les plus importantes pour évaluer la charge corporelle de mercure due à l'amalgame. (B) Ces autopsies ont montré de façon constante que de nombreuses personnes avec des amalgames ont des niveaux toxiques de mercure dans le cerveau ou les reins. (C) Il n'y a aucune corrélation entre les niveaux de mercure dans le sang ou l'urine, et les niveaux dans les tissus du corps ou la sévérité des symptômes cliniques. […] (D) La demi-vie du mercure dans le cerveau peut durer de plusieurs années à des décennies, donc le mercure augmente au fil du temps d'exposition à l'amalgame dans les tissus du corps jusqu’à atteindre des niveaux toxiques. […] (E) Les vapeurs de mercure sont environ dix fois plus toxiques que le plomb sur les neurones humains et elles présentent une toxicité synergique à d'autres métaux. (F) La plupart des études citées par SCENIHR qui concluent que les amalgames sont sûrs ont de graves défauts méthodologiques. »

  • Neghab M, Choobineh A, Hassan Zadeh J, Ghaderi E. Symptoms of intoxication in dentists associated with exposure to low levels of mercury. Ind Health. 2011;49(2):249-54
    « Nos résultats indiquent que l'exposition professionnelle des dentistes au mercure, même à de faibles niveaux, est associée à une augmentation significative de la prévalence des symptômes d'intoxication. »

  • Geier DA, Carmody T, Kern JK, King PG, Geier MR. A significant relationship between mercury exposure from dental amalgams and urinary porphyrins: a further assessment of the Casa Pia children's dental amalgam trial. Biometals. 2011 Apr;24(2):215-24.
    « Notre étude […] établit la spécificité de certaines porphyrines urinaires comme biomarqueurs de bas niveau de la charge corporelle en Hg, et révèle que les amalgames dentaires contribuent significativement, de façon chronique, à la charge corporelle en mercure. »

  • Geier DA, Carmody T, Kern JK, King PG, Geier MR. A dose-dependent relationship between mercury exposure from dental amalgams and urinary mercury levels: a further assessment of the Casa Pia Children's Dental Amalgam Trial. Hum Exp Toxicol. 2011 Jul 29.
    « Les résultats de notre étude suggèrent que les amalgames dentaires contribuent à l'exposition continue au mercure de manière dose-dépendante. »

  • Al-Saleh I, Al-Sedairi AA. Mercury (Hg) burden in children: the impact of dental amalgam. Sci Total Environ. 2011 Jul 15;409(16):3003-15.
    « La présente étude a montré qu'un nombre important d'enfants avec ou sans amalgame avaient des niveaux de Hg dépassant les limites de référence acceptables. […] Nos résultats sont alarmants et montrent qu'il est urgent de procéder à la biosurveillance et à l'évaluation de l'exposition. Nous recommandons fortement des changements relatifs à l’amalgame dans les cabinets dentaires, surtout pour les enfants, afin d'éviter toute exposition inutile au mercure. »

  • Richardson GM, Wilson R, Allard D, Purtill C, Douma S, Gravière J. Mercury exposure and risks from dental amalgam in the US population, post-2000. Sci Total Environ. 2011 Sep 15;409(20):4257-68.
    « On a estimé que quelques 67,2 millions d’Américains dépassent la dose de Hg associée au niveau d'exposition de référence (REL) de 0,3 ug / m (3) établie par l'Agence américaine de protection de l'environnement, et 122,3 millions d'Américains dépasseraient la dose associée à la REL de 0,03 mg / m (3) créée par la California Environmental Protection Agency. »

  • Al-Saleh I, Shinwari N, Mashhour A, Mohamed Gel D, Rabah A. Heavy metals (lead, cadmium and mercury) in maternal, cord blood and placenta of healthy women. Int J Hyg Environ Health. 2011 Mar;214(2):79-101.
    « Cette étude […] révèle une exposition substantielle à des métaux lourds chez les mères saoudiennes non exposées professionnellement et leurs nouveau-nés, qui pourraient compromettre la santé des deux [...]. »



C- Études mettant en évidence la pollution due aux amalgames

  • Shraim A, Alsuhaimi A, Al-Thakafy JT. Dental clinics: a point pollution source, not only of mercury but also of other amalgam constituents. Chemosphere. 2011 Aug;84(8):1133-9.
    « L'objectif de cette étude était d'évaluer les concentrations de mercure et autres métaux (par exemple Ag, Sn, Cu et Zn) dans les eaux usées de certaines cliniques dentaires […]. Les valeurs sont beaucoup plus élevées que les limites permises. […] Cela fait des eaux usées des cliniques dentaires des déchets dangereux, qui doivent être traités correctement avant d'être rejetés dans l'environnement. »



ÉTUDES PORTANT SUR LA RELATION ENTRE LE MERCURE ET CERTAINES PATHOLOGIES


A- Études insuffisantes pour établir une corrélation

  • Pamphlett R, Kum Jew S. Inorganic mercury within motor neurons does not cause the TDP-43 changes seen in sporadic ALS. Toxicol Lett. 2011 Feb 25;201(1):58-61.
    « Les résultats ne permettent pas de soutenir l’hypothèse selon laquelle le mercure inorganique induirait des dommages sur les neurones moteurs entraînant la Sclérose Latérale Amyotrophique Sporadique. »

  • Callaghan B, Feldman D, Gruis K, Feldman E. The association of exposure to lead, mercury, and selenium and the development of amyotrophic lateral sclerosis and the epigenetic implications. Neurodegener Dis. 2011;8(1-2):1-8.
    « Malgré de nombreuses études, le rôle, le cas échéant, [du plomb] dans la pathogenèse de la Sclérose Latérale Amyotrophique reste incertaine. De même, les autres métaux ont des résultats non concluants, contradictoires ou insuffisants pour tirer une conclusion définitive. Une explication à ces résultats est que l’exposition au métal seule est insuffisante pour développer la SLA. Il est possible qu’une interaction entre l'exposition aux métaux et les caractéristiques génétiques d'un individu produise des changements épigénétiques qui conduisent finalement à la SLA.



B- Autisme et troubles du développement neurologique

  • Thomas Curtis J, Chen Y, Buck DJ, Davis RL. Chronic inorganic mercury exposure induces sex-specific changes in central TNF&#945; expression: importance in autism? Neurosci Lett. 2011 Oct 17;504(1):40-4.
    « Ces résultats sont cohérents avec nos précédents rapports sur les déficits dans le comportement social spécifique aux mâles provoqué par le mercure et soutiennent le rôle joué par l'exposition aux métaux lourds dans les neuropathologies telles que l'autisme. »

  • Garrecht M, Austin DW. The plausibility of a role for mercury in the etiology of autism: a cellular perspective. Toxicol Environ Chem. 05-2011; 93(5-6): 1251-1273.
    « Du point de vue cellulaire, il semble que la littérature scientifique existante soutienne la plausibilité biologique que l'autisme soit une pathogénie d’origine mercurielle. »

  • Yoshida M, Honda M, Watanabe C, Satoh M, Yasutake A. Neurobehavioral changes and alteration of gene expression in the brains of metallothionein-I/II null mice exposed to low levels of mercury vapor during postnatal development. J Toxicol Sci. 2011 Oct;36(5):539-47.
    « L'exposition à Hg° a entraîné des modifications importantes dans l'expression génique dans le cerveau des deux souches en utilisant l'analyse de puces à ADN. [...] Ces résultats fournissent des informations utiles pour élucider le développement de la toxicité comportementale consécutive à une exposition à de faibles niveaux de Hg° »

  • Shandley K, Austin DW. Ancestry of pink disease (infantile acrodynia) identified as a risk factor for autism spectrum disorders. J Toxicol Environ Health A. 2011 Sep 15;74(18):1185-94.
    « Les résultats soutiennent l'hypothèse qu’une sensibilité au Hg peut être un facteur de risque héréditaire / génétique pour les troubles du spectre autistique (TSA). »

  • Obrenovich ME, Shamberger RJ, Lonsdale D. Altered heavy metals and transketolase found in autistic spectrum disorder. Biol Trace Elem Res. 2011 Dec;144(1-3):475-86.
    « Notre récente enquête clinique des dossiers des patients auprès d'enfants atteints de TSA de moins de 6 ans et leurs témoins appariés par âge a révélé des preuves de marqueurs anormaux du métabolisme thiol, ainsi que d'une altération significative dans le dépôt de plusieurs types de métaux lourds, notamment l'arsenic, le mercure, le cuivre et le fer dans des échantillons de cheveux entre les groupes. [...] Pris ensemble, ces facteurs pourraient être importants dans l'étiologie de cette maladie à la symptomatologie variée et pourraient offrir un aperçu des nouvelles approches de traitement et des pistes de recherches possibles pour cette maladie dévastatrice de plus en plus fréquente. »

  • Blanchard KS, Palmer RF, Stein Z. The value of ecologic studies: mercury concentration in ambient air and the risk of autism. Environ Health. 2011;26(2):111-8.
    « Dans cette démonstration de résultats préliminaires, nous démontrons [que] le risque relatif de l'autisme est supérieur dans les zones géographiques de plus haut niveau de mercure ambiant. »



C- Maladies cardiovasculaires

  • Mark C. Houston MD, MS, Role of Mercury Toxicity in Hypertension, Cardiovascular Disease, and Stroke. J Clin Hypertens (Greenwich). 2011;13:621–627.
    « Les conséquences cliniques de la toxicité du mercure incluent l’hypertension, les maladies cardiaques coronariennes, l’infarctus du myocarde, l’arythmie cardiaque, la réduction de la variabilité de la fréquence cardiaque, la réduction de l’épaisseur intima-média carotidienne et l’obstruction de l’artère carotide, les accidents cérébrovasculaires, l’artériosclérose généralisée, les dysfonctions, insuffisances et protéinuries rénales. »

  • Nyland JF, Fairweather D, Shirley DL, Davis SE, Rose NR, Silbergeld EK. Low Dose Inorganic Mercury Increases Severity and Frequency of Chronic Coxsackievirus-induced Autoimmune Myocarditis in Mice. Toxicol Sci. 2011 Oct 9.
    « Nous montrons pour la première fois que de faibles doses d'exposition au mercure augmentent la myocardite chronique et la cardiomyopathie dilatée dans un modèle murin. »

  • Valera B, Dewailly E, Poirier P, Counil E, Suhas E. Influence of mercury exposure on blood pressure, resting heart rate and heart rate variability in French Polynesians: a cross-sectional study. Environ Health. 2011 Nov 13;10:99.
    « Le mercure a été associé avec une diminution de la variabilité de la fréquence cardiaque chez les adolescents français polynésiens tandis qu'aucune association significative n'a été observée avec la fréquence cardiaque, la pression sanguine ou la pression pulsée au repos chez les adolescents ou les adultes. »

  • Valera B, Dewailly E, Poirier P. Impact of mercury exposure on blood pressure and cardiac autonomic activity among Cree adults (James Bay, Quebec, Canada). Environ Res. 2011 Nov;111(8):1265-70.
    « En conclusion, l'exposition au mercure semble affecter la variabilité de la fréquence cardiaque chez les adultes Cree, même après avoir examiné les éléments nutritifs du poisson (n-3 les acides gras et sélénium) et d'autres contaminants (biphényles polychlorés plomb et) qui sont également présents dans le régime traditionnel de cette population. »

  • Furieri LB, Fioresi M, Junior RF, Bartolomé MV, Fernandes AA, Cachofeiro V,Lahera V, Salaices M, Stefanon I, Vassallo DV. Exposure to low mercury concentration in vivo impairs myocardial contractile function. Toxicol Appl Pharmacol. 2011 Sep 1;255(2):193-9.
    « Ces résultats offrent une preuve supplémentaire que l'exposition chronique au mercure, même à faibles concentrations, est un facteur de risque environnemental affectant la fonction cardiaque. »

  • Furieri LB, Galán M, Avendaño MS, García-Redondo AB, Aguado A, Martínez S,Cachofeiro V, Bartolomé MV, Alonso MJ, Vassallo DV, Salaices M. Endothelial dysfunction of rat coronary arteries after exposure to low concentrations of mercury is dependent on reactive oxygen species. Br J Pharmacol. 2011 Apr;162(8):1819-31.
    « Ces résultats fournissent une preuve supplémentaire que le mercure, même à faible dose, pourrait être un facteur de risque environnemental pour les maladies cardiovasculaires. »

  • Vassallo DV, Simões MR, Furieri LB, Fioresi M, Fiorim J, Almeida EA, Angeli JK, Wiggers GA, Peçanha FM, Salaices M. Toxic effects of mercury, lead and gadolinium on vascular reactivity. Braz J Med Biol Res. 2011 Sep;44(9):939-46.
    « Enfin, les résultats décrits dans cette étude suggèrent que le mercure, le plomb et le gadolinium, même à faibles doses ou concentrations, affectent la réactivité vasculaire. Agissant par l'endothélium, par une exposition continue suivie par leur absorption, ils peuvent augmenter la production de radicaux libres et de l'angiotensine II, ce qui représente un danger pour la fonction cardiovasculaire. En outre, les valeurs de référence actuelles, considérées comme ne présentant pas de risques, doivent être réduites. »


D- Stéatose du foie

  • Cave M, Appana S, Patel M, Falkner KC, McClain CJ, Brock G. Polychlorinated biphenyls, lead, and mercury are associated with liver disease in American adults: NHANES 2003-2004. Environ Health Perspect. 2010 Dec;118(12):1735-42.
    « Les expositions aux PCB, au plomb et au mercure ont été associées à une élévation inexpliquée de l’ALAT (Alanine Amino Transférase), un marqueur de la stéatose hépatique non alcoolique, chez les participants adultes du NHANES 2003-2004. »



E- Diabète

  • Chang JW, Chen HL, Su HJ, Liao PC, Guo HR, Lee CC. Simultaneous exposure of non-diabetics to high levels of dioxins and mercury increases their risk of insulin resistance. J Hazard Mater. 2011 Jan 30;185(2-3):749-55.
    « Nous émettons l'hypothèse que l'exposition simultanée aux dioxines et au mercure augmente le risque de résistance à l'insuline plus que l'exposition à un seul de ces deux toxiques. »



F- Sclérose en Plaque

  • Attar AM, Kharkhaneh A, Etemadifar M, Keyhanian K, Davoudi V, Saadatnia M. Serum Mercury Level and Multiple Sclerosis. Biol Trace Elem Res. 2011 Nov 9.
    « Tous les patients atteints de SEP présentaient une concentration de mercure dans le sang significativement plus élevée que celle du groupe de contrôle [...]. Cela peut signifier que des taux de mercure élevés dans le sang pourraient favoriser le développement de la Sclérose en Plaques chez des individus sensibles. »



G- Toxicité sur les fœtus

  • Savabieasfahani M, Hoseiny M, Goodarzi S. Toxic and Essential Trace Metals in First Baby Haircuts and Mother Hair from Imam Hossein Hospital Tehran, Iran. Bull Environ Contam Toxicol. 2011 Dec 3.
    « Les métaux toxiques dont le cadmium (157 vs 87,5 g / kg), le mercure (246 vs 198 pg / kg), cuivre (14 313 vs 11 776 pg / kg) et aluminium (52 022 vs 408 207 pg / kg) ont été plus élevés dans les cheveux du nouveau-né lorsqu'on les compare à ceux de leur mère ; ce qui suggère que les métaux peuvent être éliminés dans le fœtus comme une méthode de désintoxication. »

  • Huang CF, Liu SH, Hsu CJ, Lin-Shiau SY. Neurotoxicological effects of low-dose methylmercury and mercuric chloride in developing offspring mice. Toxicol Lett. 2011 Mar 25;201(3):196-204.
    « Ces résultats prouvent que les fœtus sont beaucoup plus vulnérables que les êtres humains aux effets des composés mercuriels en ce qui concerne les lésions graves induisant des effets neurotoxiques. »



La riposte de l’Ordre se poursuit – Article du 06 janvier 2012

 

Non content de l'éditorial paru dans sa précédente Lettre, l'Ordre des Chirurgiens Dentistes a jugé utile de renchérir ce mois de janvier par l'article reproduit ci-dessous, que suivent notre réponse à M. Couzinou, puis nos commentaires.


Amalgames dentaires : le degré zéro de l’info

Aucune donnée scientifique nouvelle ne vient nourrir le récent débat sur le mercure.

Les médias ont largement repris la communication d’associations engagées dans la lutte contre les amalgames dentaires.

Pour ces associations, le caractère nocif du mercure contenu dans les amalgames est avéré… alors même que les rapports nationaux de l’Afssaps ou européens démontrent le contraire.

En effet, en l’état actuel des connaissances, rien ne permet d’affirmer que les amalgames font courir un risque pour la santé. Selon les données scientifiques disponibles, ils constituent un matériau d’obturation sûr et de bonne qualité qui reste le plus adapté dans de nombreuses situations cliniques. À ce jour, aucune étude scientifique rigoureuse n’a ainsi pu mettre en évidence des effets néfastes des obturations en amalgame sur l’état de santé général des patients. Si quelques réactions locales d’intolérance bénignes et réversibles ont été signalées, on ne connaît pas un seul cas avéré d’intoxication mercurielle d’un patient par les amalgames dentaires.

Faut-il rappeler à cet égard que, de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à l’American Council on Science and Health, en passant par le Comité scientifique des risques sanitaires récemment identifiés et émergents (Scientific Committee on Emerging and Newly Identif ied Health Risks ou Scenihr) et le Comité scientifique des risques sanitaires et environnementaux (Scientific Committee on Health and Environmental Risks ou Scher), tous les comités d’experts qui, dans le monde entier, ont publié sur ce sujet au cours des vingt dernières années partagent cet avis.

À l’argument, souvent avancé, que la France ferait cavalier seul et que les pays scandinaves ont, eux, depuis longtemps retiré ces produits du marché, relevons que sur la quasi-totalité de la planète (USA, Canada, Allemagne, Royaume-Uni, Italie, Espagne, Pays-Bas, Belgique, Pologne, etc.), les amalgames sont toujours utilisés. Les rares pays (comme la Norvège) qui en ont interdit l’usage ne l’ont fait que pour des raisons environnementales et non pour une nocivité supposée des amalgames sur la santé des personnes soignées. Pour le Conseil national – emboîtant en ce sens le pas de l’Afssaps et du ministère de la Santé –, il n’est absolument pas justifié, du point de vue de la santé publique, de déconseiller l’utilisation des amalgames dentaires et encore moins de susciter des craintes irrationnelles à ce propos. Au nom d’un risque de nocivité purement hypothétique et jamais démontré, on risquerait alors de se priver d’un moyen thérapeutique encore irremplaçable à ce jour dans la lutte contre la carie dentaire – carie dont la nocivité, elle, est bien avérée.



Monsieur le Président,

Nous souhaitons en premier lieu féliciter l’Ordre pour les progrès méthodologiques accomplis depuis votre éditorial de décembre : si contestables que soient ses sources, l’article paru dans la Lettre de Janvier prend soin d’en citer un certain nombre. Bien que nous déplorions de n’avoir reçu aucune réponse à notre courrier personnel du 6 décembre non plus qu’à notre lettre ouverte du 16 décembre derniers, nous nous réjouissons de constater que nos arguments vous ont en quelque sorte profité.

Bien sûr il s’agit d’améliorations toutes relatives, comme en témoignent les commentaires que nous donnons ci-dessous à votre dernier papier.

Veuillez nous excuser si nous ne nous plions pas ici à toutes les règles d’élégance : nous nous lassons quelque peu d’un dialogue sans interlocuteur. Il semble que vous soyez plus enclin à prêcher qu’à risquer une confrontation.

Nous joignons à ce courrier un certain nombre de pièces résumant les modalités désolantes qui permirent l’élaboration des principales expertises sur lesquelles s’appuie votre ligne de défense.

Veuillez agréer nos salutations,

Geoffrey Begon, pour Non Au Mercure Dentaire.



NOS COMMENTAIRES A CET ARTICLE


Amalgames dentaires : le degré zéro de l’info

Aucune donnée scientifique nouvelle ne vient nourrir le récent débat sur le mercure.

Commentaire 

Les médias ont largement repris la communication d’associations engagées dans la lutte contre les amalgames dentaires.
Commentaire 

Pour ces associations, le caractère nocif du mercure contenu dans les amalgames est avéré…
Commentaire 

alors même que les rapports nationaux de l’Afssaps ou européens démontrent le contraire.
Commentaire 

En effet, en l’état actuel des connaissances, rien ne permet d’affirmer que les amalgames font courir un risque pour la santé. Selon les données scientifiques disponibles, ils constituent un matériau d’obturation sûr et de bonne qualité qui reste le plus adapté dans de nombreuses situations cliniques. À ce jour, aucune étude scientifique rigoureuse n’a ainsi pu mettre en évidence des effets néfastes des obturations en amalgame sur l’état de santé général des patients. Si quelques réactions locales d’intolérance bénignes et réversibles ont été signalées, on ne connaît pas un seul cas avéré d’intoxication mercurielle d’un patient par les amalgames dentaires.
Commentaire 

Faut-il rappeler à cet égard que, de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à l’American Council on Science and Health, en passant par le Comité scientifique des risques sanitaires récemment identifiés et émergents (Scientific Committee on Emerging and Newly Identified Health Risks ou Scenihr) et le Comité scientifique des risques sanitaires et environnementaux (Scientific Committee on Health and Environmental Risks ou Scher), tous les comités d’experts qui, dans le monde entier, ont publié sur ce sujet au cours des vingt dernières années partagent cet avis.
Commentaire 

À l’argument, souvent avancé, que la France ferait cavalier seul et que les pays scandinaves ont, eux, depuis longtemps retiré ces produits du marché, relevons que sur la quasi-totalité de la planète (USA, Canada, Allemagne, Royaume-Uni, Italie, Espagne, Pays-Bas, Belgique, Pologne, etc.), les amalgames sont toujours utilisés.
Commentaire 

Les rares pays (comme la Norvège) qui en ont interdit l’usage ne l’ont fait que pour des raisons environnementales et non pour une nocivité supposée des amalgames sur la santé des personnes soignées.
Commentaire 

Pour le Conseil national – emboîtant en ce sens le pas de l’Afssaps et du ministère de la Santé –, il n’est absolument pas justifié, du point de vue de la santé publique, de déconseiller l’utilisation des amalgames dentaires et encore moins de susciter des craintes irrationnelles à ce propos.
Commentaire 

Au nom d’un risque de nocivité purement hypothétique et jamais démontré, on risquerait alors de se priver d’un moyen thérapeutique encore irremplaçable à ce jour dans la lutte contre la carie dentaire – carie dont la nocivité, elle, est bien avérée.
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